OUMF 2013 – Jour 2 | Retour sur Duchess Says, The Death Set, Ponctuation et Jesuslesfilles dans le Quartier Latin

Les gens de M pour Montréal avaient préparé toute une soirée pour les amateurs de rock-punk-disco-trash-fucké dans le cadre du volet M ton Quartier du festival OUMF, dans le Quartier Latin à Montréal, vendredi soir. Duchess Says, The Death Set, Ponctuation et Jesuslesfilles se succédaient sur la petite scène extérieure installée sur St-Denis, entre Sainte-Catherine et Maisonneuve, pour brasser les esprits.

Duchess Says. Photo par Marc-André Mongrain.

C’est toujours un peu le chaos lorsque Annie-Claude, sa fureur et son band débarque quelque part. Le Quartier Latin n’allait pas faire exception.

Des cris, des hurlements, du gros punk méchant, de l’électro-weird ; il y avait de quoi faire plaisir aux amateurs de rock expérimental.

Fidèle à son habitude, Annie-Claude a passé le clair de son temps dans la foule, dans l’enclos devant la scène ou debout sur les haut-parleurs, à gueuler des paroles inaudibles et à faire des grimaces épeurantes. On l’aime comme ça, Annie-Claude : c’est une boule d’énergie imprévisible, une bête sauvage qui n’assagit pas vraiment avec le temps. Tant mieux.

Parlant de sauvage, la formation australienne The Death Set faisait aussi partie de la programmation de la soirée. Les trois mecs ont cultivé tout un boucan avec leurs chansons courtes, dopées d’adrénaline.

Après à peine cinq minutes sur scène, les trois musiciens ont pris une « pause vodka », avant d’en partager avec quelques chanceux devant la scène. Plus tard, ils nous ont présenté Jody, un jeune fan de 10 ans, qui assiste apparemment à chacune de leurs prestations au Canada. Cute.

The Death Set. Photo par Marc-André Mongrain.

Après seulement 30 minutes de ce sympathique vacarme, les gars de Death Set avaient déjà retraité au vestiaire, sans rappel. Court et intense, droit au but, merci bonsoir.

Avant eux, le duo Ponctuation a livré son habituelle prestation garage rock rythmé et fort appréciable. Les tounes de Ponctuation sont aussi très courtes, mais toujours punchées, et les deux frères Chiasson aiment bien les jammer un peu, ce qui n’est pas tout désagréable en concert. Ponctuation a beaucoup gagné en confiance au cours de la dernière année, et dispose désormais d’un bon petit répertoire pour faire valoir son talent.

« On est vraiment contents de pouvoir faire partie d’une soirée avec d’aussi bons bands », s’est exprimé le guitariste et chanteur Guillaume Chiasson, entre deux chansons. « Et je ne dis pas ça parce que je suis dans deux des bands! » Guillaume, voyez-vous, joue aussi de la basse dans Jesuslesfilles, qui ouvrait le bal avec un set aussi plutôt robuste.

Les voix ne sont particulièrement la force de Jesuslesfilles au sens, disons, « classique » du terme. Ça fausse pas mal dans le camp de Jesuslesfilles, mais cette voix de canard de Martin Blackburn fait néanmoins partie du charme du groupe échevelé, dont l’approche un peu rustre rappelle le rock garage des années 1990. Eux aussi, comme Ponctuation, ont fait pas mal de chemin depuis la dernière fois qu’on les avait vus, en 2011. Ils feront d’ailleurs partie du concert de Pypy, Comanechi, Odonis Odonis, hsy et weaves à Pop Montréal le samedi 28 septembre, au Club Lambi.

Ponctuation et Jesuslesfilles se partageront également la scène à l’Esco, le 8 novembre prochain.

Toute une soirée pour les amateurs de rock qui dérange. Dommage que le temps frisquet ait incité autant de mélomanes à faire autre chose…