Critique | Saveurs Sonores au Second Floor

La scène électronique montréalaise a de nouveau récidivé vendredi soir en accueillant plusieurs DJ sous le principe des soirées « Saveurs Sonores ». Rien de tel que du local pour rappeler que Montréal a des bons noms en électro, techno et house.

La petite salle du Second Floor a du pousser les murs afin d’endiguer la fièvre générale. Les DJ ont su s’enchaîner sans que la tension ne redescende, variant les apports électro par le biais d’une palette de sonorités quatre saveurs.

La soirée a commencé sereinement avec Thomas Galetti, offrant une deep house simple et efficace. DJOX prend le relais avec autant d’aise pour s’adonner à une tech house, préparant les platines pour les très attendus Locomote et Noxell.

Minuit, la salle est à son comble, l’excitation se fait ressentir, Locomote arrive. Le DJ et producteur qui avait joué au Piknic Électronik sous le pseudonyme de Maudite Machine revient avec une techno entrecoupée de minimal. Tous les semples semblent faits maison, s’éloignant des sentiers battus de l’electro mainstream pour donner cette impression d’exclusivité sonore. La performance est propre et opérante. Rien d’étonnant alors dans le fait de retrouver Locomote au Montréal Electronique Groove cet été aux côtés d’Agoria.

La soirée se termine avec l’un des newbies de la scène electro locale, Noxell. Le Montréalais s’est mis en tête de finir la soirée sur les chapeaux de roue avec une minimale bien rythmée, qui aura fini d’achever les plus téméraires.

Les têtes d’affiche de l’electro/house n’étaient peut-être pas réunies hier soir, mais le principe de « Saveurs Sonores » aura eu le mérite de mettre en avant les artistes de la scène underground, souvent sous-estimés, mais qui font pourtant vivre les clubs montréalais. Il n’y a plus qu’à espérer que le concept perdure, multipliant la participation des DJ locaux, au sein, espérons, de salles plus grandes !