Zoe Sanders

Entrevue avec Zoe Sanders | Femme ou fantaisie?

Après plusieurs années de travail, Zoe Sanders sortira vendredi son deuxième album, Femme ou fantaisie : une explosion de couleurs et de paillettes. Sors-tu.ca a discuté avec l’autrice-compositrice-interprète de son premier projet entièrement francophone.

De la langue de Shakespeare à celle de Molière

« La langue française, c’est une des plus belles langues selon moi, mais j’ai toujours eu peur de la massacrer. » Zoe Sanders avait jusqu’ici surtout travaillé en anglais, entre autres à cause de son « syndrome de l’imposteur francophone », qu’elle a finalement surmonté.

Le tournant vers le français a commencé avec l’une des chansons de l’artiste, Cupids Game, ensuite traduite sous le nom de Cupidon. L’exercice lui a fait réaliser que « c’était vraiment agréable pour [elle] d’écrire en français ».

Sanders se considère comme une personne « franglaise », le français étant sa langue maternelle et l’anglais, sa langue paternelle. Cet aspect lui permet de « traduire [ses] idées, qui parfois [lui] viennent en anglais ». Elle transpose ses paroles, comme on transposerait un morceau de musique.

Des thèmes prenants sur une piste entraînante

Parmi ses inspirations, Sanders cite « les grands classiques » tels que Dalida, Barbara et Nina Simone, mais aussi Carla Bruni et Florence and the Machine. « Beaucoup de femmes fortes… et tourmentées! » s’exclame-t-elle en riant.

Dans sa musique, l’artiste explore en effet des sujets prenants. Féminité, deuil, superficialité et santé mentale font leur apparence dans Femme ou fantaisie, mais aussi dans son album précédent, Viral Education : « Je pense que les thèmes reviennent parce que ce sont des thèmes dont je n’arrive pas à me débarrasser : être une femme dans ce milieu, être une femme dans la société, être une femme tout court… »

Si les sujets sont plus sérieux, l’autrice-compositrice-interprète préfère cependant que son style pop conserve une certaine légèreté. « Je trouve que la tristesse est bien accueillie quand il reste encore un peu d’espoir, explique-t-elle. On peut dire quelque chose d’intelligent tout en dansant, tout en bougeant. »

L’ère des paillettes et de la danse

Bien que plusieurs sujets soient communs aux deux albums de Zoe Sanders, les ressemblances s’arrêtent là. « Pour moi, ce sont deux univers complètement différents, » dit-elle. Femme ou fantaisie est « plus théâtral », marquant le début d’une « ère de ma vie où je veux vraiment m’amuser ».

Depuis Viral Education, paru en 2020, et son nouvel album, « il y a eu un énorme espace de temps qui a été habité par la pandémie » et Femme ou fantaisie se veut une sorte de célébration : au revoir les sweatpants, bonjour les paillettes!

Je veux être en talons, je veux être en paillettes, je veux danser, je veux qu’on ait du fun!

Zoe Sanders invite les gens qui viendront à son lancement-spectacle le 17 mai prochain (au O Patro Vys, sur le rue Mont-Royal) à faire de même : « mettez les vêtements dans lesquels vous vous sentez bien, ceux qui seraient too much pour d’autres occasions! Allez-y, c’est le temps! »

Les billets pour le lancement-spectacle sont gratuits et disponibles par ici.

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