Mogwai

Critique concert: Mogwai à Montréal

Lundi 25 avril 2011 – L’Olympia (Montréal)

Nostalgie des vieux jours

Le temps passe, les fans restent. En effet, en entrant à l’Olympia de Montréal,  hier soir, on assistait à la toute première représentation nord-américaine du spectacle de Mogwai dans le cadre de la promotion du nouvel album Hardcore Will Never Die But You Will: une célébration, une retrouvaille…

Il y a ceux qu’on a perdu de vue et qu’on retrouve, ceux qui arborent d’antiques t-shirts mais tous, tous sont là en connaissance de cause. Mogwai, ce n’est pas un buzz, c’est une institution.  À ne pas comparer aux fans du Centre Bell qui fredonnaient les chansons de Lady Gaga, ce soir.

Décrire un concert de Mogwai est difficile. C’est une question de sensations, d’émotions. Cette mélodie que l’on entend, qui laisse place à un mur de guitare énorme. Mais celle-ci est toujours là, on ne sait plus si on l’entend ou si c’est notre imaginaire qui la répète. Et pour finir, le “bruit” s’en va et la mélodie revient comme au début pour nous rassurer. Bref, tout un voyage…

Un voyage qui laisse un passager en Écosse: Martin à la batterie en raison de problèmes familiaux.  James Hamilton du groupe The Errors le remplaçera pour le restant de la tournée nord-américaine.



Oreilles sensibles…. abstenez-vous!

Evidemment, le dernier album constitué de pièces plus courtes et linéaires ne rend pas tout le concert spectaculaire.   Morrison et Helicon 1 exercent une tension qui explose dans un nuage de distorsion. A ce moment-là, les plus expressifs n’arrivent plus à contenir leur cri.

Et puis le groupe a gardé son son dense et précis. À propos de son, d’ailleurs, un déluge de décibels transpercent des centaines de tympans courageux de s’approcher si proches de la scène.  Quelques fans ont quitté la salle durant la prestation, aveuglés par les jeux de lumière et sonnés par les cordes stridentes des guitares.

À l’exception d’une gaffe commise au début de George square Thatcher death part, le sourire était présent sur le visage de tous les musiciens sur scène qui n’ont pas cessé de dire « Merci beaucoup » durant leur performance à couper le souffle. 

Un écran géant couvrait en longueur la partie supérieure de la scène et on voyait défiler des scènes d’animation bien ficelées.  Bien que tous les morceaux du récent album aient été jouées (sauf Too Raging to Cheers), on aurait apprécié des vieux hits tels Batcat, Hunted by a freak, Cody

90 minutes de pur enchantement: 15 chansons bien répertoriées, 1 clientèle satisfaite, 0 temps mort. 

Prochain arrêt dans le post-rock:  Godspeed You! Black Emperor cette semaine.



Liste des chansons:

White Noise
Friend of the night
How to be a werewolf
Rano Pano
Death Rays
I’m Jim Morrison, i’m death
San Pedro
Ithica
Mexican Grand Prix
Helicon 1
You’re Lionel Ritchie
We’re no here

Rappel:
Auto Rock
George square Thatcher death part
Glascow Mega-snake

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