crédit photo: Gab Girout
Flume

Igloofest 2023 – Soir 1 | Une soirée d’ouverture hivernale signée Flume

La 15ème édition d’Igloofest prenait son envol jeudi dernier dans le Vieux-Port de Montréal avec un trio de producteurs, dont deux originaires d’Australie, Flume et Kucka. Leur ami Chrome Sparks s’assurait de compléter cette dynamique programmation devant une foule de plus de 10 000 personnes.

 

Le temps de réchauffer la foule

Vers le début de la soirée, Kucka nous a servi une belle performance derrière ses platines avec un mix de ses productions instrumentales. Avant de lancer son premier album, Wrestling, en 2021, elle a collaboré en grande partie avec Flume, mais aussi avec d’autres artistes dont Vince Staples sur sa populaire chanson Yeah Right, de l’album Big Fish.

Elle compte aussi quelques EP et singles. On peut qualifier le son de cette Australienne comme  de l’électropop expérimentale. Sa voix aigüe trafiquée peut étrangement nous faire penser à celle de la chanson Barbie Girl, mais beaucoup plus mélodieuse.

Pour se mouler au concept du festival, elle n’a pas prononcé ses paroles de chansons, ce qui était bien car l’atmosphère visée était plus de créer une ambiance pour la foule et de la réchauffer avant la tête d’affiche de la soirée en offrant une trame sonore de fond.

De plus, à cette heure, les festivaliers venaient à peine d’entrer sur le site et prenaient le temps de découvrir les multiples installations proposées par l’évènement.

Après tout, c’est ça Igloofest!

Après 45 minutes, elle laisse sa place à Chrome Sparks, mais ce n’est que partie remise puisqu’elle viendra interpréter ses collaborations lors de la performance de Flume.

La foule réchauffée

Quelques minutes plus tard, c’est au tour de Chrome Sparks de prendre le relais. Un mouvement de vague emmène les derniers spectateurs vers la scène principale et c’est ainsi que son DJ set commence.

Pour l’instant d’une soirée, il a délaissé son style plutôt électro-space avec une trame envoûtante qui accompagnait son premier album homonyme sorti en 2018, au profit d’un son plus dur et perçant qui penche plus vers le style EDM.

Il a aussi mixé quelques morceaux autres que son répertoire comme Seretonin Moonbeams de The Blessed Madonna, ainsi que Like Whoa de Black V Neck.

C’est vers 21h15 que la frénésie s’est fait sentir alors que les derniers sons de Chrome Sparks ont amené une sorte d’excitation dans le public.

Un départ réussi

Le moment que tout le monde attendait est maintenant là, Flume monte sur scène vêtu d’un habit de pilote de course et démarre la console avec un bruit strident de moteur en crescendo.

Flume est reconnu comme un producteur de musique électronique polyvalent, vu la diversité de ses morceaux et de ses invités. Au fil de sa carrière il a collaboré avec de nombreux artistes dont plusieurs rappeurs, notamment Slowthai, Vince Staples ou bien des membres du collectif rap Wu-Thang Clan (Ghostface Killah et Raekwon), mais aussi avec des artistes beaucoup plus établi et respectés comme Beck et Damon Albarn (chanteur de Gorillaz) sur des morceaux plus calmes.

Vous comprendrez que ses choix variés de collaborations font en sorte qu’il est unique et qu’il a son propre son. D’ailleurs, il est facile à reconnaître, avec ses synthétiseurs et l’utilisation de distorsion durant ses pièces qui penchent vers un mélange d’EDM et de dubstep.

La tension est donc à son comble grâce aux bruits de moteurs et on peut dire qu’il a réussi son entrée en scène.

Il commence avec quelques chansons dont une de ses plus connues, Drop the Game, un single sorti en 2013. Le ver d’oreille de cette dernière se fait scander (« whouwhouwhouuu ») par les gens, dans un mélange de boucane artificielle et de jeux de lumière.

Juste avant l’arrivée de Kucka, il prend le temps de mentionner qu’en Australie, c’est l’été et que l’hiver, ici à Montréal, est vraiment impressionnant. Son amie est donc venue le rejoindre pour chanter les parties de ses chansons avec lui comme Smoke & Retribution.

Le bout calme du show suivait, avec son morceau sur lequel Damon Albarn prête sa voix, enchaînant par la suite ses plus gros tubes (Never Be Like You et Say It), tirés de son album Skin, sorti en 2016. À ce moment, de fins lasers bleus tranchaient la neige, et que dire des projections projetées tout au long de la soirée sur l’ensemble des conteneurs qui rappelle le côté maritime du lieu.

Au début de sa performance, il y avait une petite neige qui tombait et je ne vous le cacherai pas : je croyais qu’elle était artificielle tant elle était synchronisée!

Vers la fin du spectacle, Mère Nature a su suivre la cadence de l’intensité sonore en nous offrant une véritable tempête, on aurait cru que c’était arrangé avec le gars des vues. Une chose est sure, c’est que l’ensemble des tuques de couleurs ont viré au blanc.

La première soirée de cette 15e édition d’Igloofest a été un succès total grâce aux trois producteurs qui nous ont livré des performances hautes en couleur, tout comme ses festivaliers hors du commun, vêtus de couleurs et de costumes qui ont contribué à l’effervescence de cette soirée mémorable.

Ce n’est que partie remise puisqu’il reste encore plusieurs fins de semaine, et ce jusqu’au 11 février avec notamment en clôture Tiga le 9 février et DJ Tiësto le 10 février.

 

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