Atchoum

Atchoum présente Prêt, pas prêt | Quand le rock chante aux enfants

Plus souvent qu’autrement, la musique pour enfants est considérée comme étant, disons-le, « enfantine ». Mais si on trouvait une solution pour que le genre musical jeunesse soit « écoutable» par les enfants et par leurs parents?

C’est l’idée derrière le plus récent album Prêt, pas prêt  de la vedette des enfants, Atchoum. Elle a demandé un coup de main aux rockers de chez nous, Pépé et sa guitare, Sunny Duval et Ariel pour assurer la composition des pièces, alors que Véronique Gagné alias Atchoum s’occupait des paroles. Ensemble, ils ont réussi leur pari de plaire aux parents et à leur progéniture.

Mais une question persiste:

Comment des rockers se sont-ils ramassés sur un album pour enfant?

Sunny: Ça fait un an à peu près que je connais Véronique. Je lui ai proposé deux musiques que j’avais déjà dans ma banque, et elle les a aimées. C’est passé par le moulinet Atchoum et son réalisateur. C’est drôle parce qu’ils les ont complètement remodelées. Ça donne quelque chose d’autre.

Ariel: Véronique m’avait approché déjà pour son album précédent. À ce moment-là, elle n’avait pas choisi d’en faire quelque chose d’officiel en invitant des artistes comme sur l’album Prêt, pas prêt. Je pense que c’était tout à fait naturel de demander à des artistes autour d’elle dont elle respecte la démarche artistique pour arriver à de la musique qu’elle allait aimer. Et c’était tout aussi naturel de renouveler l’expérience.

C’est pas aussi dépaysant qu’on pourrait le penser. Le but c’est quand même à la fin que ça donne de la musique de qualité, qui ne va pas non plus sous-estimer le public enfant et qui va respecter les oreilles des parents qui vont se taper les chansons en boucle.

Pépé: J’adore composer de la musique. Déjà, pas avoir le fardeau d’écrire des paroles, c’est très cool. J’aime ça me donner à fond pour faire des mélodies de qualité pour les enfants, parce que moi, quand j’étais petit, j’étais en contact avec ce que je considère être de la très bonne musique. Les Beach Boys, les Beatles. Je pense que ce n’est pas parce qu’on a 6 ou 7 ans qu’on est obligé d’écouter de la musique très simple et un peu gaga, Teletubbies machin. Atchoum, je trouve toujours qu’elle fait des produits de qualité, donc j’ai embarqué tout de suite.

 

Comment le processus a-t-il différé de la composition de musique pour vos répertoires respectifs?

Sunny: Moi j’avais une musique au complet que j’avais enregistré avec du steel drum et plein de trucs exotiques. J’avais la mélodie, mais je n’avais pas de paroles. Donc, quand elle m’a approché pour Le ciel est à nous et Un bagage, un voyage, j’ai regardé dans ce que j’avais et je lui ai proposé celle-là. C’était une version démo qui aurait pu se retrouver sur mon album, mais qui n’a pas passé à mon conseil personnel.

Ariel: J’ai fait C’est électrique et Mozuz Machine. Dans le cas de C’est électrique, j’étais à une croisée des chemins à un moment où je me suis dit que la mélodie avait quelque chose d’intéressant, d’un peu punk eighties, et que j’aurais pu choisir de la garder pour moi. Ça se pouvait d’une façon ou de l’autre, mais j’avais un mandat à remplir. J’avais un peu Ninety Nine Red Balloons en tête pour cette chanson-là. Pour Mozuz Machine, ça été plus un exercice de style. Je voulais faire un reggae. J’imaginais la patente à papa qui marche un peu tout croche, mais qui fonctionne pareil, avec des sons de crécelle et un beat un peu lent.

Pépé: C’est pas Pépé qui chante, donc j’ai pu me permettre d’aller dans des styles musicaux que ça faisait longtemps que Pépé était pas allé. Atchoum m’a envoyé le texte de la chanson Moi, je lis et j’ai fait une maquette chez moi. Je lui ai donné une image complète de ce que moi j’entends. Une fois en studio, Atchoum les recrée avec ses musiciens, mais elle garde des tracks que j’ai enregistrées parce que des fois, il y a une énergie qu’on arrive pas à reproduire. Je suis très fier de ce que ça donne.

Si vous aviez un morceau dans votre répertoire à présenter dans un spectacle jeunesse, ce serait lequel?

Sunny: Bananana qui sert d’ailleurs de thème à l’émission 100% Animal à Télé-Québec. J’ai toujours quelque chose de très ludique, de très simple. J’aime ça quand c’est dansant. J’ai beaucoup d’amis qui me parlent de comment leurs enfants aiment ma musique. J’ai aussi une chanson qui s’appelle Bi-ki-ni avec des paroles vraiment pas pour enfants mais qu’on m’a dit que les enfants aimaient pas mal chanter.

 

Ariel: Je fais souvent des chansons qui sont en apparence légères dans le son, mais où le texte est beaucoup moins léger. Il ne faut pas qu’il y ait de sous-entendu ou de deuxième sens dans de la musique pour enfant. Je pense que Serpents/échelles, déjà ça fait référence à un jeu et les paroles sont assez simples. Un invitation au jeu, je pense que ce serait winner.

Pépé: J’en ai plein! J’ai sept albums de Pépé dont six de chansons originales, donc je suis capable de faire un show d’une heure, totalement familial. Des fois, je fais des shows privés, et avant 20h quand les enfants vont se coucher, Pépé fait le setlist pour enfants. Après ça, Pépé sort les chansons un peu plus salées. Ça fait un sacré party où toutes les générations se retrouvent et tout le monde a du fun.

Juste Mon avis de mon dernier album, c’est une chanson qui parle de l’amitié, hyper douce et gentille. Sinon, la première toune de mon premier album, c’est Y fait beau, une chanson de beau temps, c’est super positif. C’est beaucoup ça Pépé, de chercher le positif pour se recrinquer.

L’album Prêt, pas prêt d’Atchoum est déjà en vente partout. Détails par ici.

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