Nicole Atkins

Critique concert: Nicole Atkins à Montréal

Vendredi 25 février 2011 – Sala Rossa (Montréal)

La chanteuse Nicole Atkins était en spectacle vendredi soir à La Sala Rossa, où elle est venue présenter au public montréalais les chansons de son deuxième et plus récent album, Mondo Amore.

Accompagnée de son groupe The Black Sea, l’Américaine à la voix d’or a charmé, ébloui et conquis les quelques personnes s’étant déplacées.

Débutant sur une Heavy Boots plus musclée que la version studio, il était clair dès le départ que c’est à une Nicole Atkins rockeuse à laquelle la foule aurait droit pour la soirée.

S’ensuivit Maybe Tonight, tirée du premier album, qui permit de rallier les fans de la première heure aux nouveaux convertis.

Invitant les deux chanteurs du groupe Cotton Jones (qui a assuré la première partie) à venir la rejoindre sur scène, Nicole Atkins entonna ensuite Cry Cry Cry, assurément l’une de ses pièces les plus commerciales, et très bien rendue par l’ensemble.

Oh Canada

Quelques surprises vinrent ponctuer la soirée. Parmi celles-ci, la composition originale Oh Canada, que l’on retrouvait en bonus sur la version iTunes de Mondo Amore, une sympathique ballade. Atkins offrit également sa reprise de Vitamin C, du groupe allemand Can, intéressante sur le plan rythmique, mais un peu trop répétitive.

Offrant une pause acoustique au milieu du spectacle, Nicole Atkins a chanté, seule à la guitare, la pièce Montery Honey du groupe Cotton Mather. Écrite par Robert Harrison, qui a composé avec Atkins trois des titres de Mondo Amore, cette pièce est, aux dires de la chanteuse, l’une de ses préférées à vie. Une jolie mélodie que la voix d’Atkins rend encore plus intense.

Au plan vocal, la jeune interprète était en forme; sur The Way It Is, pièce maîtresse de son premier album, elle fut totalement éblouissante. Et lorsqu’elle déversa le flot d’émotions de The Tower, pièce finale et épique du nouvel album, c’est avec révérence que les fans ont écouté.

Faisant preuve d’assurance sur scène, Atkins eut quelques interactions amusantes avec la foule, parlant de hockey, s’informant sur la relation des Montréalais avec les Torontois, ou encore demandant à un fan un peu trop éméché de bien vouloir « shut the fuck up ! ».

Au sein de The Black Sea, Jeremy Kay à la basse et Ezra Oaklan à la batterie forment un duo rythmique solide, mais c’est la guitariste Irina Yalkowsky qui vole la vedette, y allant de solos à la fois déchaînés, sauvages et passionnés.

En rappel, une envoûtante version de Neptune City vint clore cette charmante soirée.

Première partie: The Damn Truth

En première partie, le groupe montréalais The Damn Truth a séduit le public avec son blues-rock à la Big Brother & The Holding Company. La chanteuse Lee-La possède l’une de ces voix uniques qui impressionnent au plus haut point. À découvrir.

Quant à Cotton Jones, leur folk rock à la fois country et lounge faisait pâle figure comparé au groupe précédent, offrant une musique agréable mais sans plus, parfaite comme fond sonore pour tâches ménagères.

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