Arctic Monkeys

Osheaga 2014 – Jour 3 | Arctic Monkeys, Lorde, Half Moon Run, Chvrches et plus

Horaire chargé pour cette dernière journée d’Osheaga, alors que les conflits d’horaire étaient probablement les plus nombreux. On est donc allé faire un tour à Arctic Monkeys, Lorde, Half Moon Run, Chvrches, The Temper Trap, Vance Joy et Mozart’s Sister. 

Mozart’s Sister et Vance Joy

La journée a débuté avec Mozart’s Sister, qui se produisait à la Scène Verte devant une poignée de gens. Remplaçant à pied levé le groupe Wake Owl, Mozart’s Sister et son acolyte ont bidouillé sur leurs claviers et consoles quelques compositions pour une performance correcte, mais sans plus.

Sous sa courte chevelure d’un vert éclatant, deux larmes noires de Pierrot aux yeux, Mozart’s Sister a pris de l’assurance sur scène même s’il lui manque un certain charisme pour réellement nous faire apprécier ses pièces électro qui ne sont franchement pas de mauvais goût. Dommage.

Un peu plus tard, c’est Vance Joy qui montait sur les planches de la Scène des Arbres devant une des plus grosses foules que l’histoire de cette scène a connu. C’est évidemment son single Riptide qui a attiré autant de gens à sa prestation qui pour le reste a un peu déçu.

C’est que Vance Joy donne dans un folk-rock plutôt générique, qui quoique bien exécuté, se démarque difficilement de ce qui a pu être fait auparavant. Disons à suivre…

Chvrches et The Temper Trap

Beaucoup l’attendaient, ce trio de Glasgow qui offre un excellent synthpop et qui surf toujours sur la vague de son premier album, The Bones of What You Believe, paru en 2013

Interprétant pratiquement toutes les pièces de l’album dans une précision presque chirurgicale, le groupe ne laisse pas beaucoup de place à l’improvisation sur scène.

La chanteuse Lauren Mayberry est plutôt statique derrière son micro, sans vraiment démontrer d’émotions, sauf lors des quelques interactions avec la foule où elle semble amusée par ce qu’elle voit planer sur la foule, comme des animaux gonflés ou des enseignes préparées par des fans.

Mention spéciale à la chanson Under the Tide, interprétée avec coeur par Martin Doherty, qui dansait sur la scène et connectait vraiment avec le public. On devrait le voir à l’avant de la scène plus souvent pour faire lever l’atmosphère. C’était d’ailleurs parfait pour préparer la foule à la finale avec The Mother We Share, leur plus gros succès.

Chvrches, photo par Karine Jacques

Chvrches, photo par Karine Jacques

Pendant ce temps, alors que Chvrches s’adonnait à ses dernières pièces, The Temper Trap montait sur scène à l’autre bout du site, à la Scène Verte devant un parterre absolument bondé.

Sors-tu.ca est arrivé à temps pour attraper l’amusante reprise de Rock the Casbah du groupe The Clash, juste avant le hit (le seul ou du moins, le plus important du groupe) que tout le monde était venu entendre: Sweet Disposition. Dès les premières notes, l’ambiance a explosé et les festivaliers se sont mis à danser et à chanter. Un beau moment de festival.

The Temper Trap, photo par Guillaume Jolicoeur

The Temper Trap, photo par Guillaume Jolicoeur

Half Moon Run

Les montréalais Half Moon Run était de retour à Osheaga cette année, après un passage à la Scène des Arbres en 2012. Cette fois, c’est sur l’une des scènes principales que le groupe s’est produit, en fin de journée, devant un grand nombre de festivaliers venus les encourager et visiblement fiers de ce groupe local maintenant bien reconnu à l’international.

Les 4 gars avaient d’ailleurs l’air franchement contents de jouer au festival, un accomplissement pour eux. Ils racontaient avoir débuté dans une petite Sala Rossa, puis d’être passé par le National, le Métropolis et maintenant Osheaga, « la meilleure expérience ».

