Stromae

Stromae au Centre Bell | Le public est conquis

Le chanteur belge Stromae était de passage au Centre Bell pour le premier de deux concerts en autant de soirs. Très attendu lundi soir, Stromae visitait Montréal une deuxième fois dans le cadre de sa tournée Racine carrée.


Le spectacle s’est entamé avec une projection en dessin animé, transformant le Centre Bell en cinéma avec écran géant. On y reconnaît rapidement la désormais célèbre racine carrée, accompagnée d’un personnage animé aux allures de Stromae. Mais le public s’époumone pour voir le ‘vrai’ Stromae entrer sur scène.

Brusquement, Stromae sort du noir. Ta Fête et Bâtard s’enchaînent sans plus d’introduction, avec éclairages et effets spéciaux impressionnants. Mais on a encore rien vu.

C’est ensuite que Stromae salue la foule avec un mouvement de main digne de la reine. Rapidement, il nous apprend que le live de sa tournée Racine Carrée est filmé à Montréal. Ça doit être parce que le public en vaut la peine…

Rythmé

Si certains croyaient que l’énergie de Stromae serait diminuée à la suite de la mystérieuse annulation de spectacle de la semaine dernière, le chanteur populaire ne s’est pas gêné pour nous faire profiter du rythme qu’il a dans le sang. Rappelons que Stromae a créé toute une frousse à son public montréalais la semaine dernière, en annonçant, sans plus de contexte, qu’il était hospitalisé et que son spectacle à Minneapolis serait annulé, une courte semaine seulement avant sa performance montréalaise.

Ce rythme, on le constate entre autres lorsqu’il interprète Peace or Violence, son « tube » issu de son premier album, Cheese, sorti en 2010.

Comédien

Mais ce n’est pas que son rythme qui charme le public montréalais: Stromae sait divertir. En introduction de la chanson Te Quiero, il se met à nous parler en espagnol:

« ¡Qué calor!¿ Montreal, como se dice je t’aime en español? »

Puis s’enchaîne la leçon #26 de Stromae. Assis au devant de la scène, il nous démontre comment bâtir un rythme à sa façon: « Une chanson sans boom boom, c’est comme Venise sans gondole… comme Montréal sans poutine! » Le tout en se maquillant un côté du visage… on se doute de la chanson qui suivra: Tous les mêmes.

Comme dans son vidéoclip, Stromae se lève ensuite pour incarner un homme, puis une femme. L’éclairage suit le rythme et Stromae fait sa chorégraphie. Et malgré tous ses mouvements, le danseur-chanteur ne sonne pas du tout essouflé.

Pour Ave Cesaria, l’ambiance se calme et le public est à l’écoute. On sent la frénésie des spectateurs qui, les mains dans les airs, se balancent au rythme de la chanson. Mais c’est lors de la chanson Sommeil que le sentiment de frénésie est à son comble: les spectateurs allument leurs lampes de poche pour simuler une constellation dans le ciel du Centre Bell.

Conscientisateur

Vous l’avez probablement vu : le nouveau vidéoclip Quand c’est de Stromae est assez percutant. Sur la scène, les mêmes tentacules envahissent l’écran géant.  Plus les tentacules remplissent l’écran, plus le groupe de musiciens, accompagné de Stromae, se déplacent pour les éviter.

Stromae est bien connu pour conscientiser son public. C’est ainsi qu’il nous introduit aussi Polo, fin amateur de moules frites. Pour la chanson Formidable, que le public attendait avec impatience, on a rallumé les lumières du Centre Bell, comme à la fin d’une grosse soirée, et laissé Stromae chanter en titubant.

Danseur

Finie la déprime : c’est le temps de danser. Le Centre Bell se transforme rapidement en plancher de danse lorsque, sur l’écran, on voit défiler les « soldats » comme les appelle Stromae. Les petits personnages animés suivent la chorégraphie de Stromae pour Humain à l’eau et donnent un effet de synchronisme incroyable. Sur le rythme de Alors on danse, Stromae quitte déjà la scène après l’interprétation de ses succès.

Mais il y a un grand absent – et c’est le cas de le dire – Papaoutai. Le public ne lâche pas et applaudit pour que Stromae revienne sur scène. On ne sera pas déçu : non seulement Stromae remercie son équipe en rappant sur le rythme de Papaoutai, mais, en plus, il nous berce avec une finale accapella de Tous les mêmes.

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