Retour sur la soirée Un peu de lumière avec Karkwa, Marie-Pierre Arthur, Cowboys Fringants et plus

Rien de mieux qu’Un peu de lumière pour se réchauffer en ce jeudi soir glacial de janvier. Au cabaret La Tulipe, les gens se massaient afin d’apprécier un spectacle bénéfice unique, à guichet fermé, né d’un élan de générosité spontané de la part de nos artistes locaux tant anglophones que francophones. Pendant 4 heures, plus de 30 chansons se sont succédé à un rythme irrégulier, entremêlées de problèmes techniques ici et là… ça sentait le réchauffé à certains moments, mais il n’y avait pas le feu.

20h00: Daran: On le retrouve avec des paroles très poétiques, à la fois tristes, joyeuses ou énervées qui survolent une musique très électrique et planante. Sa voix éraillée mais juste faisait bon effet dans une petite salle comme celle-ci.

20h20: Les Chiens: Plus de dix ans après leurs belles années – ils remportaient, en 2001, le Félix du Meilleur album alternatif – les revoilà sous les feux des projecteurs, le temps de 3 chansons dont on aurait bien pu se passer.

20h36: Dumas: Même s’il lance des albums à un rythme hallucinant ces dernières années, Dumas a eu l’idée de proposer 3 titres tirés de l’album L’heure et l’endroit qui accrochent instantanément l’attention. Le premier vrai moment fort de la soirée.

21h00: Gros Mené: Un rock lourd guidé par une guitare dominante (qu’on arrivait à peine à entendre à cause de problèmes sonores), soutenue par une basse, une batterie et un peu de synthétiseur. Dommage pour les problèmes de son, car les 3 morceaux choisis fessaient !

21h20: Barr Brothers: Sarah Pagé a volé la vedette. Malgré la qualité indiscutable des 3 pièces, dont une acoustique, l’ajout de cuivres et l’originalité dans l’agencement des musiciens, sans cette harpe, The Barr Brothers serait un autre groupe folk-rock qu’on confondrait parmi tant d’autres.

21h56: Plants & Animals: Le sort s’est acharné sur eux durant la prestation. En raison d’un problème majeur au niveau du micro, on entendait à peine la voix de Warren Spicer. Seul moment intéressant: The Barr Brothers a rejoint le groupe sur scène pour interpréter la fin de Lightshow.

22h26: Cowboys Fringants: Les meilleurs pour la fin, selon les organisateurs? On peut s’en douter… le groupe a interprété 5 morceaux. Avec des hits tels La Reine, P’tit cul, La Manifestation et Une étoile filante, le public en redemandait. Avec un retard dans l’horaire selon les dires de Karl, il fallait passer le flambeau au prochain.

23h02: Marie-Pierre Arthur: Voix aérienne et mélancolique, elle est une vraie bête sur scène. Si tu savais a été interprétée dans une version plus rock grâce à ses musiciens qui ont de l’expérience à revendre. Vraiment, la performance de la soirée.

23h31: Karkwa: Sorti de sa période de pause le temps de quelques chansons, Karkwa a voulu satisfaire (pour une dernière fois?) ses fans. Cependant, plusieurs mélomanes avaient quitté les lieux, les douze coups de minuit qui approchant rapidement. Cela n’enlève rien à leur talent à embarquer la foule pendant une bonne vingtaine de minutes.

Très bel effort de la part des organisateurs de vendre des affiches à édition limitée, d’organiser un tirage pour remporter un certificat-cadeau ou un séjour d’une fin de semaine à un festival, tout ça pour la cause (les profits aideront à acheter une console de son adaptée pour Stéphane Demers, sonorisateur bien connu du milieu, qui est atteint d’une maladie dégénérative et devient progressivement aveugle). Mais le temps défilait à une vitesse contraire à nos espérances et la soirée s’étirait.

Tout de même, belle initiative avec des bons résultats sur scène.