Half Moon Run, photo par Karine Jacques

Half Moon Run, photo par Karine Jacques

Le groupe en a d’ailleurs profité pour présenter plusieurs nouveaux titres qui seront sur leur deuxième album, présentement en préparation. Ça promet d’être un peu plus blues, mais les nouvelles chansons s’intégraient assez bien à celles de Dark Eyes (2012).

Le groupe a conclu sa prestation sur Full CircleFire Escape et son plus récent extrait radio, She Wants to Know, qui a déclenché les acclamations. Ça faisait du bien de les revoir à la maison, après leur dernier concert au Métropolis.

Lorde

Pour sa part, la jeune Lorde, qui en était à son tout premier passage à Montréal, a complètement envoûté l’immense foule venue la voir (enfin!).

Débutant en force avec Glory and Gore, Ella Yellich-O’Connor de son vrai nom a offert l’une des prestations les plus simples et épurées du week-end, mais aussi des plus convaincantes. Misant sur une sorte d’introspection, de transe, plutôt que sur un décor impressionnant, elle s’est contentée d’interpréter ses pièces bien souvent cachée derrière son imposante chevelure bouclée, prenant des airs de jeune fille possédée. Par la musique, oui.

Lorde, photo par Karine Jacques

Lorde, photo par Karine Jacques

Malgré la complexité vocale de certaines de ses pièces, Lorde a une voix particulièrement juste et forte et son interprétation était d’une qualité assez surprenante compte tenu son jeune âge. Elle a déjà énormément d’expérience sur scène et ça se voit.

Elle s’est même permis un discours sur les privilèges et les inconvénients de grandir, pour introduire l’excellente et à propos Ribs. Elle a ensuite enchainé avec la chanson qui l’a mise sur la carte, Royals, puis a poursuivi avec une version plus longue et plus intense de Team, qui s’est soldé par une pluie de confettis et une orgie de lumières violettes et orangées, avant de terminer avec la jolie World Alone. 

Disons qu’on a déjà hâte de la revoir en salle.

Arctic Monkeys

La 9e édition d’Osheaga se terminait avec la troisième tête d’affiche, Arctic Monkeys, sur la Scène de la Rivière. Une belle façon de conclure le festival dans une ambiance rock, frôlant le « n’ roll » avec une prestation bien sentie qui manquait par contre un peu d’éclat.

Le spectacle a débuté sur les chapeaux de roues avec Do I Wanna Know? la chanson la plus populaire du dernier album des Monkeys, AM. Ils ont ensuite enchainé avec Snap Out of It et Arabella. L’accent était beaucoup mis sur le dernier album, qui a d’ailleurs été extrêmement bien reçu par la critique.

Arctic Monkeys, photo par Karine Jacques

Arctic Monkeys, photo par Karine Jacques

Alex Turner, avec son look rétro, ses cheveux lichés vers l’arrière à la Elvis et ses nombreux déhanchements a fait fondre bien des coeurs hier. Sa nonchalance est en parfait accord avec la musique du groupe et on se sent parfois transporté dans une autre époque.

Avant le rappel, le segment Why’d You Only Call Me When You’re HighFluorescent Adolescent et 505 a survolté l’atmosphère, avant que le groupe ne s’éclipse quelques longues minutes, le temps de bien se faire désirer pour le rappel attendu.

Un rappel plutôt concept, qui débutait par One for the Road et se poursuivait ensuite par I Wanna Be Yours pour se terminer sur l’électrique R U Mine?. Un genre de dialogue entre le groupe et la foule, au fond. Les body-surfers étaient bien nombreux tout au long de la soirée et un petit mosh pit s’est même formé à la toute fin du concert, durant R U Mine?. La touche finale à un week-end tout en décibels.

 

Jour 3 d’Osheaga en photos, par Karine Jacques et Guillaume Jolicoeur

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