Louise Attaque

FrancoFolies 2016 | Louise Attaque : Unité retrouvée

La célèbre formation rock française Louise Attaque fait son grand retour au Québec cet été, dix ans après la parution de leur dernier opus, À plus tard crocodile en 2005. Ils prendront d’assaut le Métropolis ce soir et demain (14 et 15 juin) pour nous présenter les morceaux tous neufs de leur plus récent album, Anomalie, en plus d’avoir droit à plusieurs de leurs plus grands succès.

Le nouvel album ne sera pas joué en entier, par contre. Seulement « 8 sur 10, » comme l’a illustré Arnaud Samuel, violoniste du groupe. « Bon, c’est son côté prof qui ressort! » s’est plu à blaguer le chanteur Gaëtan Roussel. « L’idée est de juxtaposer les deux types d’univers, de sons qui se marient bien, » poursuit-il par rapport aux soirées des FrancoFolies.

Assis tous les trois à la Maison du festival lors d’une conférence de presse ce matin, on s’aperçoit que la chimie entre les trois membres ne s’est pas perdue après ces années, séparés à travailler sur leurs projets solo respectifs. On dit bien trois, parce que l’ex batteur, Alexandre Margraff, a choisi de ne pas se joindre à la renaissance de la formation. Ils se disent toutefois très satisfaits de se retrouver quand ça faisait longtemps qu’ils n’avaient pas « marché dans les plates-bandes de Louise Attaque ». En retravaillant ensemble, ils ont eu la volonté de regarder de l’avant, d’éviter la redite.

La notion du temps est plutôt récurrente sur le nouvel album. Après cette longue absence en tant qu’unité, le groupe explique que le temps est un thème qui les as choisis. C’est l’idée du « rétroviseur », comme l’expliquait la formation, d’aller de l’avant en regardant parfois à l’arrière. Ils ont toutefois bien insisté sur le fait qu’il ne s’agissait pas d’un « désir de reprendre ce qui a déjà été fait ».

Dix ans de rencontres

Chaque membre a profité des dix ans de pause de Louise Attaque pour travailler de son côté. Le groupe n’a toutefois pas eu de difficulté à laisser leurs projets solo de côté pour retrouver leur son commun. « L’unité débute quand on est ensemble, » comme le soulignait le bassiste Robin Feix. D’ailleurs, la première pièce qui est née de ces retrouvailles est Du grand banditisme. 

« Dix ans sans être ensemble, c’est dix ans de rencontres avec d’autres musiciens, » souligne Arnaud Samuel. Par l’entremise de Gaëtan Roussel, par exemple, Louise Attaque a croisé le chemin du jeune réalisateur Oliver Som, qui a produit leur album Anomalie. Bien que chaque membre avait les connaissances pour être capable de réaliser l’album, « la rencontre est bien plus capable, » comme nous faisait observer Gaëtan.

Inspirations variées

Pour se renouveler avec ce retour très attendu, le groupe est allé chercher des inspirations de tous genres, de « cultures musicales différentes ». L’album Reflektor de la formation Arcade Fire a été pour eux un modèle, du fait que ce groupe arrive continuellement à évoluer en conservant toujours la même identité.

Sinon, côté violon, c’est dans la musique d’Ian Brown qu’ils se sont retrouvés, et choisi d’utiliser les cordes à sa manière. L’idée est de mettre le violon en « contre-champ » et lui trouver une autre place dans la mélodie. On peut remarquer sa subtilité en comparant le nouvel extrait, Chaque jour reste le nôtre, où le violon est plutôt accessoire, avec le succès monstre de 1997, J’t’emmène au vent, où le violon est mis au premier plan.

Louise Attaque est de passage en ville pour deux soirs seulement dans le cadre des FrancoFolies de Montréal, avec La Bronze, ce soir, et Radio Elvis, demain, qui réchaufferont la foule en première partie. Leur meilleur souvenir d’un passage au Québec? « C’est ce soir! » comme l’a répondu si bien Gaëtan Roussel.

Il risque de faire chaud ce soir et demain au Métropolis!

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