Ty Segall

POP Montréal 2014 – Jour 4| Ty Segall : Même pas mort, le rock…

Si le rock est mort, Ty Segall n’a toujours pas eu le mémo…


Ses fans non plus n’ont pas eu le mémo. Et Dieu sait qu’ils étaient nombreux et variés au Club Soda, samedi soir, à l’occasion de sa prestation à guichet ultra-fermé à POP Montréal : il y avait des bros, des poils, des punks, des hipsters, des filles en chandail lousse, et des geeks, pêle-mêle.

Pour ajouter à l’impression de chaos, un immense moshpit s’est formé en 5 secondes, et n’allait jamais se dissiper pour les 70 minutes qu’a durées la prestation. À tout bout de champ, un fan montait sur scène et rebondissait dans la foule pour une session de bodysurfing. Certains en profitaient pour embrasser Ty, lui faire un grand câlin ou danser comme un itinérant épileptique avant d’aller « naviguer » la foule.  Même les filles de La Luz, groupe qui assurait la première partie du concert, en ont profité pour se lancer tête première dans cette marée humaine houleuse.

D’ailleurs, chapeau à la sécurité du Club Soda, qui surveillait la scène attentivement tout au long de la soirée sans jamais intervenir.

Le rock thrash-punk-psychédélique du prolifique rockeur californien est parfait pour ce genre de chaos contrôlé. Vêtu de blanc, visage maquillé, regard coquin bon enfant, Segall a l’air d’un gentil nounours, mais lorsqu’il attaque furieusement chaque chanson, maltraitant cette pauvre Gibson Les Paul, on se croirait au milieu d’un raid militaire.  Ses musiciens l’appuient bien et la sono adéquate du Club Soda mettait bien en valeur l’énergie folle du quintette.

Les nouvelles chansons, tirées de son album double Manipulator, paru cet été, se mélangent bien aux anciens titres, et sortent deux fois plus abrasives sur scène, comme pour l’ensemble du répertoire de Segall.

On s’attendait à du grand vacarme. À un party rock fou-malade. On a été bien servis.

 

La Luz

La première partie était assurée par un quatuor tout-féminin de Seattle nommé La Luz.

Menée par une dénommée Shana Cleveland (guitare et voix) au faciès impassible, la formation donne dans un surf-rock léger et amusant, parfois groovy et fort charmant. Guitare électrique au reverb omni-présent, basse vintage, synthé et batterie, La Luz se débrouille bien et semble s’amuser ferme sur une scène avec ses chansons un peu yéyé.

Belle petite découverte.

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