
Three Days Grace et Volbeat électrisent le Centre Vidéotron
Le Centre Vidéotron de Québec a mardi soir alors que le hardrock reprenait ses droits pour une soirée mémorable. Trois formations étaient au programme pour cette escale très attendue : Wage War et la double tête d’affiche Volbeat et Three Days Grace. Dès les premiers accords, il était clair que le public était prêt à se laisser emporter par une vague sonore, transformant l’aréna en un véritable temple du rock.
Wage War pour se réchauffer
Le spectacle a débuté avec Wage War et dès leur entrée sur scène au son de Master of Puppets de Metallica, on se doutait bien de l’alignement que la soirée allait prendre. Le visuel impressionnant, agrémenté d’un jeu de lumière et de colonnes de fumée, donnait un côté grandiose à cette première partie. Le Centre Vidéotron était déjà bien rempli, signe de l’engouement du public. Le chanteur, bien que vocalement en pleine forme, a offert une performance scénique plutôt statique, mais cela n’a en rien entaché l’exécution musicale qui était impeccable. Un quasi sans-faute pour cette entrée en matière.
Pourtant, cette perfection a laissé un drôle de sentiment. Si l’on ne peut nier la qualité d’exécution, on avait parfois l’impression d’écouter un enregistrement parfait plutôt qu’un show live. C’était si propre que l’on se demandait si l’album ne tournait pas en fond sonore. Bien qu’il soit compréhensible d’arriver avec un arsenal technique impressionnant pour un spectacle d’aréna, un peu plus de spontanéité et un sentiment de performance live aurait été apprécié. Le set manquait aussi parfois d’originalité, certaines chansons se ressemblant un peu trop sur les 40 minutes. Néanmoins, Wage War a réussi à bien chauffer la salle. La fin de leur prestation avec deux titres beaucoup plus explosifs a démontré qu’ils avaient tout de même ce qu’il fallait pour préparer la scène pour ce qui allait suivre. Ce « sans-faute » technique nous a laissés sur notre appétit, mais met la table efficacement pour la suite.
Volbeat ou l’énergie brute du rock ‘n’ roll
Dès les premières notes de Volbeat, la foule s’est levée d’un coup, témoignant de l’impatience générale. Le contraste avec Wage War était immédiat : le son était plus gras, plus lourd, et surtout, il sonnait beaucoup moins « léché » en live. En ouverture avec A Warrior’s Call et Lola Montez, l’attaque était lancée. C’était rafraîchissant d’entendre un groupe de musique, avec ses imperfections et sa puissance brute, plutôt qu’un enregistrement parfait. Cette authenticité est, après tout, la base d’un bon show rock.
Leur set s’est avéré très varié, naviguant avec aisance entre le rockabilly, le heavy metal et même des touches de country, comme en témoigne une reprise surprenante de Johnny Cash qui a plu au public. Volbeat a su jongler entre des morceaux plus lents, presque des ballades, et des hymnes rock ‘n’ roll déchaînés, le tout avec une énergie palpable.
La foule, bien que parfois tranquille, était clairement attentive et réceptive à cette diversité. Le set était parfaitement équilibré entre leurs vieux classiques, toujours aussi efficaces, et quelques morceaux de leur nouvel album, qui ont su trouver leur place tel que By A Monster’s Hand. Vers la fin de leur performance, sur une chanson plus douce, le Centre Vidéotron s’est illuminé d’une mer de téléphones cellulaires, créant un moment de communion visuellement magnifique. Volbeat a livré une performance honnête et énergique, réaffirmant leur statut de bête de scène.
Three Days Grace : L’apothéose d’une synergie vocale
L’attente était palpable pour Three Days Grace, et dès le début de leur set au son du très connu Animal, il était évident que de nombreux spectateurs s’étaient gardés des forces pour la tête d’affiche. Plus personne n’était assis, l’énergie du public étant à son maximum.
Ce qui a immédiatement frappé, c’est la dynamique unique apportée par le duo de chanteurs sur scène, Matt Walst et Adam Gontier. Cette configuration a ajouté une dimension inédite à leur performance. Les deux solistes, chacun ayant marqué l’histoire du groupe à différents moments, s’alternaient pour pousser les notes et livrer des interprétations puissantes de leurs titres respectifs. Cette synergie a créé un show visuellement et vocalement captivant.
L’un des moments forts de la soirée a été lorsque Matt Walst s’est installé sur un podium au milieu de la foule pour chanter quelques notes, rapprochant le groupe de ses fans de manière intime. Une des surprises la plus mémorable fut la reprise de Rooster d’Alice in Chains, interprétée par Adam Gontier seul au chant et à la guitare. Ce moment de vulnérabilité et de talent brut a marqué un moment émotionnel, salué par une ovation.
Three Days Grace a livré un spectacle puissant, authentique, où la présence des deux chanteurs a transcendé l’expérience habituelle du concert, offrant au public une soirée inoubliable où l’énergie et l’émotion étaient au rendez-vous.
Cette soirée au Centre Vidéotron a prouvé que le rock est bien vivant à Québec. Entre la précision de Wage War, l’énergie brute de Volbeat et la synergie vocale unique de Three Days Grace, chaque groupe a apporté sa pierre à l’édifice, offrant une expérience complète aux amateurs de hardrock. La foule, engagée et réceptive, a confirmé la pertinence de ce genre musical dans la Capitale-Nationale.
Sur une note personnelle, j’étais venu pour Volbeat mais je repars avec le souvenir de Three Days Grace qui ont clairement été les maîtres de la soirée!
Photos en vrac
Volbeat
Three Days Grace
- Artiste(s)
- Three Days Grace, Volbeat, Wage War
- Ville(s)
- Québec
- Salle(s)
- Centre Vidéotron
- Catégorie(s)
- Hard rock, Heavy metal, Rock,
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