Bill Cosby

Critique album | Bill Cosby – Far From Finished

Bill Cosby - Far From Finished Bill Cosby Far From Finished

Bill Cosby. Ce nom vous dit quelque chose? Si vous vous intéressez au stand-up comique en anglais, ça devrait. Même ceux qui ne sont pas familiers avec cette forme de performance ont sûrement déjà entendu parler du personnage. Il est même l’inspiration de l’expression «Cosby sweater» en référence aux chandails d’un goût douteux qu’il a souvent portés. Mais c’est évidemment par son talent qu’il a marqué le monde du stand-up et de la télévision et c’est pourquoi son dernier spécial, Far From Finished, nous intéresse.

Paru sur Comedy Central en novembre dernier, le spectacle marque un retour à l’enregistrement vidéo depuis plusieurs années. L’attente en valait la peine! En effet, le spécial comble les attentes que l’on peut avoir lorsque l’on connaît l’œuvre du monsieur. D’autant plus qu’à soixante-seize ans il pourrait se la couler douce et l’on ne saurait lui en tenir rigueur. Cependant, Cosby livre la marchandise comme un professionnel d’expérience motivé par l’amour de son métier.

Les thèmes abordés par Cosby dans ce spécial demeurent les mêmes : la famille, les relations de couple, les relations homme-femme, les enfants. Tout cela semble bien banal à première vue mais quand on connaît son œuvre, on sait que tout est dans son approche des sujets et son style à la fois désinvolte et engagé. Sa technique en tant que performeur est impeccable et lui permet de manipuler la foule à sa guise. L’utilisation de silences, d’interactions avec le public, de mimiques et son rythme sont des outils qu’il maîtrise à la perfection. Par ailleurs, il parle davantage de la mort et des côtés sombres du mariage, tels que les jeux de pouvoir et les tensions qu’ils engendrent.

À son âge vénérable, Bill Cosby prouve qu’il a toujours ce qu’il faut pour livrer une excellente performance. Bien qu’il ne s’agisse pas de son matériel le plus original et que le niveau ne soit pas comparable à un spécial comme Bill Cosby : Himself de 1982, le tout est de qualité et confirme la place de choix qu’occupe Cosby dans le panthéon des humoristes américains.

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