crédit photo: Pierre Langlois
Rodrigo Amarante

Rodrigo Amarante à Montréal | Le Gesù sous le charme brésilien

Rodrigo Amarante était de passage au Gesù lundi soir. Un spectacle qui était attendu de son public montréalais qui, lui, ne pouvait pas être mieux servi.

Dans les sièges, on y retrouve les fans du chanteur, tout comme des gens qui apprendront à le connaître au courant de ses chansons. « Est-ce que ça fait longtemps que tu l’écoutes? » ou « J’avais vraiment hâte de le voir en vrai » sont parmi les phrases qui se font entendre dans l’amphitéâtre qui semble être diversifié.

Dans la salle intimiste du Gesù, le Brésilien se présente sur scène armé de sa guitare et de son sourire sympathique. Le chanteur nous donne l’impression que lui et le public se connaissaient déjà avant. Pour ajouter à ce sentiment de familiarité, Rodrigo s’introduit en français.  On le sent calme et heureux d’être dans la métropole devant des spectateurs qui, eux, sont impatients de l’entendre.

Une simplicité envoûtante

La première partie du spectacle ne propose que lui et sa guitare et c’est suffisant. On ressent dès le début une simplicité dans la performance qui sera livrée. Il débute la soirée avec Evaporar et le voyage sur les cordes de sa guitare commence délicatement. Les morceaux comme Tango et Maré donnent tout de suite le ton charmant, paisible et chaud de la représentation.

Rodrigo prend le temps après quelques chansons de témoigner son amour pour Montréal qu’il qualifie de froide, mais surtout jolie et enchaîne avec Mon Nom, chanson dans la langue de Molière qui séduira tout le public.

C’est avec sa guitare, qui semble l’avoir suivi depuis très longtemps, que le chanteur nous emmène avec lui dans son répertoire au rythme de bossa nova bien senti. Des mélodies qui étaient en mesure de faire oublier le temps maussade de l’extérieur. N’importe quel spectateur sur place qui se fermait les yeux aurait juré croire être sur une terrasse de Rio de Janeiro.

Des airs de son pays

Le Brésilien joue ses succès, mais n’hésite pas à nous livrer les morceaux qui l’ont inspiré. Parmi ses titres se trouve une comptine brésilienne ayant marqué son enfance. Il explique qu’elle est en quelque sorte l’inverse du conte du Petit Chaperon rouge et que, dans cette chanson, c’est le chaperon qui finit par avoir le contrôle sur le loup.

Il enchaîne ensuite avec la chanson qui, je le cite, est au sujet d’un autre loup. Tuyo, chanson thème de la série Narcos qui l’a fait connaître à une grande audience, est fredonnée par plusieurs. Rapidement, le sentiment de familiarité avec l’artiste se concrétise.

La portion visuelle de la représentation est simple, mais efficace. Une douche de lumière sur lui et différents angles lumineux sur ses côtés qui allument chacun leur tour projetant son ombre sur les coulisses de la scène. La douche de lumière qui s’étend légèrement dans les premiers sièges dévie d’une chanson à l’autre et permet au Brésilien de regarder les premiers de classe dans les yeux. Inutile de vous dire que le Gesù est charmé, comme si nous étions en train d’assister à une longue séance d’hypnose.

Après avoir fait plusieurs morceaux à la guitare, Amarante s’installe au piano pour faire d’autres de ses morceaux. Une portion du spectacle moins dans la légèreté, mais plutôt dans l’émotion où le chanteur pousse un peu plus vocalement.

Il termine vers 21h15 au piano en remerciant les gens qui sont venus le voir et quitte vers les coulisses pour revenir quelques minutes plus tard sous les applaudissements qui n’ont toujours pas cessé. Rodrigo reprend alors sa guitare pour faire quelques chansons en portugais qui seront chantées par les gens qui parlent la langue dans la salle.  O Vento de son ancien groupe Los Hermanos fera partie des ces derniers moments touchants dans un rappel sur la scène représentant bien la prestation dans son ensemble.

 

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