Basia Bulat

Entrevue | Rencontre avec Basia Bulat

Le mardi 1er octobre, la chanteuse folk Basia Bulat lance son tout nouvel opus Tall Tall Shadow, au Cabaret Mile-End, puis le 4 octobre au Cercle, à Québec. C’est entre un test de son et l’enregistrement d’une émission de télévision que nous avons pu la rencontrer dans un café de la rue Sainte-Catherine. Résumé d’une rencontre en toute simplicité.

L’entretien eut lieu en français, à la demande de Basia! À l’été 2006, elle a suivi des cours de français à l’Université de Montréal, voilà pour elle un bon moyen de se pratiquer. À la fois rieuse et réservée, elle s’est confiée à nous au sujet de son nouvel album.

À quelques jours du lancement, elle se dit à la fois calme et confiante quoiqu’un peu nerveuse, si c’est possible d’éprouver tout ce mélange d’émotions. Lorsque nous lui avons demandé si elle était satisfaite du résultat : oui, elle l’est. Par contre, pour l’auteur-compositeur-interprète, il n’est pas bon d’être complètement satisfaite, sinon quoi faire d’autre si c’est le cas! D’autres défis l’attendent, peut-être chanter en français un jour, nous lance-t-elle dans un éclat de rire.

Photo par Caroline Desilets.

Photo par Caroline Desilets.

Cette idée de défi et de dépassement revient tout au long de l’entrevue. Pour les deux premiers albums, Oh, My Darling (2007) et Heart Of My Own (2010), l’enregistrement s’est fait de façon plus « naturelle », dans une chambre en toute simplicité, peu d’intervention studio. À la façon folk, plus traditionnelle.

Cette fois, elle s’est aventurée vers quelque chose qui l’effraie et l’attire à la fois. La chanteuse désirait explorer et expérimenter. Expérimenter des instruments qui viennent du monde folk pour y faire quelque chose de plus électronique. Découvrir toutes leurs possibilités, en dépassant leurs frontières dans un studio. Le résultat est franchement réussi.

Basia Bulat n’a pas seulement repoussé des frontières sur le plan musical, dans ce même esprit, elle a aussi dépassé ses propres limites, « challenger ses frontières » en offrant un album plus personnel et intime. Étant sa critique la plus sévère, le processus  fut à la fois plus simple et plus difficile. La plus grande difficulté : sortir d’elle-même, sortir des chemins.

Entourée d’une solide équipe : Mark Lawson et Tim Kingsbury, tous deux de l’entourage d’Arcade Fire. C’est avec un grand sourire que la Torontoise avoue qu’elle se sentait en famille, comme si elle travaillait avec une équipe de grands frères. De plus, son jeune frère Bobby Bulat l’accompagne à la batterie. Tim, lui, jouait de la basse sur l’album précédent, un atout d’avoir à ses côtés des gens qui savent d’où elle vient et vers où elle se dirige, « Where I come from and where I go ».

 

From Montreal with Love

Pour terminer l’entrevue, la jeune femme nous a parlé de sa relation avec Montréal. Six ans déjà qu’elle y a vécue, l’a visitée, y a travaillé, puis elle est partie à Toronto et à London, pour revenir. Venue par amour et elle en est partie par amour.

basia-bulat-Lors de ses séjours, Basia a fait plusieurs rencontres, de nombreux amis et y a vécue beaucoup de choses. L’album, qu’elle a enregistré ici, se retrouve imprégné de tous ces évènements, la ville habite Tall Tall Shadow. Par exemple, tout dans la pièce Someone est à propos de Montréal. Pour une raison qu’elle ignore, tout l’y ramène.

Pour elle, le lancement devait se faire ici, le premier jour à Montréal était significatif! Parions que la soirée sera toute à son image : authentique et touchante. Basia Bulat ne souhaite qu’une chose, continuer à faire de la musique le plus longtemps possible!

* Lancement le 1er octobre au Cabaret Mile-End à Montréal et le 4 octobre au Cercle, à Québec.

Vos commentaires