Corridor

Corridor lance Supermercado à la Sala Rossa | Deuxième dose d’indie-garage-psyché

Jeudi soir pluvieux, la game (un septième match en plus!) est égale 2-2 et se dirige en prolongation. L’envie de sortir se situe entre 2 et 3 (sur une échelle de 10). Mais le nouveau Corridor vaut la peine qu’on quitte le sofa pour aller s’en mettre plein les oreilles à la Sala Rossa. Et la sortie fut rassasiante. De toute façon, Pittsburgh a fini par gagner.


 

On vous évite le cliché du « trésor caché ».

Ah pis non. On vous l’évite pas : le quatuor montréalais Corridor est quelque chose comme un trésor caché de la scène underground de Montréal. Voilà c’est dit.

Découvert dans la liste de Noël de Poulet Neige en 2015, soit quelques six mois après sa sortie, le premier album Le Voyage Éternel nous avait séduit.  Juste assez psyché, un peu crasse, mais pas trop. Disons oblique. Des mélodies post-punk pas du tout prévisibles, mais pas rébarbatives non plus. Une dégaine qui dit : « nous on s’en crisse un peu, mais vous, vous ne devriez pas…»

Voici, deux ans plus tard, un nouvel album intitulé Supermercado, disponible via l’étiquette Michel Records (Canada) dès aujourd’hui. C’est ce qu’ils venaient présenter au public, qui remplissait bien la Sala Rossa.

La pochette est cute et fitterait bien sur un chandail de laine trop grand.

Son contenu est varié, un genre de macédoine indie-garage : ça sonne un peu comme un mélange entre IDALG, Heat, Chocolat (on a d’ailleurs aperçu Jimmy Hunt dans la foule) et Ponctuation (on a d’ailleurs aperçu Guillaume Chiasson dans la foule), avec des petits élans de My Bloody Valentine (malheureusement, on n’a pas vu Kevin Shields dans la foule), mais jamais pour une chanson entière.

Lancement oblige, on a eu droit à presque tout le nouvel album, mais aussi quelques titres du premier, comme la très bonne Passage secret dès le début, et L’écho des derniers orgasmes. À mesure que progressait le set, on sentait que les musiciens sortaient de leur coquille et appréciaient le moment — après tout, c’est réjouissant un lancement de disque! — et l’éclairagiste aussi : il s’en donnait à coeur joie avec des effets de lumières dignes des meilleurs pawn shop de Hochelaga qui faisaient bien paraître la magnifique chemise du chanteur.


Au rappel, Corridor y est allé d’un single lancé séparément il y a un an, une chanson intitulée Le Viol de Sharone, où on a justement l’impression que la Sharona des Kinks passe un mauvais quart d’heure.

Finale tonitruante. Merci bonsoir.  Ça a duré tout juste une heure, peut-être moins. Et on en voulait plus. C’est comme ça quand c’est bon.

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