MUTEK

MUTEK 2016 | Nocturne #4 – Deep house

Quelques minutes avant d’entrer dans le M.A.C pour cette quatrième Nocturne, plusieurs raveurs ont pris la décision de se rendre du côté de parterre du Quartier des Spectacles afin de profiter de la musique de Jlin. La productrice, qui nous avions eu la chance de voir le jour d’avant au M.A.C, mettait bien la table, avec, encore une fois, une bonne dose d’énergie qui allait se poursuivre en ce samedi.

White Visitation – Quand la puissance des synthétiseurs donne la rythmique

En entrant de le sous-sol, nous pouvions rapidement comprendre qu’en cette soirée, l’énergie et la techno allait être au rendez-vous. Rien de mieux pour commencer ce marathon technologique et musical que le producteur de Mexico, White Visitation, qui proposait un live set agressif, intense et bourré de subtilité. Dans une noirceur quasi-totale, où le seul éclairage provenait principalement des projections géométriques en noir et blanc stroboscopique, le Mexicain s’en est donné à coeur joie sur les machines, pour offrir une performance envoûtante, un tempo rapide, créé principalement par la force et la richesse de synthétiseurs métalliques.

L’énergie sur place, incomparable à ce que l’on pouvait voir dans la salle principale, se résumait par une rythmique donnée plus par les synthétiseurs allant chercher beaucoup de basses fréquences, que par les caisses claires et bassdrums bien affirmés. Le résultat fût un succès et un coup de coeur pour bien des admirateurs de musique électronique plus prenante, remplie de force sonore et dans laquelle la douceur n’est peut-être pas le but numéro 1.

La foule, bougeant de manière bien constante, était collée au sol par la puissance et la richesse des textures apportées par ce producteur.

Le visuel, quant à lui, tergiversait entre projection minimaliste de formes géométriques blanches et noires, qui, plus tard au courant de la performance, se sont transformées entre paysage abstrait de villes et d’édifices. Le tout, toujours rapidement syncopé pour donner, à la musique de White Visitation, une touche plus visuel et introspective qui frappait directement le sens auditif.

Terekke – Subtilité, répétition hypnotique et house bien « raw »

Du côté de la salle principale, l’une des têtes d’affiche de cette soirée, le producteur de Brooklyn Matt Gardner, présentait son premier live set. Au grand plaisir des passionnés de house plus subtile, frôlant la deep et ou la répétition fait son charme. Installé à l’extrême gauche de la salle, avec sa coupe de cheveux bien longue, se plaçait devant lui son arsenal de guerre. Quelques machines, qui allaient donner un sens à cette soirée, qui, dans la salle principale, s’annonçait pour être plus mature comme musicalité.

Percussions bien analogiques, pad jouant des accords subtiles, autant en frais de fréquences que de volume, Terekke faisait monter l’énergie, tranquillement et subtilement. La foule, qui commençait à se rendre plus populeuse se faisait aller sur un 4 temps bien affirmé, qui par moment, laissait place à quelques intrusions de kick extrêmement forts et pesants, pour ainsi créer un effet de surprise dans les mouvements constants des danseurs.

Un parfait mélange entre house langoureuse, voir hypnotique, et textures sonores bien analogiques, vieillottes sur les bords, qui donnait une touche d’imperfection tant recherché par les fans du style. Un résultat non synthétique, se résultant par le pouvoir de bien savoir ordonner ses signaux analogiques, pour créer une chaleur qu’aucun ordinateur ne pourrait créer.

Galcher Lustwerk – Fin sélecteur et MC présent

Après avoir eu droit à plusieurs live sets, il fait bon, de parfois avoir droit à des DJ sets lors de MUTEK. Galcher Lustwerk s’en est donné à coeur joie. Après cette énergie plus subtile de Terekke, le New-Yorkais s’est fait aller sur les CDJ, afin de sélectionner quelques morceaux à saveur deep-house, tout en gardant en tête ce petit côté minimaliste.

Avec son micro, ici et là, il parsemait les pièces jouées de quelques phrases par la suite remplies d’effets pour apporter une petite touche humaine à sa musique instrumentale. Entre mots, phrases complètes, semi-chantées, semi-parlées, cette présence au micro apportait cette touche beaucoup plus « énergique et festive », qui faisait crier la foule.

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