Chante en français

Concours Chante en français | Le parcours de Sara Dufour, lauréate de l’édition 2014

Le concours Chante en français en sera à sa 18e édition cette année et déjà, il est possible de s’inscrire gratuitement en ligne. En tout, ce sont 40 000$ en prix qui seront décernés. Au fil des ans, le concours a vu passer des artistes comme Klô Pelgag, Alex Nevsky et vice E roi.

Une autre artiste qui a connu du succès au concours est Sara Dufour, grande gagnante du Prix Georges-Dor, remis dans le volet d’autrice-compositrice-interprète en 2014. À quelques semaines de la date limite pour les inscriptions, elle a accepté de revenir sur son expérience avec le Sors-tu.

Une habituée des compétitions

Déjà, Sara Dufour n’en était pas à son premier concours. Sortie de l’École nationale de la chanson deux ans avant, l’artiste avait traîné son baluchon de compétition en compétition. Au téléphone, la principale intéressée estime en avoir fait « proche de dix ».

« C’étaient des années où je commençais à défricher mon chemin, admet-elle. Les concours, c’est une des avenues qu’on peut emprunter quand on fait de la musique, et ça a été la mienne. C’est une avenue qui est non-négligeable : moi, je partais de loin. »

Même si elle faisait des progrès à chaque nouveau concours, elle ne réussissait jamais tout à fait à obtenir ce qu’elle voulait. « Souvent j’avais une reconnaissance du public mais jamais j’avais une reconnaissance du jury. La reconnaissance de nos pairs quand on veut se démarquer, c’est vraiment important. »

Avant Chante en français, Sara s’était intéressée aux origines de celui-ci. C’est que Chante en français, c’était d’abord l’initiative de l’homme d’affaires et philanthrope Raoul D. Gadbois et sa fondation Do-Mi-Sol. « J’avais tout été lire sur internet sur monsieur Gadbois, qui voulait redonner à la communauté. Ça m’avait vraiment touchée qu’il y ait quelqu’un qui ait décidé de léguer une partie de sa fortune pour la culture. »

Esprit d’équipe

Pendant les demi-finales, les participants doivent présenter leurs chansons devant un jury et les autres candidats. C’est évidemment une épreuve qui peut paraître intimidante. Sara admet toutefois que son expérience en concours l’a aidée. « Je pense que j’étais rendue, pas à un certain détachement mais, on va se le dire, les concours, ce ne sont jamais les shows les plus fun. Devant un jury, ce n’est pas comme devant ton public. Mais, pendant ce concours-là, j’ai tout le temps eu un bon feeling. »

Malgré l’enjeu, elle se souvient d’un esprit de camaraderie entre les participants. « La musique pour moi, ce n’est pas un truc de compétition. On fait tous des trucs uniques. Il y a plutôt un esprit d’entraide, puisqu’on est tous un peu dans le même bateau. »

« De mon expérience, et c’est peut-être ma personnalité aussi, je ne veux pas caler les autres. Au contraire. Si je vois une personne qui est avec moi, et que je vois quelque chose à améliorer [je vais lui en parler]. Même moi, j’en ai reçu des commentaires positifs pour m’amener à quelque chose de constructif. »

Le grand moment

Le soir de la grande finale, où le public est invité, le stress semblait être tombé pour Sara Dufour : « J’étais vraiment zen, j’étais vraiment calme le soir de la finale. J’étais vraiment confiante. Je fais de la musique pour avoir du plaisir. Et ce soir-là, j’étais bien avec moi-même : tout était en accord. C’est peut-être ça qui a fait que la performance a été en ma faveur. »

Selon elle, la victoire a été un moment charnière dans sa carrière. « Il y a vraiment une ligne qui s’est tracée ce jour-là », admet-elle sans gêne. Après avoir défriché concours par-dessus concours, elle avait enfin réussi à obtenir ce qu’elle voulait. Elle a d’ailleurs pris la décision d’arrêter de s’inscrire à de telles compétitions par la suite. « J’ai fait un check et ça a été le dernier concours que j’ai fait. Je sentais que là, j’avais eu et le public et la reconnaissance de mes pairs. C’était le début d’une grande aventure! » Elle a quand même participé à La Voix en 2015, mais assure que Chante en français, c’était une autre paire de manches.

« Chaque fois que tu gagnes un prix dans un concours, ça te donne un élan pour la suite. Ça te crinque, ça te motive, ça te ground à te dire « j’ai ma place ». C’est comme, ok, j’ai rapport dans l’histoire! »

Avec sa victoire, Sara Dufour a obtenu 3000 précieux dollars qui ont servi à enregistrer son premier EP. Elle crédite aussi son triomphe pour lui avoir permis d’étoffer ses candidatures pour des subventions ou pour être choisie dans des festivals. Selon elle, tout est d’abord une question de reconnaissance. « C’est toutes des petites affaires que tu cumules. C’est comme au Nintendo : tu ramasses tes cennes et à un moment donné, tu en as assez et ça te fait un beau dossier. »

Selon elle, chaque nouvelle année est encore plus importante que celle qui la précède depuis qu’elle a gagné le concours. L’année dernière, Sara Dufour a fait paraître un deuxième album complet, Sara Dufour. En 2020, elle sera porte-parole de la Bourse Objectif Scène, une autre vitrine à laquelle elle a participé durant son parcours.

Les inscriptions pour les catégories d’auteur-compositeur-interprète et La chanson québécoise revisitée ont lieu jusqu’au 6 avril prochain. Il est possible de s’inscrire facilement en ligne sur le site web du concours.


*Cet article a été produit en collaboration avec Chante en français

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