Critique album: Imany – The Shape of a Broken Heart

Les premières intonations et la fluidité des arrangements folk, riches en guitares acoustiques, nous font immédiatement penser à Tracy Chapman. Par la suite, les propos de la chanteuse, insufflés par une voix profonde et rocailleuse, viennent compléter l’opération de séduction. S’en suit un périple musical, dans lequel l’artiste s’affirme subtilement tout en divulguant progressivement une signature qui lui est propre.

Bienvenue sur The Shape Of a Broken Heart, premier album de l’ex-mannequin française d’origine comorienne Imany. C’est lors de son séjour de presque sept ans à New York, pour les besoins de son ancien métier, que la jeune chanteuse s’est forgée une personnalité musicale. Les textes de la belle exploitent avec justesse ses tourments amoureux, ses préoccupations sentimentales et ses espoirs. Le tout se fait avec une certaine luminosité, une douce mélancolie et un voile de nostalgie.

Pour mettre au monde ce recueil de douze pièces, Imany s’est entre autre adjoint les services du bassiste Laurent Vernerey (Souchon, Biolay), du percussionniste Steve Shehan (Paul Simon, Paul Mc Cartney), du claviériste Johann Dalgaard (Gaetan Roussel), du percussionniste Latabi Diouani (Angélique Kidjo) ainsi que de la violoncelliste Valentine Duteil. De plus, les guitaristes Taofik Farah (acoustique) et Stéfane Goldman (électrique) complètent ce générique de haut vol.

Le tout a été produit par son complice Malick N’Diaye, aussi connu pour son implication dans l’éclosion de la chanteuse Ayo.

Des arrangements épurés, des mélodies accrocheuses, une voix rauque ainsi que des textes d’une surprenante efficacité font de The Shape Of a Broken Heart un petit plaisir à saveur folk-pop-blues à découvrir sans aucune hésitation.

Les chances que la jeune dame se dégotte une place au soleil sont plus que probable car cette Imany possède à la fois talent, sincérité et fraîcheur.

Disponible sur Itunes.