LIMBO (Amélie Dallaire)

Limbo au Prospero | Le chaos de l’absurdité ordinaire

La pièce de théâtre Limbo est programmée au théâtre Prospero du 16 janvier au 3 février 2024. Mise en scène par Amélie Dallaire, cette comédie existentielle vacille entre absurdité et malaise.

Depuis le 16 janvier dernier, la metteuse en scène, Amélie Dallaire et ses trois comédiens, Raphaëlle Lalande, Ève Pressault et Olivier Morin ont posé leurs valises au théâtre Prospero. Avec Limbo, la metteuse en scène nous offre une comédie existentielle inspirée par l’aspect absurde de la vie.

Amélie Dallaire n’en est pas à sa première pièce. En 2016, elle s’illustrait avec Queue cerise, présentée au CTD’A, puis La fissure à La Licorne en 2019.

Dans ses deux premières œuvres, il était question d’évoquer l’étrangeté du quotidien et notre monde qui vacille. Des thématiques de nouveau abordées dans Limbo.

En entrant dans la salle de spectacle, le décor nous laisse rapidement comprendre que l’on s’apprête à assister à une conférence. Sur scène se présentent alors à nous Claude, Marie-Luc et Lothaire. Les trois personnages discutent de leurs relations et digressent continuellement.

* Photo par David Ospina

 

L’absurde en toile de fond

Très rapidement, au gré des discussions et des tourments de nos trois personnages, le chaos s’invite sur scène. L’absurde et le désordre se mêlent, de quoi inviter le spectateur à s’interroger et à être déconcerté en permanence.

Et si la metteuse en scène assure qu’il ne s’agit pas d’une comédie humoristique, dans la salle, les rires résonnent dès le début de la pièce.

À l’absurde se mêle le malaise. Et sur ce point, les trois comédiens excellent. Blagues ratées, moments de gêne et scènes dérangeantes ponctuent ainsi la pièce.

Rien n’a réellement de sens mais les incertitudes, les moments de doute et les digressions font étrangement sens.

Les personnages se perdent dans leurs discussions, les scènes s’enchaînent sans réelle cohérence mais encore une fois, jamais le téléspectateur ne se perd.

Car c’est finalement l’absurdité de notre quotidien qui nous est retranscrit.

À l’affiche du Théâtre Prospero jusqu’au 3 février 2024. Détails et billets par ici.

 

 

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