Thee Silver Mt Zion

Critique Concert: Thee Silver Mt Zion à Montréal

L’art de bien apprécier

Dimanche 19 février 2012 – La Tulipe (Montréal)

Thee Silver Mt Zion Memorial Orchestra était de retour à Montréal pour une deuxième fois en moins de 5 mois. C’est au cabaret La Tulipe que le groupe clôt une tournée nord-américaine afin de présenter de nouvelles chansons (album prévu à l’été 2012) et des classiques que le public a applaudies respectueusement.

Photo par Renaud Sakelaris

À 21h20, les 5 membres montent sur scène et se positionnent en demi-cercle. Aux extrémités, les deux violonistes livrent des mélodies accrocheuses et des voix porteuses et lointaines qui mettent l’emphase sur le côté sombre de la musique. Un contrebassiste chevronné capte l’attention par son doigté et son visage qui est très théâtral.

En face de lui, le fondateur de ce projet, Efrim Menuck, utilise sa voix grave et désespérée d’un point de vue stylistique tout en exprimant une rage avec sa guitare. Finalement, le batteur qui se trouve au milieu de ses comparses.

Le jeu de lumières est hallucinant. Lorsque les morceaux durent et s’étirent, la lumière rouge alterne avec la blanche pendant de longues secondes sur chacun des membres. Par contre, lors de montées affolantes et les choeurs (violonistes) en canon, les deux rayons lumineux fusent de toute part.

Photo par Renaud Sakelaris

La foule a été pris de court par un élément de décor plutôt loufoque: un tableau représentant le premier ministre canadien Stephen Harper. Lors des échanges avec le public sous forme de questions/réponses, Efrim avait jugé pertinent de la placer derrière la scène pour ne pas qu’on oublie toutes les erreurs commises par M.Harper depuis le début de son mandat.

Côté musical, les nouvelles chansons s’apparentent au post-rock avec de longues introductions qui explosent lorsque entrent en jeu la batterie et la contrebasse. Les violons viennent harmoniser le tout pour atteindre une forme de transe  à la Godspeed! L’interprétation de Black Waters Blowed/Engine Broke Blues a ravi les centaines de fans présents et semblait plutôt familière.

Deux possibilités s’offrent à nous: on entre dans le jeu et on est imprégné de la musique ou on sort de la salle respirer un peu pour mieux rentrer dans la danse.

 

Première partie: Steve Bates

Pendant une vingtaine de minutes, Steve Bates a tourné son attention sur une forme expérimentale de structure de sons en musique improvisée.

Ingénieux? Oui! Captivant? Non!

 

Photos en vrac
par Renaud Sakelaris

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