crédit photo: Marc Theis
Drake

Critique album | Drake – Nothing Was The Same

Drake - Nothing Was The Same Drake Nothing Was The Same

Le très attendu Nothing Was The Same a finalement vu le jour. Que vous aimiez ou que vous détestiez Drake, il va s’en dire que le buzz à propos de ce nouvel album se faisait sentir depuis quelques mois déjà avec, entres autres, la sortie du simple Started From the Bottom. Heureusement, ce buzz avait raison d’être.

Difficile de faire suite à Take Care. Souvent, au troisième album on peut juger si un artiste est là pour rester ou si c’était tout simplement une sensation du moment. Drake s’affirme et fête son succès : « Coming off the last record, I’m getting 20 million off the record just to off these records, nigga that’s a record » débute l’album.

Drake est souvent critiqué pour être trop « soft», pas assez vrai, pas assez pur et dur. Ce qui est intéressant par contre, c’est qu’il est un des seuls rappeurs à avoir réussi à maîtriser l’équilibre entre le rap et le chant de façon aussi aisée.

Ses chansons vont souvent parler de ses relations qui n’ont pas fonctionné, il se lamente tout en contemplant ses erreurs. « I can’t help it, I was young and I was selfish, I made every woman feel like she was mine and no one else’s, And now you hate me, Stop pretendin’, stop that frontin’, I can’t take it, Girl don’t treat me like a stranger… »

Started from the Bottom peut causer de la controverse, parce que Drake n’a pas exactement grandi dans la pauvreté, par contre, il cite son progrès en tant qu’artiste, ce qui est définitivement une raison pour célébrer. Ce sera tout de même la seule chanson avec ce potentiel « hit » digne d’une piste de danse.

Des pièces plus douces à saveur R&B, telles que Own It, Hold On, We’re Going Home, ou encore From Time, démontrent le côté plus doux du rappeur. La chanteuse Jhené Aiko dont la voix ressemble étrangement à celle de Rihanna avec qui le rappeur a déjà collaboré, donne tout de même un répit mélodique féminin harmonisé avec le rap plus posé de Drake.

Passant par des titres plus tranquilles à d’autres plus rythmés et agressifs tels que Worst Behaviour, le savoir-faire de Noah *40* Shebib, réalisateur de Drake, prend tout son sens, lors de la pièce Too Much.

Définitivement une des meilleures pièces de l’album, la voix de Sampha, chanteur anglais, rend cette pièce magique. Parlant de la pression de rester parmi les meilleurs et des frictions avec sa famille, Drake démontre un flow qui n’à rien à reprocher.

Pound Cake_Paris Morton Music 2 présente un Jay Z plutôt fatigué, même si c’est un bon beat, sa présence n’ajoute rien de particulier à l’album à part son nom.

À vrai dire, Drake n’a plus besoin de collaborationspour briller, il se démarque par une production distinguée et un flow bien à lui-même, deux caractéristiques d’un rappeur bien établi qui est là pour rester.

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