Bad Religion

Festivoix de Trois-Rivières 2025 | Pourquoi Bad Religion est encore pertinent? [balado]

Le 28 juin prochain, Trois-Rivières vibrera au son d’un groupe emblématique de la scène punk californienne : Bad Religion. Dans l’épisode #29 du balado Big Shiny Tounes, les chroniqueurs Marc-André Mongrain et Mathieu Aubre se penchent avec enthousiasme sur la venue du groupe au Festivoix, un festival où la diversité musicale et générationnelle est à l’honneur. L’épisode devient rapidement une réflexion sur la longévité du groupe, son héritage culturel, ses engagements politiques et sa pertinence toujours aussi vive en 2025.

Le Festivoix de Trois-Rivières, qui se tiendra du 26 juin au 6 juillet 2025, a pris l’habitude de combler les amateurs de musique des années 1990 avec une programmation teintée de nostalgie. Après avoir invité +Live+ l’an dernier, voilà que l’équipe mise cette fois sur le punk californien en présentant Bad Religion, accompagné de Bigwig et Pulley en première partie. Un pari gagnant, selon les deux collègues, qui soulignent l’intelligence d’un festival qui sait plaire à plusieurs générations tout en piochant dans l’héritage laissé par des événements comme le Rockfest.

* Bad Religion au Rockfest de Montebello 2012. Photo par Karine Jacques.

Punk des années 80 ou des années 90?

Bien que Bad Religion soit souvent associé à la décennie 1990 – notamment grâce à des albums phares comme Recipe for Hate (1993) et Stranger Than Fiction (1994) – les animateurs rappellent que le groupe a vu le jour bien plus tôt, en 1980, et que ses premiers albums (Suffer, No Control) offrent un punk plus brut, plus « raw ». Pour plusieurs, cette période initiale est celle où Bad Religion se rapprochait le plus du punk hardcore, tandis que les années 90 ont apporté une touche mélodique et une sensibilité pop qui ont permis au groupe d’atteindre un public plus large.

Bad Religion n’est pas un groupe qui vit uniquement sur ses vieux succès : il a sorti huit albums depuis l’an 2000, et ses spectacles couvrent une large portion de sa discographie. Avec des chansons courtes, intenses et engagées, le groupe conserve une formule simple mais redoutablement efficace. Peu de groupes punk peuvent se vanter d’avoir conservé autant de membres fondateurs (notamment Greg Graffin au chant et Jay Bentley à la basse) tout en demeurant actifs et pertinents quatre décennies plus tard.

L’engagement politique comme moteur

Une des grandes forces de Bad Religion est son discours social et politique, constant depuis ses débuts. Dès leur premier EP en 1982, le groupe s’attaque aux inégalités sociales et à la montée de l’oligarchie aux États-Unis. Aujourd’hui encore, leurs textes trouvent un écho dans les débats contemporains : crise climatique, droits des minorités, régressions des droits des personnes trans. Les animateurs soulignent que, pour une génération d’adolescents politisés, Bad Religion a servi de « classe de maître sur la gauche américaine des années 80 et 90 ».

Greg Graffin, chanteur du groupe et professeur universitaire, incarne cette posture intellectuelle. Malgré un nom de groupe et un logo (le fameux « crossbuster ») qui pourraient sembler radicalement anti-religieux, le message de Bad Religion est plus nuancé, s’attaquant à l’instrumentalisation de la religion par le pouvoir politique plutôt qu’à la spiritualité en elle-même.

En consultant les récentes prestations du groupe (notamment un concert à Barcelone), les animateurs notent que Bad Religion propose des spectacles d’une vingtaine à une trentaine de chansons, couvrant plus d’une douzaine d’albums. Certaines pièces, comme American Jesus, sont des incontournables – jouées parfois deux fois dans la même soirée à la demande du public. Le groupe ne se limite pas à un seul pan de sa carrière, ce qui promet en vue du Festivoix.

Une soirée punk… et nostalgique

Le concert du 28 juin s’annonce comme un événement majeur du Festivoix. Entre le punk mélodique et engagé de Bad Religion, et le côté nostalgique (voire un peu daté, selon les animateurs) de Bigwig et Pulley, les festivaliers auront droit à une immersion dans l’univers des années 90 et au-delà. Et pour ceux qui veulent prolonger l’expérience, Billy Talent et Unwritten Law joueront la veille, dans ce qui s’annonce comme un « gros week-end de guitare californienne ».

Les passeports pour l’ensemble des soirées du Festivoix sont tous vendus depuis plusieurs semaines, mais il reste encore des billets journaliers pour la soirée du 28 juin par ici.

Écoutez le balado en intégral par ici :

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