Bob Moses

Entrevue avec Bob Moses | Âmes soeurs musicales

Arpentant les routes et les aéroports internationaux depuis la sortie de leur premier album paru en 2015, Days Gone By, Bob Moses connaît un succès grandissant nationalement, mais surtout internationalement. Après une tournée des festivals cet été avec des arrêts dans les plus fameux d’entre eux tels que Coachella, Governors Ball, Lollapalooza et Glastonbury, Bob Moses entreprend maintenant une tournée nord-américaine qui les a déjà transportés à New York, Houston, Chicago, Toronto et maintenant (ce soir) Montréal, la dernière date prévue au Canada.

« J’aime Montréal, c’est une de mes villes préférées au monde! Le public est toujours merveilleux et l’a toujours été pour nous depuis le début, alors j’ai vraiment hâte de voir comment ce sera dimanche, » nous fait part Tom Howie, rejoint au téléphone à la veille du concert. L’attachement du groupe pour Montréal ne rivalise tout de même pas avec celle que le groupe entretient avec New York, la ville où tout a commencé.

New York la muse

Vieilles connaissances du secondaire, c’est par hasard que Tom Howie et Jimmy Vallance se sont croisés dans les rues de New York, loin de leur Vancouver natal. Les deux jeunes hommes tentaient de faire leur chemin dans l’industrie de la musique sans jamais trouver les gens qui cadraient avec leur aspiration et vision musicale. « On a juste décidé de jouer ensemble en studio un jour et la chimie s’est tout de suite établie entre nous. »

« Immédiatement, on savait que ça fonctionnait et on n’avait pas vraiment de plan ou d’idée de ce que l’on voulait, mais on savait seulement que dans l’autre, il y avait quelque chose de précieux, quelque chose de difficile à trouver. On était donc très chanceux de l’avoir trouvé, d’être ensemble, d’être capable de combiner nos forces et nos ambitions ainsi que de voir la musique et le monde de la même manière. »

L’expérience de DJ de Vallance et l’habileté de Howie à composer des paroles solides et senties se sont rapidement mélangées pour créer le son bien particulier du groupe. La magie avait opéré, chacun avait trouvé la moitié qui lui manquait.

Je sentais qu’on était sur la même longueur d’onde, qu’on allait dans la même direction. On s’est dit qu’en faisant le chemin ensemble, on y arriverait, on irait plus loin, plus rapidement.

De là, tout a déboulé et la grosse Pomme y est pour beaucoup. « Notre nom est inspiré de New York [le nom Bob Moses provient d’un architecte célèbre de New York] et je pense que même notre son, si on n’avait pas été à New York, il n’aurait pas été le même. […] De la même façon qu’une personne est élevée par ses parents, à un certain âge elle fait ses premiers pas dans le monde et expérimente, mais une grande partie d’elle reste la même et reste influencée par la façon dont elle a grandi. Je crois que c’est exactement ce qui arrive avec nous et New York. »

Bob Moses est né à New York et beaucoup de cette essence va certainement rester avec nous.

C’est également à New York que le groupe a sorti son premier matériel sous Scissor & Tread, mais c’est la maison de disques indépendante britannique Domino Records (Arctic Monkeys, Franz Ferdinand, Hot Chip et plus encore) qui les a approchés pour la production de leur premier album Days Gone By.

Après avoir rencontré la directrice artistique du bureau de New York, Howie et Vallance ont rapidement senti, d’instinct, qu’ils avaient trouvé le match parfait, encore une fois. « Ça a vraiment accroché avec elle. En lui parlant, on s’est rendu compte qu’on voyait les choses de la même façon et Domino est une maison de disques que l’on respectait beaucoup, c’était l’équipe de rêve, le genre de maison de disques que l’on souhaitait. La chose qui est bien avec Domino c’est que malgré son histoire britannique et sa présence aux États-Unis, elle a des connexions à travers le monde. Mais au final, c’est une question de feeling! »

Vie de tournée

Le rythme des tournées et des concerts était alors bien rodé pour Bob Moses, mais tout s’intensifia après la sortie de l’album. « C’est épuisant et difficile par moment, mais c’est un apprentissage à faire. C’est un peu comme jouer au tennis. Si tu joues de temps à autre, tout va bien, mais lorsque tu veux y consacrer ta vie, tu dois la remodeler en étant certain de bien dormir et de bien manger pour être capable d’avoir un jeu de haut niveau. C’est similaire avec la musique d’une certaine façon. »

Malgré tout, les bénéfices surpassent souvent les inconvénients. « Si je regarde seulement dans mon téléphone, je vois déjà toutes les photos des endroits incroyables que l’on a vus pendant six mois […] et les gens qu’on a rencontrés. C’est vraiment incroyable, c’est un immense cadeau. »

Il va sans dire que le rêve des deux membres de devenir musiciens est maintenant devenu réalité.

Bob Moses sera en spectacle à L’Astral ce dimanche 16 octobre 2016, accompagné de Harrison Brome et HOOPALAÏ. 

Vos commentaires

Sors-tu.ca vous recommande...