Daniel Bélanger

Daniel Bélanger au Métropolis | Un tonnerre d’applaudissements bien mérité

À quoi reconnait-on un bon show? À l’énergie qui se dégage de la foule? Aux paroles des chansons lisibles sur toutes les lèvres, y compris sur celles du staff? Au parterre qui tremble? Ou encore au nombre de rappels? Pour cette première montréalaise de la tournée Paloma au Métropolis – qui affichait complet –, tous les ingrédients étaient là pour donner de beaux souvenirs au public de Daniel Bélanger.

Une entrée en matière singulière

Il n’y aura pas eu de première partie à ce concert de 2 heures, mais une introduction délicieusement loufoque : un visage projeté sur fond noir s’agrandissant de plus en plus tout en esquissant des mimiques inquiétantes sur une voix lancinante l’exhortant à se « concentre[r] sur son visage » et à « garde[r] un beau sourire. Sourire. Sourire ». Le tout sur de jolies notes de piano. Si le but était de faire sourire le public, alors mission accomplie!

Un accueil triomphal

20h15 : Daniel Bélanger et ses 4 musiciens entrent en scène et c’est déjà l’acclamation. Tous vêtus de noir comme pour laisser la page blanche à la poésie de M. Bélanger, ils ouvrent le bal avec Tout viendra s’effacer, titre extrait de l’album Paloma sorti en novembre 2016. Puis Chante encore, interprété dans une version très rock, ramène le public 16 ans en arrière.

Daniel Bélanger prend ensuite le micro pour lâcher quelques excellentes blagues et sommer le public de « ne pas s’en faire » : même si « les semaines sont difficiles, il faut chanter, il faut danser ». Il n’en fallait pas plus pour susciter l’enthousiasme du public et lui faire spontanément chanter en cœur Sortez-moi de moi.

À mesure que les titres s’enchaînent, les pas de danse de l’artiste se propagent dans la foule avec la très enlevée Les temps fous, la sensible Tu peux partir, ou encore la grandiose Fous n’importe où.

La scénographie s’emballe pour mieux embarquer l’auditoire dans l’univers de Dans un spoutnik. Intouchable et immortel s’offre ensuite un magistral solo de thérémine chaudement salué par le public avant de laisser place à une série de nouveautés. D’abord avec Il y a tant à faire, puis c’est sur une électrisante toile de fond rouge que se joue Métamorphose (qui s’est révélée franchement garage). Le neuf et l’ancien cohabitent à merveille, du tout jeune morceau Ère de glace au classique Rêver mieux; en passant par les envolées psychédélo-arabisantes de Perdre.

Un au revoir déchirant

Sept ans après son dernier concert au Métropolis, les retrouvailles avec Daniel Bélanger sont douces et il aura fallu trois rappels pour rassasier le public. L’artiste a ainsi offert seul en scène La folie en quatre, avant de rappeler ses musiciens pour un final Ensorcelé.

Si comme le dit la chanson « À question idiote, réponse idiote », ce concert aura montré qu’à artiste généreux, public généreux. Car autant Daniel Bélanger s’est amusé avec le public, son interprétation et sa voix; autant chaque silence a été l’occasion d’une ovation de la foule. Il est simplement dommage que ça n’ait pas duré toute la nuit… mais la tournée Paloma se poursuit le 31 mars au Métropolis et jusqu’en mai 2018 à travers le Québec.

 

 

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