Critique album | Fun. – Some Nights

Retour en studio, quatre ans après un premier album, pour le groupe originaire de la ville de New York, Fun. Le trio présente Some Nights, un album indie pop qui emprunte ici et là des influences à des styles musicaux diversifiés. Vitaminé et énergique, Some Nights a une histoire à raconter. 

Dès les premières minutes de ce deuxième album studio on se croirait plonger au coeur d’une toute nouvelle comédie musicale digne de Broadway avec ses choeurs qui semblent nous jouer la comédie sur l’introduction. La chanson Some Nights, nous propulse ensuite dans un univers presque tribal qui nous rappelle The Lion King, avec ses percussions marquées.

Ce qu’il y a de particulier c’est que la voix, d’une clarté désarmante, est particulièrement mise en valeur tout au long de l’album. On comprend alors parfaitement les paroles ce à quoi l’indie rock ne nous a pas toujours habitué.

Pour la réalisation de ce nouvel effort, Fun. a fait appel à nul autre que Jeff Bhasker, qui a notamment produit des artistes tels que Kanye West, Jay-Z, Alicia Keys, Beyonce et Drake. Son influence se fait grandement sentir tout au long de l’album, surtout sur All Alone et All Alright. Sa collaboration crée un mélange et un amalgame de styles très différents à la base mais qui se marient à merveille sur Some Nights.

Nate Ruess, chanteur à la tête du groupe, fait parfois appel à l’auto-tune, notamment dans Stars ou It Gets Better qui rappelle énormément le groupe Hellogoodbye, version plus vitaminée.

All Alone est dotée d’une force rassembleuse qui inciterait n’importe qui à entonner le refrain de concert avec le collectif. Dans la même veine, la chanson qui suit immédiatement, All Alright, est toute aussi accrocheuse. Mais la pièce la plus enlevante de l’album est sans contredit We Are Young, une collaboration avec la pétillante Janelle Monae.

Some Nights s’impose comme un album très ambitieux pour Fun., mais il n’est pas prétentieux pour autant d’affirmer que c’est une réussite totale.