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Critique | Godspeed You! Black Emperor à l’Impérial de Québec

Un soir de novembre, du froid et un Impérial rempli à pleine capacité pour une légendaire troupe de rock instrumental montréalaise: Québec ne pouvait pas demander mieux comme ambiance pour accueillir pour la première fois en 11 ans Godspeed You! Black Emperor. Le public et le groupe étaient de toute évidence prêts à des retrouvailles bien bruyantes entre jeunes hipsters, têtes grisonnantes et à peu près tout entre les deux.

Dès le coup de 21h, sans surprise, les premières notes soutenues du Hope Drone se font entendre à l’Impérial. Les lumières baissent et le duo de cordes fait son entrée pour débuter le concert à la bonne vieille manière GY!BE. Pendant un bon 15 minutes, chacun des 8 musiciens font leur apparition sur scène pour soutenir le bourdonnement.

Tranquillement, les accords convergent pour entamer Mladic, chanson qui ouvre l’excellent  ​Allelujah! Don’t Bend! Ascend! La chanson se termine sous des enregistrements et des projections sous un thème plutôt guerrier. Jusqu’ici, les fans de longue date ne sont pas trop déstabilisés. Sans oublier que le son est très bien balancé sans être assourdissant lors de la montée épique, élément si essentiel au succès de tout bon groupe post-rock.

Le groupe poursuit avec ce qui semble être trois nouvelles chansons ou, du moins, des pièces plutôt rares. Pendant une bonne heure, avec des intermèdes de bruit, GY!BE dévie de son setlist habituel. Pour ceux qui voulait les « hits« , ce sera partie remise. Pour ceux qui ont vu le groupe au moins une fois depuis leur retour il y a 4 ans, il s’agit d’un tout nouveau spectacle. Après tout, tous les ingrédients qui ont fait la légende sont présents: orchestration, intensité, bruit et projection anarcho-post-apocalyptique (si c’est quelque chose qui existe). Car oui, le responsable des projections est pratiquement un membre du groupe.

Après un dernier moment de drone suivant la dernière pièce plus obscure, les premières notes du grand classique East Hastings se font entendre. Jubilation dans la salle. Ce grand moment de musique sera le dernier de la soirée. Avant, bien entendu, une finale de feedback et de loops avant que chaque musicien quitte la scène quand bon leur semble.

Bien que l’imposante foule aurait pris une pièce supplémentaire plus connue (Moya!), les retrouvailles furent tout de même un succès. Tous les éléments y étaient pour une grande soirée de post-rock dans la veille capitale. La question à se poser maintenant: quand sera lancé le prochain opus de Godspeed You! Black Emperor?

 

Première partie: Christ

Un groupe plutôt underground avait la tâche d’ouvrir la soirée. Christ, avec leur musique à 99% instrumentale et ambiante avait vraiment le bon public devant eux. Avec leurs ambiances, rythmes de batterie très lents et guitares fuzzées qui rappellent Earth, ce groupe a tout pour plaire à n’importe quel fan de post-rock. Un excellent 30 minutes.

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