
Francouvertes 2025 – Soir 1 | Oli Féra, Dogo Suicide et De Mal En Pire
Hier soir, le Cabaret Lion d’Or donnait le coup d’envoi de la 29e édition des Francouvertes avec la première soirée des préliminaires. Au programme, Oli Féra, Dogo Suicide et De Mal En Pire. L’événement a démarré en force, porté par des sonorités pop-rock, punks et de métal percutant.
J’aime mon ex : CRABE
Comme à leur habitude, les Francouvertes ont accueilli un ancien participant des éditions précédentes. Cette année, c’est le groupe punk CRABE qui a ouvert la soirée, un retour particulièrement apprécié du public. Composé de Gabriel Lapierre à la batterie et de Martin Poulin-Légaré à la guitare et au chant, le duo a livré une performance électrisante, réveillant instantanément la salle et plongeant les spectateurs dans l’ambiance survoltée de la soirée.
Leurs visages partiellement assombris de noir, les deux musiciens étaient en parfaite symbiose, donnant l’impression d’un véritable dialogue musical, voire instinctif. Leur complicité transcendait la scène, chaque note semblant répondre à l’autre dans une conversation sonore intense. Jouant avec les silences et explorant un univers sonore unique, CRABE à pousser la dissonance et l’énergie brute à leur paroxysme. Martin Poulin-Légaré s’est même amusé à faire résonner son micro contre le sol, ajoutant une touche chaotique et déstabilisante à leur prestation. La musique captivante de CRABE a donné le ton d’une soirée audacieuse et assumée.
Oli Féra
C’est l’autrice-compositrice-interprète Oli Féra qui a ouvert le bal de la 29e édition des Francouvertes. Avec son pop-rock francophone percutant, elle a immédiatement conquis le public du Lion d’Or, accompagnée des cinq musiciens talentueux de son band. Originaire de Montréal, l’artiste a offert une performance authentique, sincère et dynamique. Dès les premières notes de la chanson, Tourne-moi le dos le public était pendu aux lèvres de Féra, tandis que l’artiste, d’un rire contagieux et d’une présence scénique remarquable, s’appropriait pleinement l’espace, guitare en main, faisant résonner sa poésie poignante et brute. L’univers musical éclaté de l’artiste a ainsi envoûté le Lion d’Or, entraînant les spectateurs au cœur de son intimité, jusque sur les routes d’Australie. Multipliant les interactions avec la foule, elle instaurait une atmosphère complice à travers ses multiples confidences. « Je pense à notre char, on ne le savait jamais si le muffler allait nous lâcher […], mais quand tu tombes en amour avec une bagnole, on s’en fout. T’embarques, tu prends le lift pis tu roules », lance-t-elle avant d’entamer sa chanson, Pick-up truck.
Sors-tu? a eu l’occasion d’échanger avec l’artiste encore habitée par sa prestation électrisante. « Je me sens libre, déposée, fière de moi. Je me sens tellement fière de mes amis aussi, mon band qui est avec moi sur scène. […] C’est un honneur de pouvoir partir le bal avec tout ça », confie-t-elle épanouie. Lors de sa prestation, l’intensité a encore monté d’un cran avec son dernier morceau Vivante, résolument pop punk, où son débit fulgurant et ses cris puissants transpiraient sa volonté d’être en vie. Avec une poésie saisissante et des mélodies transcendantes portées par un plaisir brut, Oli Féra a offert un véritable voyage au cœur du pays des émotions. « L’important, c’est de faire de la musique. Que les gens qui étaient là à soir, qui aille vécu des affaires […]. J’écris des tounes pour ça, pour connecter avec le monde », conclut-elle avec fierté.
Dogo Suicide
Le groupe post-punk Dogo Suicide, composé de Nicolas Côté à la voix et la guitare, Emmanuel Canadian à la voix et la basse et Richard William Turcotte à la batterie, est monté sur la scène du Lion d’Or, prêt à tout ravager sur son passage. Emmanuel Canadian, les yeux entièrement dissimulés sous son toupet, vêtu d’une robe d’hôpital, a même pris le soin de retirer ses bas avant de faire vibrer les tympans du public. Même assis, les spectateurs ont su démontrer avec ferveur leur appréciation de style de musique de groupe de Québec, autoproclamé « post-toute, mais assez punk dans l’ensemble ».
