The Killers

Critique | The Killers au Centre Bell à Montréal

Le groupe originaire du Nevada The Killers était enfin de passage à Montréal, jeudi soir, pour un concert rempli de hits au Centre Bell. 

« It’s been a long time Montreal… bit too long » a lançé Brandon Flowers après quelques morceaux.  Il a fallu attendre presque 5 ans pour revoir The Killers à Montréal devant une foule intergénérationelle conquise par le charme du chic type de Vegas.

Dans le public, pas mal de fans portant un t-shirt du groupe pour qui voir The Killers au Centre Bell revient à voir U2 au Métropolis.  C’est donc avec un concert taillé pour les arénas que le groupe monte sur scène à 21h15, toutes les lumières allumées et débute avec Mr Brightside, l’un des grands hits.

Visiblement heureux d’être dans la métropole, Brandon était en pleine forme et avait une très bonne voix.  Autour de lui, les 5 musiciens sont plus que discrets, chacun demeurant à son poste, roulant sur un enchaînement de hits. Cependant, après For Reasons Unknown, le chanteur a demandé à Dave Keuning (guitariste) et Ronnie Vannucci Jr (batterie) de s’exécuter en solo pendant une trentaine de secondes.

Sans temps mort, le groupe revisite son répertoire, jouant chaque titre juste assez fort, à la limite de l’acceptable. Majoritairement concentré sur Direct Hits (14 pièces sur 15), leur album compilation, il ne faut pas oublier pour autant des reprises de Bad Moon Rising et Jenny Was a Friend Of Mine. Le message est clair: The Killers ne cherche pas la finesse ou la perfection mais l’efficacité, en attaquant morceau après morceau le public heureux de belles sonorités.

Le groupe, habillé en noir, semble parfaitement rôdé et à l’aise sur les planches de l’amphithéâtre.  Lorsque Brandon ne court pas sur la scène dans tous les sens, il use de sa voix envoûtante, micro à la main ou derrière le clavier.

Il n’y avait cependant aucun décor.  Que des jeux de lumière qui en mettaient plein la vue aux milliers de spectateurs dans les gradins.  Un seul rappel avec 3 titres puissants et l’affaire est réglée en 1h45.  Malgré l’absence de photographes et d’écrans géants, Brandon n’a pas trop vieilli en 10 ans. Espérons que ces américains ne tarderont pas trop longtemps pour revenir à Montréal.

Stars en première partie

Torquil et sa bande ont interprété une dizaine de chansons, sélectionnées avec précaution, pour satisfaire bon nombre de curieux. Sans aucun doute, les meilleurs morceaux de The North ont reçu les applaudissements chaleureux d’une foule quand même nombreuse pour une première partie.

En dépit d’un temps qui leur était restreint (30 minutes), Amy et Torquil ne se sont pas gênés pour dialoguer avec le public entre chaque pièce comme s’ils occupaient le rôle de « rockstar » de la soirée.  Moment cocasse.

 

 

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