Blink-182

Critique album | Blink 182 – Dogs Eating Dogs (EP)

Blink-182 - Dogs Eating Dogs Blink-182 Dogs Eating Dogs

2012 aura été une année de renouveau pour Blink 182. Effectivement, le groupe a quitté son étiquette de disque afin de se gérer de manière totalement indépendante. Un coup d’éclat selon les fans de la première heure qui se demandent bien quelle sera la nouvelle direction empruntée par le trio suite à ce grand changement. Eh bien ils n’auront pas à attendre bien longtemps puisqu’ils pourront trouver la réponse à leur question avec leur tout nouveau EP Dogs Eating Dogs, opus qui fait suite à leur dernier album Neighborhoods, paru en 2011.

When I Was Young ouvre le bal avec une intro qui comblera les fans d’Angels and Airwaves. Une ambiance planante traçant le chemin à un rythme de batterie rapide et soutenu comme seul Travis Barker peut en produire. On retrouve dans cette pièce le côté un petit peu plus sombre de Blink 182 qui a commencé à s’imposer de plus en plus sur Neighborhoods. Malgré le dynanisme des voix entre Tom et Mark, un refrain un peu mou gâche leur entrée en jeu.

Par la suite, Dogs Eatings Dogs donne une toute autre saveur au EP. Une atmosphère qui déménage s’en dégage et nous fait tout de suite oublier le début cahoteux. Le refrain est très accrocheur et la voix de Tom est beaucoup plus en énergie, chose qui manque énormément à ses pièces depuis la réunion du groupe en 2009.

Disaster prend ensuite le relais avec encore une fois une intro qui tombe dans les cordes d’Angels and Airwaves. Des guitares entremêlées à ce qui pourraient être des sons de fréquences radio nous font croire que l’on se dirige dans une toute nouvelle avenue.

Toutefois, à la barre de la première minute, Travis prend le bateau en main et, encore une fois guidé par la voix de Tom, nous amène vers une pièce qui aurait facilement trouvé place sur Neighborhoods. Encore une fois, ça manque de punch.

Boxing Day est probablement la première balade du groupe depuis la très populaire I Miss You paru en 2003. Malgré le fait que vous vous surprendrez à fredonner les paroles de Boxing Day, il n’y a rien d’original ici. Une batterie électronique, des paroles qui placent l’amour en avant-plan, quelques flèches à la fête de Noël, le tout parsemé d’une
touche d’acoustique. Sommes-nous en train de se faire passer du réchauffé sous le nez?

Le EP se termine avec Pretty Little Girl qui, un peu comme ses prédécesseurs, manque de mordant. Nous avons droit ici à une intervention du rappeur Yelawolf de plus d’une trentaine de secondes. C’est intéressant, mais elle n’apporte pas grand-chose au produit fini. On a vraiment l’impression que Tom et Mark n’ont pu résister de dire non à l’idée de Travis et ont placé cet extrait un peu n’importe où sur le disque.

Pour un groupe qui disait aller de l’avant en nous offrant la meilleure musique de leur carrière, Dogs Eating Dogs se veut décevant. Certes, les fans purs et durs apprécieront puisqu’il s’agit presque de la deuxième partie de Neighborhoods, mais disons que nous sommes très loin des changements et des promesses faites par la formation californienne avant la sortie.

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