Aeroplane

Critique CD: Aeroplane – We Can’t Fly


Aeroplane
We Can’t Fly

La curiosité du mois s’appelle Aeroplane. Ce groupe, composé à l’origine par Stephen Fasano et Vito De Luca, a été propulsé à l’avant scène par un EP sorti en 2007.

Le tandem de bidouilleur italo-belge a eu le privilège de remixer, avec succès, les Sébastien Tellier, Friendly Fire, Au Revoir Simone, Grace Jones et Robbie Williams.

Aujourd’hui, Aeroplane nous propose leur surprenant album We Can’t Fly. Nous sommes dans un univers festif, multicolore, et fourre-tout. Le duo étant maintenant séparé, c’est De Luca, aidé à la co-production par Bertrand Burgalat, qui poursuit cette folle aventure.

Les 12 pistes de ce voyage irréel ne possèdent pas vraiment de ligne directrice, ni même de style particulier. Tout au long de ce périple musical en forme montagnes russes, nous passons par plusieurs gammes d’émotions.

Ceci est le résultat des nombreuses influences qui viennent propulser le tout. Que ce soit du raggae-disco, au rock des années 80, en passant par de l’électro-futuriste et finalement par un peu de trip-hop, We Can’t fly ne laissera personne indifférent.

Pour mettre en valeur les ingrédients de ce délire artistique, Aeroplane à su mixer, arranger et teinter judicieusement le tout d’une touche électro-pop. Nous naviguons dans le rétro, mais toujours en phase avec le son d’aujourd’hui.

L’introduction (Mountains of Moscow) est assez déstabilisante avec ses airs futuristes. Par la suite, nous avons droit à la délicieuse pièce We Can’t Fly avec Marry Claiton et sa voix chaleureuse à la ABBA.

Ensuite, ce tour de manège nous fait passer par toutes sorte de variations. On a qu’à penser à la sublime Without Lies, avec la douce voix de Sky Ferreira, pour ensuite nous faire hérisser les cheveux sur The Point of No Return, avec des guitares très lourdes, à l’image des groupes rock des années 1980.

Et finalement, pour conclure le tout en beauté, les douces et sensuelles voix de Au Revoir Simone viennent nous apaiser sur We Fall Over.

Enregistré à Toulouse, Paris, Londres et Los Angeles, We Can’t Fly plaira surtout aux curieux qui veulent pousser d’un cran leur exploration musicale et à tout ceux qui recherchent des atmosphères aux antipodes de ce que nous proposent nos radios commerciales.

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