Klô Pelgag lance L’étoile thoracique | Audace, liberté et conscience

C’est dans un café qui rappelle Where The Wild Things Are que nous avons rencontré l’incomparable Klô Pelgag, qui est à une semaine du lancement de son deuxième album, L’étoile thoracique. Le même soir, vendredi 4 novembre, elle donne son « lancement spectacle » dans le cadre de Coup de Coeur Francophone.

Photos de Klô Pelgag en vrac:

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C’est en fait un lancement pour le public que Klô voulait faire, vendredi prochain, dans un Club Soda qui affiche déjà complet. S’éloignant du lancement style 5 à 7 traditionnel, c’est vraiment un spectacle qu’elle a monté pour l’événement, une sorte d’expérimentation qu’elle va essayer de tourner. « C’est un lancement, mais en même temps on va essayer de faire un show complet, avec des nouvelles tunes pis on va aussi intégrer des vieilles tunes là-dedans » Ça promet!

Bien qu’elle ne fasse pas de croix sur son vieux matériel, Klô s’arme d’une nouvelle fierté qui lui permet d’amener ses propos encore plus loin qu’à l’époque de son premier album, qui est paru alors qu’elle était âgée de 23 ans: « Il y avait la même essence ; tout ce que je défends aujourd’hui, ça existait déjà à la base, sauf que maintenant je suis encore plus consciente de ce qui m’entoure, je suis plus lucide » C’est sûr qu’après avoir tourné ses chansons pendant trois ans, on prend de la maturité, même si c’est un mot que Klô ne prend pas trop au sérieux.

Après tout, son esprit libre ne s’est vraiment pas estompée : « C’est sûr que j’ai pris des libertés au niveau de l’audace financière, mais la liberté dans la parole, l’écriture, les chansons, c’était déjà là au départ ». Ici, elle fait surtout référence à l’orchestre d’une trentaine de musiciens qui est venu réaliser la vision qu’elle avait déjà alors qu’elle travaillait sur ses maquettes de chansons. Des chansons qui, elle le savait bien, allaient prendre leur pleine forme avec la présence des cordes et des cuivres. « Dès qu’ils ont joué la première toune, la première note, on était super émus d’entendre ça. Tsé quand t’as travaillé pendant si longtemps sur quelque chose pis tu l’imagines, t’as quelque chose dans la tête, pis là ça prend forme sous tes yeux, c’est un beau sentiment. »

Un air de famille

Un des moments les plus touchants de l’album, c’est bien lorsque Klô parle avec sa grand-mère, pendant la toute dernière piste,  Apparition de la Sainte-Étoile thoracique.

« Cet enregistrement date d’il y a 5-6 ans. J’avais fait une entrevue avec elle, puis j’avais pris conscience de la chance que j’avais d’avoir ma grand-mère. Elle a tellement un vocabulaire étrange, qui est tout droit venu d’une autre époque, d’une région. C’est un langage tout à elle. Je voulais garder ça et me souvenir de sa voix, de son accent et de ses idées »

L’extrait en vient à être inclus alors que Klô et son équipe tentent de justifier la présence d’une piste instrumentale à la fin de l’album qu’ils jugeaient déjà un peu long. Pour elle, d’ailleurs, cette entrevue capture tout le sens de l’album, soit au moment où tu deviens quelqu’un qui est autre, qui n’appartient à personne. En même temps, c’est le genre de moment qui la ramène à la réalité: « Ça vient sans avertissement, pis c’est la continuité de la toune d’avant, qui m’a été inspirée par elle, par ma grand-mère, alors pour moi ça avait beaucoup de sens de mettre les deux ensemble. »

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* L’étoile thoracique sera disponible en magasins (et en ligne, bien entendu) dès le 4 novembre prochain, accompagné d’un spectacle au Club Soda dans le cadre de Coup de Coeur Francophone qui affiche déjà complet. On annonce toutefois le retour de Klô Pelgag à Montréal dans le cadre des FrancoFolies de Montréal le 10 juin 2017 au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts, avec 28 (!) musiciens (l’Orchestre du temple thoracique) sur scène.