crédit photo: Pierre Langlois
Zulu

Festival Suoni Per Il Popolo 2023 | une soirée punk à l’énergie particulière

En ce vendredi soir du festival Suoni Per Il Popolo, c’est soirée punk à la Sala Rossa, avec trois groupes. Mais cela ne s’est pas passé tout à fait comme prévu avec tout d’abord une altercation avec une personne du public et les membres de Jetsam. Ensuite, au début du concert de Zulu, une personne blessée oblige le groupe à s’arrêter le temps que les ambulanciers arrivent et interviennent, de quoi casser le party.

 

Zulu, un bref aperçu en deux tranches

La tête d’affiche de la soirée, c’est Zulu. Le groupe est fondé par Anaiah Lei au chant, avec Braxton Marcellous (guitare), Satchel Brown (basse). Et on notera particulièrement Christine Cadette à la batterie et au chant, une petite femme avec une très grosse énergie. Le style du groupe montre des influences diverses avec des breaks lourds et des textes influencés par la culture noire et ses combats.

Dès le deuxième titre du groupe, une personne qui ne maîtrise visiblement pas les règles non écrites du mosh pit en a blessé une autre au genou. Le groupe se retrouve alors en stand-by sur scène le temps que les ambulanciers arrivent et prennent en charge le blessé. Anaiah Lei essaie d’alléger l’ambiance et annonce tripper sur Alice Coltrane ces derniers temps…

Le groupe reprend, le blessé est pris en charge et l’ambiance redécolle doucement mais c’est déjà terminé. Un set court coupé en deux… Il reste comme un goût d’inachevé et on reste sur l’expectative de ce que le concert aurait dû être…

Jetsam ne se laisse pas marcher sur les pieds

Précédant Zulu, Jetsam présentait son punk lourd et lent. C’est un trio original de Montréal, sans guitare : chant, batterie et une basse noyée de fuzz outrancière. Ils se revendiquent anarchistes, antifascistes et queers.

Avec une chanteuse dans le public avec un growl qui navigue sur les rythmes pesants et traînants, le public apprécie et les têtes dodelinent à des rythmes variés. Après quelques morceaux, le groupe s’arrête et demande à une personne du public de retirer son chandail avec le patch d’un groupe aux affinités nazies. Après quelques tergiversations, l’individu quitte la salle avec sa gang et le concert reprend, après une petite leçon d’antifascisme.

Encore une fois, la dynamique du show en prend un coup et la fin arrive rapidement.

Leash Aggression en ouverture

C’est Leash Aggression qui débute la soirée punk. Le groupe revient après un arrêt de trois ans. Le groupe est composé de quatre membres : chant, guitare, basse et batterie. Le groupe envoie sa musique métal, entre punk et hardcore. La balance sonore est punk et met de l’avant la voix au détriment de la guitare. C’est court, méchant et efficace.

Lentement à la Casa Del Popolo

Rapidement, entre deux autres concerts, je traverse la rue pour voir Lentement, un trio aux influences très new wave années 80. La bassiste Jessica Pion n’est pas sans rappeler le son et l’attitude de Tina Weymouth des Talking Heads.

Mais il y a un concept derrière leur musique : derrière la répétition apparente des motifs, les morceaux évoluent doucement, travaillant sur l’abstraction de la lenteur avec des instruments augmentés de capteurs audionumériques et des traitements de signaux analogiques.

J’avoue m’être laissé emporté par leur premier titre mais j’ai été moins convaincu par le concept au deuxième titre. Est-ce que la fin de la prestation m’aurait convaincu?

Mandy Yaken à la Sotterenea

En attendant l’intervention des ambulanciers à la Sala Rossa, je descends au sous-sol, à la Sotterenea pour découvrir Mandy Yaken, le nouvel alter ego de Mehdi Cayenne. Accompagné d’un batteur habillé en lapin, oreilles comprises, il livre une performance convaincante devant un public restreint. Des titres dansants très soul avec un beau charisme qui me fait regretter de n’être que passer.

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