General Chaos

General Chaos : 13 ans, punk et bookés au Pouzza Fest !

Ce week-end, pas moins de 175 groupes vont se produire sur les scènes du festival punk Pouzza Fest au centre-ville de Montréal. Parmi eux, le groupe General Chaos présentera son tout premier « vrai » spectacle, ce samedi 21 mai. Il faut préciser que la seule autre fois où ils se sont produits sur scène, c’était « au open mic de l’école »… C’est que Samuel Anagrius, Constantin Blondy et Rémi Jacques ont 13 ans: ils terminent bientôt leur secondaire 1.

 

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En entrevue au Parc Jeanne-Mance, les garçons me parlent un peu d’eux. Rémi, qui joue de la batterie ,et Constantin, qui chante et joue de la guitare, ont commencé à jouer ensemble « il y a deux ou trois ans », au primaire. Dans le cas de Samuel, qui joue de la basse pour le groupe, il les a rejoints en novembre, alors qu’ils arrivaient au secondaire.

Le dernier est tout d’abord un joueur de guitare, explique-t-il, il en «joue depuis quand même longtemps ». Il préfère la 6-cordes que la 4-cordes, mais comme les garçons avaient besoin d’un bassiste, pas de problème, il sait jouer des deux. « On veut peut-être trouver quelqu’un d’autre pour la basse pour qu’on puisse avoir deux guitares, ça va aller mieux », explique toutefois Constantin.

Les musiciens de General Chaos n’ont encore rien lancé sur les plateformes d’écoute. C’est grâce à leurs « connexions » qu’ils ont réussi à se faire booker au Pouzza Fest, nous explique Constantin. Rémi, lui, prend le temps de nous expliquer que son père est ami avec le fondateur du festival, Hugo Mudie.

Lorsqu’intérrogé sur le style de punk dont ils jouent, Constantin s’élance fièrement, encore une fois: « on joue du punk alternatif ». Rémi, de son côté, spécifie que le style n’est pas le même sur chaque chanson. Les paroles sont en anglais « parce que ça sonne mieux que le français » et pour l’instant leurs chansons « ne parlent de rien du tout ». Ils ne font que dire des mots qui sonnent bien ensemble « jusqu’à ce qu’on soit satisfait ».

Ce qu’ils aiment du punk, toutefois, ce sont sont les idées véhiculées et que ça permet « d’exprimer comment on se sent ». Leurs influences sont basées sur « la musique que nos parents écoutaient, de la musique des années 1990 », expliquent-ils. Rémi et Constantin nomment Nirvana, et le dernier ajoute Green Day. Comme quoi certaines choses ne changent pas. Le premier est aussi fan de Dead Kennedy, « pis du vieux punk ». La semaine dernière, il est allé voir Fountaines DC au Théâtre Corona. « C’était vraiment cool ! »

Pour ce qui est de Samuel, qui porte un chandail de Radiohead, il parle de Pink Floyd, mais il affirme écouter aussi de l’alternatif et de l’expérimental. L’automne passé, il est venu voir No Waves avec Constantin « ici, au Parc Jeanne-Mance ».

Pourquoi le punk donc? « Parce qu’on est une majorité à écouter ça », affirme Constantin. Rémi prend tout de suite le relais : « c’est aussi à cause des idées punk. On ne dit pas que les figures iconiques du punk sont de bons exemples, mais souvent les idées donnent envie de s’exprimer». Alors qu’il donne l’exemple de Dead Kennedy, Constantin le coupe :

« Sont fâchés là ! »

« Oui, non, mais, ils sont contre le racisme, contre l’homophobie », spécifie Remi.

« Le chanteur est gay, pis c’est nice, ils chantent beaucoup sur la politique pis l’extrême droite ».

Alors est-ce qu’ils ont comme plan de changer, au fil du temps, et de se prononcer sur ces enjeux? « Je ne veux pas être une figure », explique celui qui opère à la voix. Il préfère ne pas exprimer ses opinions à voix haute.

 

En route vers le Pouzza

Les trois garçons pratiquent régulièrement pour leur spectacle sur la scène du Théâtre Ste-Catherine, dans le cadre du Pouzza Fest.

« Au début, on était vraiment stressé », souligne Constantin.

« Mais là, le stresse descend de plus en plus », assure Samuel.

Ils vont droit au but: ils se préparent « correctement ».

Tout bonnement, le guitariste et chanteur du groupe lance que les spectateurs du festival de Mudie sont « des vieux punks de quarante ans ».

Je crois qu’ils s’attendent à beaucoup de nous, parce qu’on est la nouvelle génération, si on peut appeler ça comme ça.

Ils savent donc qu’ils doivent arriver prêts. Au moment de l’entrevue du moins, quelques jours avant leur performance, ils semblaient calmes et confiants.

General Chaos donnera donc son premier spectacle à vie ce samedi 21 mai à 18h30, au Théâtre Ste-Catherine, dans le cadre de Pouzza Fest. Événement Facebook par ici.

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