Le trio a livré une performance intense, enchaînant plusieurs morceaux dont Sexe pour les yeux ainsi que plusieurs titres de son dernier EP, Apologie du Menteur. En parfaite symbiose, les trois musiciens semblaient habités par leur univers musical, unique et coloré par ses textes poignants et réfléchis ponctués de cris stridents et de leurs têtes qui s’agitaient dans tous les sens devant une foule déjà conquise. Le batteur Richard William a ainsi demandé aux spectateurs s’il y avait un Julien dans la salle, ce à quoi un spectateur a répondu se nommer Julien. « On va te la caller, Julien. Bonne fête, Julien », lancent en coeur les membres du groupe sur les airs frénétiques de la chanson, Julien : la crise de Juju Caviar.
Fidèles à leur esprit déjanté, ils n’ont pas manqué d’ajouter une touche d’imprévisibilité à leur performance en plein crescendo musical, Emmanuel Canadian s’est jeté au sol pour exécuter une série de push-up. Sur les dernières notes de leur performance, le groupe a remercié le public avant de quitter la scène, tandis que Canadian, d’un geste aussi absurde que punk, enfilait à nouveau ses bas. Sors-tu? a eu l’occasion d’échanger brièvement avec le chanteur et guitariste Nicolas Côté. « Nous autres, d’habitude, on joue dans des places bizarres, pis pas tant corpos comme ça. Mais […] les gens étaient tous dans la bienveillance, c’était vraiment le fun », confie-t-il.
Petit scoop, Dogo Suicide sortira son premier album à l’automne 2025. Formé depuis cinq ans, le groupe repose sur une solide amitié entre ses membres, et plus particulièrement entre Côté et Canadian, inséparables depuis l’enfance. « Manu pis moi, ça fait 20 ans qu’on est amis. Il m’a montré à jouer de la guitare. C’est mon meilleur ami », rajoute Nicolas Côté attendrit.
De Mal En Pire
Le groupe métal De Mal En Pire a clôturé la première soirée des préliminaires avec une performance brutale et sans compromis, livrant des morceaux agressifs et d’une intensité digne du métal pur tirés de leur premier album paru en 2024, Sã Mo. Originaire de Sherbrooke, ce quatuor post-métal/hardcore francophone réunit au chat et à la guitare Rémi Brière-Aubé, Alex Plante à la guitare, Mick Mongeau à la basse et Fred C. Smith à la batterie.
Dans une atmosphère diabolique du métal, le groupe, vêtu de noir a envahi le cabaret avec un univers transcendant digne du monde métallique qui semblait même faire trembler les murs de la salle. En parfaite transe avec leur musique, les talentueux musiciens ont offert une prestation où se mêlaient rage, maîtrise et intensité, un chaos aux airs noises parfaitement contrôlés. Les titres tels que, Cents Mots, L’Astre de Velours et Sans Maux et plusieurs autres ont transporté le public dans une transe métallique stridente, toutefois intense pour le tympan des auditeurs en fin de soirée.
Au terme de cette première soirée de préliminaires, Dogo Suicide s’est hissé en tête du classement, suivi par Oli Féra en deuxième position et De Mal En Pire en troisième place. La compétition se poursuit ce soir, le 11 mars, toujours au Lion d’Or, avec les prestations d’Alex Leblanc, Mélodie-Jade et Muhoza et sa troupe.
Pour assister aux Francouvertes, les billets sont ici.
Classement à l’issu de la première soirée :
- Dogo Suicide
- Oli Féra
- De Mal En Pire
- Artiste(s)
- De mal en pire, Dogo Suicide, Francouvertes, Oli Féra
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- Cabaret Lion d'Or
- Catégorie(s)
- Chanson, Francophone, Hardcore punk, Métal, Punk, Rock,
Événements à venir
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lundi
Préliminaires - Soir 3 | Naïma Frank, Delphine et Kat Pereira
Lieu : Cabaret Lion d'or -
mardi
Préliminaires - Soir 4 | Minou, Maude Sonier et Martin Guy
Lieu : Cabaret Lion d'or -
lundi
Préliminaires - Soir 5 | Bayta, Bryan André et Erika Hagen
Lieu : Cabaret Lion d'or -
mardi
Préliminaires - Soir 6 | Idir Gamouri, Neimo et Kamilou
Lieu : Cabaret Lion d'or -
mercredi
Préliminaires - Soir 7 | Florence Breton, Leone Volta et Charlotte Brousseau
Lieu : Cabaret Lion d'or -
lundi
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