Mike Ward

Critique humour | Mike Ward présente Chien au Théâtre St-Denis

Après avoir rodé son troisième spectacle un peu partout au Québec depuis l’été 2014, Mike Ward présentait jeudi soir son spectacle Chien en grande première au Théâtre St-Denis. Aussi cru et vulgaire qu’à l’habitude, l’humoriste prouve une fois de plus qu’il n’a rien perdu de son mordant.

Première partie

C’est Daniel Grenier qui assurait les 15 premières minutes du spectacle. L’ancien membre des Chick’N’Swell a bien réchauffé le public avec son humour absurde. Accompagné de sa guitare et de multiples accessoires, l’humoriste y allait de compositions sur le batteur de Kiss, de chorégraphies et de reproduction de vidéos de chat, un numéro pendant lequel le public a à peine le temps de respirer entre deux rires.

 

Plus chien que jamais

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« Avec mon genre d’humour, je ne sais jamais si les gens vont trouver ça drôle, ou même comprendre », lance Mike Ward. Avec des blagues sur les femmes voilées, le terrorisme, les handicapés ou encore les pédophiles, c’est effectivement risqué, mais l’humoriste arrive toujours à les livrer de façon hilarante.

Le nouveau spectacle de Mike Ward reprend où Mike Ward s’eXpose se terminait, on retrouve d’ailleurs le même X animé sur scène. L’humoriste continue à faire des gags sur des sujets tabous de façon directe et n’épargne personne, notamment Claude Dubois et va même jusqu’à une blague sur Guy Turcotte. C’est une formule gagnante pour lui et elle est toujours aussi efficace.

Bien calculés, les malaises que Mike Ward crée dans le public sont comiques en soi. Moment cocasse d’ailleurs, lorsqu’il lance une bonne flèche à son ami Guy Nantel, présent dans la salle, qui s’est levé pour lui faire un doigt d’honneur en riant.

Mike Ward raconte ensuite les situations dans lesquelles il se retrouve avec des gags sur le sida ou une mise en demeure après avoir ri d’un malentendant qui voulait devenir chanteur professionnel, un numéro très fort du spectacle.

L’humoriste nous offre donc de l’humour baveux à son meilleur dans ce troisième spectacle en allant toujours plus loin que la simple vulgarité au premier degré. Il a le talent et l’expérience pour faire oublier le texte derrière les blagues qu’il enchaîne à un rythme impressionnant et lorsqu’il y va d’anecdotes personnelles, impossible de ne pas éclater de rire.

Mike Ward est loin d’avoir perdu sa place sur la scène québécoise et reste un incontournable.

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