Jack's Mannequin

Critique album: Jack’s Mannequin – People and Things

Jack's Mannequin - People and Things Jack's Mannequin People and Things

People and Things marque le troisième acte de l’aventure de Jack’s Mannequin, le projet parallèle d’Andrew McMahon, chanteur de Something Corporate. Il constitue un genre de retour aux sources pour le chanteur, qui opte pour le réconfort d’une vie heureuse en santé à travers un courant musical plus américain du sud.

Moins « punché » que Everything in Transit et moins symphonique et mélancolique que The Glass Passenger, People and Things ne renouvelle pas le genre. Il semble se complaire dans une sorte de recette gagnante et bien qu’il saura plaire aux fidèles de l’artiste, on reste sur sa faim.

On s’ennuie des refrains rassembleurs de Dark Blue, La La Lie, ou The Mixed Tape de ses débuts et les élans plus recherchés et travaillés d’une Caves ou d’une Hammers and String (A Lullaby) qui demandaient un peu plus d’attention.

Les pièces de ce nouvel album forment un tout trop homogène. Aucune pièce ne ressort vraiment du lot ou accroche plus l’oreille qu’une autre. On sent aussi une influence musicale plus Americana. Même s’il conserve ses subtils accents synth-pop, il semble flotter une ambiance un peu plus « américaine », voire plus « country » (Restless Dream) sur son pop-rock typique habituel. McMahon semble vouloir trouver une sorte de réconfort dans une musique plus simple qui rejoint des racines et valeurs fortement ancrées au fond de l’Amérique.

Alors que le premier, Everything In Transit, relatait les hauts et les bas d’une vie sentimentale déçue, le second, The Glass Passenger, explorait un monde plus sombre marqué par la maladie (McMahon a combattu une leucémie au milieu des années 2000). People and Things pour sa part se vautre dans le réconfort trop chaleureux du retour à la maison après des années difficiles et éprouvantes. On a voulu faire dans la simplicité, dans le hop-la-vie. On le capte, mais il manque quelque chose qui arriverait à nous le faire ressentir, à nous toucher.

Ceci dit, on retrouve tout de même la fougue de McMahon et son univers un peu pop bonbon où les synthétiseurs et le piano (son instrument de prédilection) sont toujours très présents, que ce soit à l’avant ou l’arrière-plan. Les chansons dégagent un certain positivisme qui traduit probablement une attitude changée par son combat victorieux contre la maladie. L’importance de vivre sa vie et d’en profiter est un sujet qui revient de plus en plus souvent dans ses textes.

En général, l’album s’écoute bien, rappelle un peu les précédents, mais sans plus. Il semble manquer un élément qui rendrait le tout plus spécial, unique ou … intéressant. Il ne deviendra pas l’essentiel à avoir dans sa discographie, mais il trouvera preneurs chez ses adeptes qui seront contents de se mettre un peu de nouveau matériel sous la dent.

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