Grouplove

Critique album | Grouplove – Spreading Rumours

Grouplove - Spreading Rumours Grouplove Spreading Rumours

Les hippies californiens de Grouplove sont de retour avec un deuxième opus, Spreading Rumours, dont l’énergie s’inscrit dans la même lignée que le précédent Never Trust a Happy Song, mais dont l’évolution musicale est palpable.

L’album débute sur une jolie introduction au piano qui mute progressivement vers un arrangement définitivement électronique et plus aérien, sur I’m With You. C’est d’ailleurs l’effet général que procure ce nouvel album. Un virage sensiblement électro.

À première vue, le groupe semble vouloir changer de cap et s’orienter davantage vers des sonorités synthétiques. Il ne faut cependant pas se laisser berner par la toute première chanson.

Bien que l’on sent une influence électro davantage marquée (qui a toujours été présente dans les pièces du groupe, ceci dit, mais jamais vraiment au premier plan), on retrouve assez facilement le style qui nous a charmé sur Never Trust a Happy Song. L’indie joyeusement pop qui déclenche toujours un petit mouvement d’épaule, un hochement de tête ou un battement de pied. L’enchaînement des cinq premières chansons est d’ailleurs particulièrement bien garni de guitares électriques, de quoi faire le plein d’énergie pour le reste de l’opus.

Parlant d’énergie, la voix et l’intensité émotionnelle de Zucconi rappellent parfois la rage et la passion qu’on le retrouve également chez Cage the Elephant, l’arrogance en moins.

On retrouve avec joie le style et l’essence de Grouplove sur ce deuxième album, surtout sur Borderlines and Aliens et Ways to Go, deux chansons qu’ils ont incluses aux spectacles de leur tournée estivale (notamment à Osheaga) et qui s’intégraient à merveille à leur matériel précédent. Deux chansons qui ont aussi la puissance et la force accrocheuses des Tongue Tied et Colors de l’album précédent.

Outre ces deux pièces, l’album contient beaucoup de bons coups. On pense entre autres à Raspberry dont la mélodie du refrain est contagieuse ou à Shark Attack qui s’impose comme une sorte de mélange éclectique d’influences diverses, passant des guitares acoustiques à la batterie électronique, à la petite touche tropicale amusante qui teinte la chanson.

Et c’est bien à l’image du groupe: un collectif de jeunes hippies (d’ailleurs dans Hippy Hill, Zucconi lance « I’d rather be a hippy than a hipster, what!« ) aux styles vestimentaires complètements éclatés qui se donnent corps et âmes dans leur démarche artistique. Pas étonnant que leur musique se disperse autant dans tous les sens. Cependant, dans leur cas, ça fonctionne. Leur matériel forme un chaos étrangement cohérent et c’est ce qui séduit tant chez ce quintette californien.

 

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