MONTRÉAL COMPLÈTEMENT CiRQUE 2021 | Les canons du cirque : Un battle de cirque époustouflant intégré à l’urbanité montréalaise!

De l’équilibrisme sur le toit du mât du Stade Olympique. De la jonglerie en montant les 375 marches du Mont-Royal. Du monocyclisme sur la rambarde du pont piéton du canal Lachine. Du mât chinois sur un conteneur soulevé par une grue. Il ne se fait pas plus « COMPLÈTEMENT CiRQUE » que ça! Et pas plus  intégré à Montréal non plus!

C’est la metteure en scène Sarah Beauséjour qui a eu cette idée folle qui donne lieu à la série vidéo Les canons du cirque : Duels dans la ville, présentée en ligne dans le cadre de MONTRÉAL COMPLÈTEMENT CiRQUE du 8 au 18 juillet.

Et si on organisait des « battles de cirque » avec des numéros dans des lieux et des contextes typiquement montréalais, qui rajoutent des défis aux artistes de cirque, se disait-elle…

Le tout est présenté à la manière d’un jeu télévisé déployé en capsules vidéo réalisées par Kiril Shmidov, avec un maître de piste qui se veut un « organisateur de battles un peu machiavélique, mais attachant, avec une belle folie et une autodérision ».

Rencontrée par Zoom récemment, la directrice de création et conceptrice Sarah Beauséjour nous étonne d’emblée avec un constat surprenant pour une metteure en scène de spectacles vivants : « Je suis contente que ce soit en numérique, ça va être fort! »

Je me suis permis une liberté qu’on n’aurait pas eu à la Place Émilie-Gamelin ou ailleurs. On a pu aller s’éclater dans la ville pour faire une battle de cirque spectaculaire. On voulait aller souligner l’ADN du cirque, piger dans la prise de risques, l’audace et la folie. On ne met pas simplement deux jongleurs en compétition, par exemple. On met plutôt en duel des acrobates aux disciplines différentes, et on leur lance le défi d’aller réaliser leur performance en symbiose avec la ville.

Il y a donc ce double-défi, mais aussi ce double-objectif : créer des performances de cirque qui soient fascinantes à regarder sur un écran, mais aussi remontrer la Ville, qui a été très peu fréquentée pendant plus d’un an.

« En sachant qu’on allait regarder Les Canons sur nos écrans, je voulais offrir un ravissement visuel. Que ce soit beau, que ce soit dans notre ville. Que ce soit des endroits iconiques dont l’énergie parle avec la discipline, aussi. Le mât du stade, c’est en symbiose avec une équilibriste. Un numéro de cerceau aérien soulevé dans les airs par une grue devant la murale Walla Volo dans le Mile-End, ça va ensemble! »

Les lieux inusités ajoutent aussi au défi des artistes circassiens. « On voulait lancer des vrais défis aux acrobates! Par exemple, il y a un numéro de slackline, en traversée du bassin peel.  Sur une slackline, quand tu vois l’eau en dessous de toi, tu dois faire attention pour ne pas être déconcentré et suivre les mouvements de l’eau! On a aussi défié un duo de main à main à réaliser une performance dans la fontaine de la place des festivals. L’adhérence n’est pas du tout la même dans ce contexte. »

« They didn’t know it was impossible, so they did it! »

Cette citation de Mark Twain a inspiré Sarah Beauséjour pour le concept.

Dans la plupart des cas, les artistes qui relèvent ces défis n’ont même pas eu l’occasion de pratiquer avec ces éléments. On assiste à leurs premières tentatives…

« Tout le monde s’est vraiment bien amusé. Ils étaient contents de se faire mettre au défi, et de travailler. La majorité sont des artistes aguerris, qui connaissent leurs limites et peuvent évaluer. les risques. »

Et puis, il y avait ce défi de rendre le cirque excitant en mode vidéo. « Je n’ai jamais vu du cirque filmé de cette façon-là. C’est très difficile à filmer, du cirque. J’avais donc envie de le capter autrement et de montrer des point de vue spectaculaires auquels on a rarement accès. J’avais aussi envie que ce soit filmé en utilisant le langage du vidéoclip. C’est une forme qui s’y prête bien, c’est très « dans le mouvement », imprégné d’un rythme, d’une ambiance.  On s’est gâtés, avec plusieurs caméras, des GoPros, des drones. »

Selon elle, les images viennent « superposer une couche d’onirisme à l’urbanité » pour donner une expérience de cirque novatrice.

« On voit les acrobates dans leur état naturel, sans personnage. On voit qui ils sont, comment ils abordent leur défi et souhaitent s’exprimer dans leur discipline. »

Le public votera pour sa performance préférée, à chaque capsule, et les cinq gagnants seront dévoilés à la fin du Festival.

Les canons du cirque : à voir sur la page Facebook de MONTRÉAL COMPLÈTEMENT CiRQUE du 8 au 18 juillet.

Le Quartier Latin en mode circassien

Sarah Beauséjour a également un autre mandat en lien avec MONTRÉAL COMPLÈTEMENT CiRQUE : la direction artistique du design du quartier général du festival, sur la rue St-Denis entre Sherbrooke et Maisonneuve, dans le Quartier Latin de Montréal.

« Au moment où on a commencé le travail, on ne savait pas encore si on allait pouvoir accueillir du public. J’ai donc proposé de faire une scénographie qui pouvait être vivante et inspirante avec ou sans acrobates. »

« Ce quartier, on veut le voir comme s’il avait été conçu et qu’il était habité en permanence par des circassiens. Il y a donc vraiment une scénographie immersive qui évoque la présence des acrobates, et finalement, oui il y en aura. Ils seront là pour performer, déambuler et habiter leur quartier. »

L’intention était simple : que les gens se sentent dans un autre monde, un monde de cirque, lorsqu’ils entrent dans cet univers. Et qu’ils vivent un peu comme s’ils étaient eux aussi des acrobates.

« On est fiers de ce qu’on a réussi à faire, c’est ludique évidemment, mais aussi poétique et évocateur. On peut imaginer plein de choses et ça fait sourire. »

Cette expérience in situ s’ajoute à une édition « multicolore » de MONTRÉAL COMPLÈTEMENT CiRQUE, qui en mettra plein la vue pour cette 12e édition!

 Détails au sujet du festival par ici.

* Cet article a été produit en collaboration avec MONTRÉAL COMPLÈTEMENT CiRQUE.