Critique concert: Arcade Fire à Osheaga 2010

Samedi 31 juillet 2010 – Parc Jean-Drapeau (Montréal) – Osheaga
21h30 – Scène de la rivière

Après une courte pause entre une série de concerts visant à promouvoir leur prochain album, The Suburbs, dont la sortie est prévue pour le 3 août prochain, Arcade Fire a repris la route pour une petite tournée internationale, en débutant par un arrêt dans sa ville natale, au Parc Jean-Drapeau, à l’occasion du festival Osheaga.

Arcade Fire nous a offert une prestation magistralement orchestrée et un total de sept nouvelles chansons.

Retour au bercail

C’est une foule pour le moins nombreuse et enthousiaste qui a accueilli Arcade Fire dans son patelin et pour la 1^ère fois au grand festival Montréalais.

Le véritable bonbon lors d’une prestation d’Arcade Fire, outre les orchestrations et la performance musicale, c’est la complicité et l’énergie de chacun des membres du groupe. Tous ont l’air de s’amuser follement sur scène et de comprendre profondément leur musique. Ils maîtrisent tous parfaitement ce langage et cela transparait sur scène.

Notons d’ailleurs la présence sur scène d’Owen Pallett (également en prestation solo plus tôt dans la journée et qui a connu quelques pépins), leur éternel complice qui a permis au septuor de nous offrir un son plus fourni aux cordes.

La superbe Crown of Love fut un beau moment, avec le toujours aussi cérémonial et sérieux Win Butler au piano et la théâtrale Régine Chassagne, aux percussions. Émotions dites-vous?

Les feux de la Ronde se mettent de la partie

Les feux d’artifices qui prenaient place à la Ronde ont illuminé la prestation de Rococo, excellente nouvelle composition aux rythmes ascendants, ainsi que celles qui ont suivi. Moment moins magique que ce à quoi on s’attendait, mais tout de même. Les confettis que nous réservait Arcade Fire, à la fin du spectacle ont suscité un émerveillement plus marqué de la foule.

Le moment désolant de la soirée revient aux minutes qui ont suivi la prestation de Rebellion (Lies), qui a vu la foule se rétrécir considérablement. Même si c’était leur hit radio, leur performance valait la peine d’être écoutée jusqu’au bout.

Le tout s’est terminé avec Wake Up. Que dire de plus, il fallait y être. La foule a entonné les chœurs d’une seule voix. Moment rassembleur. Au risque d’exagérer (ou d’employer un vocabulaire trop « geek »), irait-on jusqu’à qualifier ce moment d’épique? Pourquoi pas.

*Photos par Tim Snow

Grille de chansons:

Ready to start
Neighborhood #2 (laika)
No cars go
Haiti
Empty room
Intervention
Roccoco
Crown of love
Deep blue
We used to wait
Neighborhood #3 (power out)
Rebellion (Lies)
Month of May
Half Light II (no celebration)

Rappel
Neighborhood #1
Sprawl II
Wake up