Anti-Flag

Critique Concert: Anti-Flag à Montréal

Vendredi 24 septembre 2010 – Studio Juste Pour Rire (Montréal)

C’est sur la petite scène du Studio Juste Pour Rire qu’un Anti-Flag fatigué s’est présenté sur scène. Plusieurs seront en désaccord avec ce propos, mais ayant vu le groupe plus de six fois en spectacle, les attentes grossissent toujours et ils réussissent habituellement à se surpasser. Ce n’était pas le cas pour ce concert.

Les membres d’Anti-Flag n’étaient pas aussi énergiques qu’à l’habitude. Ils ont plutôt enchaîné rapidement leurs chansons, faisant que des petites pauses où leurs seuls mots étaient principalement « Merci beaucoup » répétés à plusieurs reprises. Il faut quand même noter le fait que le chanteur, Justin Sane était malade, ce qui pourrait expliquer l’ambiance bizarre sur scène.

Malgré cela, le groupe a tout de même offert un spectacle dynamique, comme ils en sont capables.

Malgré un état physique faible, Sane a avoué se nourrir de l’immense énergie provenant de la foule. Il a fallu attendre plusieurs chansons avant que Anti-Flag ne semble tout à fait présent. Heureusement, leur présence se faisait de plus en plus sentir au fur et à mesure que le spectacle avançait.


La politique prend une pause

Anti-Flag, étant un groupe punk qui dénonce les méfaits de notre monde et surtout du système politique américain, prend habituellement le temps de mentionner quelques lignes à propos de ces sujets. Or, cette fois-ci aucun discours politique n’a été prononcé. Le bassiste, surnommé Chris #2, a cependant pris le temps de signaler « qu’il n’y avait aucune place qui pouvait aussi être réconfortante qu’un concert de musique, le monde extérieur étant rempli d’égoïstes et de menteurs».

Ce qui fait que les spectacles d’Anti-Flag sont généralement réussis est le contact direct que les membres possèdent avec leurs fans. Cette fois-ci, les musiciens semblaient ne plus autant favoriser cet aspect de leur concert.

Faisant habituellement énormément participer la foule, le groupe s’est contenté du minimum sur cet aspect. On pourrait expliquer cette baisse d’implication due au fait que le groupe utilise depuis plusieurs années la même formule pour leurs spectacles. Un peu trop de répétition peut-être pour les gars?

Pour ce qui est des titres choisis pendant l’heure durant laquelle ils ont joué, le groupe a su très bien varier son matériel. Les vieux fans ont même eu la surprise d’entendre les chansons This Machine Kills Fascists, Drink Drank Punk et Fuck Police Brutality.

Sinon les populaires Turncoat, The Press Corpse et Die For The Government n’ont pas été écartées.

Un des moments forts du spectacle a certainement été lorsque le batteur est descendu dans la foule avec sa batterie pour jouer avec le public, lors de la chanson Power To The Peaceful durant leur rappel. D’un autre côté, Anti-Flag a repris la chanson Should I Stay Or Should I Go de The Clash, qui a été évidemment bien accueillie par le public.

Malgré une petite déception due au faible manque d’énergie du groupe, ceux qui n’ont pas l’habitude de voir Anti-Flag en spectacle n’auront certainement pas été déçus par la prestation qu’ils ont offerte.

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