Marilyn Manson

Critique | Marilyn Manson au Métropolis de Montréal

Le maître du « shock rock » Marilyn Manson était de retour à Montréal lundi soir, quelques mois à peine après son passage couci-couça au festival Heavy MTL. Cette fois, Manson et son band ont fait leur show de boucane dans un Métropolis bondé. C’était là possiblement la seule différence avec cet été…

Autrement dit, ceux qui ont assisté à la prestation de Marilyn Manson à Heavy MTL n’avaient pas vraiment besoin de payer 60$ pour revoir son Dope Show (comme dans « show de dopé ») à peine différent de la dernière fois.  Et pas tellement moins décousu.

Photo par Catherine Rosa.

Photo par Catherine Rosa.

Heureusement, avec un répertoire comme le sien et une foule aussi fidèle, on peut difficilement rater son coup. Manson pourrait jouer que des hits pendant 2 heures et en remettre au rappel.

Hélas, il se contente de 14 titres totalisant 60 minutes bien comptées. Merci, bonsoir. Soixante piasses, soixante minutes, rappel d’une seule chanson compris (alors que personne ne semblait saisir qu’il s’agissait du rappel).

Sa grille de chansons est tout de même généreuse :  Disposable Teens, mOBSCENE, The Dope Show et Rock Is Dead font oublier les titres plus récents (et moins intéressants), avant que les fameuses reprises de Personal Jesus et Sweet Dreams (Are Made of This) viennent mettre le feu aux poudres vers la fin du set.

Musicalement, c’était mieux qu’à Heavy MTL. L’énergie du groupe résonne de façon bien différente dans l’enceinte du Métropolis et l’interprétation des musiciens (notons le bon travail de Twiggy à la guitare) était beaucoup moins brouillonne.

Photo par Catherine Rosa.

Photo par Catherine Rosa.

Mais vocalement, le « shock rocker » de 44 ans a donné raison à ceux qui prétendent qu’il n’est pas le chanteur rock le plus performant de sa génération.  Tout un personnage, certes. Un icône, même. Mais comme chanteur, on a vu mieux.

Beuglant des paroles inaudibles (et parfois, carrément pas les bonnes), le pauvre homme semblait être en état tertiaire (un degré plus loin de la réalité qu’en état secondaire).

Son chant décalé nuisait considérablement à l’impact de certains titres et ses petites magouilles tombaient plus souvent à plat qu’autrement, tant sa présence était détachée de celle de ses musiciens. Il ne restait que son rapport au public, plutôt appréciable.

Il y a bien sur de beaux moments de folie et d’obscénité, comme cette mise en scène anti-américaine cynique avant Personal Jesus et le bon vieux podium d’orateur lors d’Antichrist Superstar, avant le rappel. Belle illustration de cette idée de la mégalomanie véhiculée par le texte.

Mais si vous avez vu Manson en show avant, vous avez déjà tout vu ce qu’il y avait à voir lundi soir. Et probablement en mieux.

 

Photos en vrac
par Catherine Rosa

Marilyn Manson - Metropolis - Montreal - 2013 - 10 Marilyn Manson - Metropolis - Montreal - 2013 - 09 Marilyn Manson - Metropolis - Montreal - 2013 - 08 Marilyn Manson - Metropolis - Montreal - 2013 - 07
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Marilyn Manson - Metropolis - Montreal - 2013 - 02 Marilyn Manson - Metropolis - Montreal - 2013 - 01 Marilyn Manson - Metropolis - Montreal - 2013 - 13 Marilyn Manson - Metropolis - Montreal - 2013 - 12 Marilyn Manson - Metropolis - Montreal - 2013 - 11

Grille de chansons probable

Hey, Cruel World…
Disposable Teens
The Love Song
No Reflection
mOBSCENE
The Dope Show
Slo-Mo-Tion
Rock Is Dead
Personal Jesus
Sweet Dreams (Are Made of This)
Coma White
King Kill 33°
Antichrist Superstar

Rappel
The Beautiful People

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