Ben Harper

Critique album: Ben Harper – Give Till It’s Gone

Ben Harper - Give Till It's Gone Ben Harper Give Till It's Gone

Avec Give Till It’s Gone, lancé au début du mois de mai, Ben Harper nous sert rien de moins que son dixième album studio. Il y a une maturité qui se sent sur le dernier album du Californien qui nous offre un mélange de ballades profondes et de pièces plus rock/psychédéliques/blues. Peu importe le style, on sent l’exercice de rétrospective et de remise en question sur Give Till It’s Gone. Un exercice réussi.

Ben Harper l’a dit à propos de ce dixième opus : « les sons de cet album sont inspirés de mes expériences. C’est la déclaration de musique la plus honnête que je pouvais faire ».

 

Des ballades honnêtes

Les deux premières pièces de Give Till It’s Gone reflètent bien cette idée d’honnêteté. D’emblée, Don’ t Give Up On Me Now transpire la confidence :

I don’t even know myself, what it would take to know myself, I need to change I don’t know how… I don’t want to fight, don’t want to fight my father’s war.

Une ligne de guitare simple accompagné d’un rythme soutenu à la batterie met en valeur la voix de Harper, qui se confie à nous avec la voix teintée de sincérité.

Cette formule se retrouve également sur la deuxième pièce de l’album, I Will Not Be Broken.

Avec un brillant ajout d’un choeur subtil qui l’appuie parfois durant la pièce, la profondeur de la pièce est encore une fois surprenante. Aux trois quarts de la pièce, un solo de guitare électrique à l’état brut, sans retenue, vient appuyer musicalement le désir du chanteur de « ne pas être brisé ». Brillante, cette manière de faire parler la musique.

 

Où rock psychédélique, improvisation et country se côtoient

Avec Rock N’ Roll Is Free, on change de registre. Plus léger et rythmé, la pièce est inspirée de la célèbre Rockin’ in the Free World de Neil Young, pour qui Ben Harper ouvrait le concert à Londres, l’été dernier. Premier single de l’album, Rock N’ Roll Is Free est sans doute la moins rafraîchissante de celui-ci.

On a donc doit à un beau mélange de tout ce que Ben Harper peut nous offrir en manipulant la musique comme il sait le faire. Les pièces Spilling Faith et Get There From Here – toutes deux co-écrites par Ringo Starr qui y jouent également la batterie – offrent un côté plus psychédélique à l’album. D’ailleurs, cette dernière est une improvisation instrumentale en compagnie de l’ex-Beatles. Le résultat ne peut être qu’intéressant !

Le chanteur Jackson Browne a jumelé sa voix à celle de Harper sur Pray That Our Love Sees The Dawn, qui apporte une petite touche country pas du tout désagréable à l’album.

C’est dans le mélange des styles (que Ben Harper maîtrise depuis belle lurette) que Give Till It’s Gone trouve sa force. L’homme de 41 ans nous offre sa maturité et son expérience sur un plateau d’argent, qui les lui refuserait ?

 

** Ben Harper sera en spectacle au Festival d’été de Québec le 8 juillet ainsi qu’au Métropolis de Montréal le 27 septembre 2011.

Vos commentaires