Critique concert: We Are Wolves au Bluesfest d’Ottawa

Samedi 17 juillet 2010 – Plaines Lebreton (Ottawa)  – Bluefest d’Ottawa

Le trio We Are Wolves était à l’oeuvre dans la tente Blacksheep du Bluesfest d’Ottawa pour montrer à ces Ontariens de quel bois se chauffe la trinité électro-rock-expérimentale montréalaise!

Étrange et bruyante, cette courte prestation était à l’image du groupe: imparfaite, fugace et rafraîchissante par son audace.

Il en déplace de l’air, ce monstre à trois têtes, ebien qu’on ne comprenne pas clairement tout ce qui s’y passe (particulièrement lors d’un étrange monologue halluciné vers le milieu de la prestation).

Au service du drum machine

Disposés en triangle, les trois loups (c’est eux qui le disent) utilisaient les trames robotiques que leur dictait la boîte à rythmes (ou « drum machine ») comme canevas. Sur celui-ci, Alexander Ortiz déposait ses riffs ardents de guitare et de basse distorsionnée,  alors que Vincent Levesque ajoutaient une couche de synthétiseur new wave.

Antonin Marquis, lui, rehaussait les rythmes pré-programmés aux percussions – une sorte de batterie dépouillée, jouée debout – alors que s’ajoutait sur cette ensemble la voix nasillarde d’Ortiz, qui évoque des intonations d’Ozzy Osbourne à ses jeunes années au sein de Black Sabbath.

Le groupe a livré un savant mélange de nouvelles chansons issues du plus récent album Invisible Violence et des précédents Total Magique et Non-Stop Je te plie en deux. Plusieurs titres ont fait flèche de tout bois: T.R.O.U.B.L.E. , Paloma, Vague et la très entraînante Blue.

We Are Wolves a même terminé sa prestation en français, avec le titre Magique, tiré de Total Magique.

La prochaine prestation de We Are Wolves aura lieu le 1er août 2010, au Parc Jean-Drapeau à Montréal, dans le cadre du festival Osheaga.