Gowan

Gowan au Théâtre Petit Champlain | Éternel adolescent !

Le cachet particulier du Quartier Petit Champlain, où est localisé le théâtre du même nom, nous plonge dans une ambiance des plus propices à passer une magnifique soirée. La vue exceptionnelle sur le Château Frontenac, les décorations hivernales, les odeurs des restos me donnent l’impression de vivre en touriste. En bonus, je suis accompagné par la même personne avec qui j’avais vu le premier concert de Gowan en 1985. L’amour, c’est fort !

Depuis 22 ans maintenant, Gowan fait le tour du globe en tant que chanteur et claviériste au sein de la formation américaine Styx, ce qui ne l’empêche pas entre deux tournées planétaires de faire des séries de spectacles solos au grand plaisir de ses fans de la première heure.

Le Canadien d’origine écossaise est de retour à l’endroit sur la Terre où sa musique a d’abord été acclamée en premier par le public : la Belle Province de Québec. Cette série de spectacles marque le retour du francophile en formule intime et ce qui devait être au début un spectacle solo, s’avère plutôt être une prestation duo avec son fils Dylan en formule acoustique avec batterie et guitare ainsi que quelques séquences préenregistrées.

 

The Great Gate of Kiev du compositeur classique russe Moussorgski, sert de prémisse en entrée de spectacle avant de faire place à un enregistrement de Gowan relatant l’histoire de l’étrange animal en français.

Seul en scène, Lawrence Gowan s’installe au piano et se réchauffe les doigts en improvisant quelques lignes musicales avant d’accueillir son fils Dylan à la batterie afin de démarrer le concert sur Strange Animal.

« Nous retournons dans le monde que nous connaissions avant… »,  de dire Gowan apparemment très heureux de se retrouver sur scène auprès de ses amis québécois.

Suivront City of the Angel et une surprise inattendue du premier album du canadien avec l’interprétation de l’énergique Keep Up the Fight. Dedication, une de ses pièces favorites dans une sublime interprétation seul au piano sera suivie de Desperate marquant le retour de son fils.

Gowan adore parler à ses amis et s’amuse à chaque instant à faire des blagues en français en prononçant son nom avec l’accent québécois, en parlant d’une boîte d’eau au lieu de bouteille d’eau et en demandant cinq dollars à un fans après lui avoir remis un médiator de guitare.

Suite à la chanson Great Dirty World en version  jazzy, il fait chaud et c’est le temps d’enlever son veston et de raconter l’histoire d’une vieille hippie pour Moonchild’s Psychedelic Holiday, interprétée à la guitare.

Dos à la salle, il se paye un petit ragtime bien sympa et démontre son agilité au piano. Un claviériste et pianiste qui à mon avis est très sous-estimé dans l’industrie.

Lost Brotherhood qui à l’époque comptait sur la contribution du guitariste de Rush, Alex Lifeson, sera enchaînée par la pièce en français Stéphanie, paru sur l’album Gowan au Québec (solo live).

Cosmetics suivra en version tellement enlevante que lors de la finale improvisée, le père et le fils en manque la finale. Fou rire garanti et contagieux ! Le duo se reprend avec Guerilla Soldier et Dancing on my Own Ground. Un autre fan récupère un médiator de Gowan mais cette fois-ci en mode covid, alors que le chanteur s’assure de désinfecter le précieux souvenir.

Pour finir en beauté, Moonlight Desire permet de s’évader grâce à la technologie, sur une île déserte accompagnée aux harmonies vocales par la voix emblématique de Jon Anderson, ancien chanteur de Yes. Les arrangements sont très différents et recherchés .

Au moment du rappel, tout le monde attend la pièce emblématique A Criminal Mind mais Gowan raconte plutôt l’histoire entourant l’enregistrement de l’album Strange Animal dans le même studio où Lennon enregistrait autrefois et appartenant à Ringo Starr. Gowan interprète Imagine

Pour un Instant d’Harmonium, où la foule en communion avec l’artiste chante toutes les paroles en chœur sera suivie par la très attendue A Criminal Mind.

 

Exercice nostalgique réussi

Les cheveux blanchis par les années autant que les ruelles du Quartier Petit Champlain et ceux de ses fans, me rappelle que le temps passe vite et qu’il faut profiter de la vie. Les années n’enlèvent en rien à sa fougue d’adolescent. Dans sa tête, Gowan a encore 15 ans…Il n’est pas vieillissant; ça fait juste plus longtemps qu’il est jeune !

Après le concert intime, il reviendra sur scène signer des autographes, discuter avec les gens et prendre des photos. Une générosité incommensurable qui fait de Gowan un artiste hors norme qu’on aime traiter comme un ami plutôt qu’une idole.

Un deuxième spectacle sera présenté au Théâtre Petit Champlain ce soir, mais ça affiche complet. L’artiste sera ensuite en spectacle Beloeil demain, et Repentigny samedi soir.

 

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