crédit photo: David Ospina
2024 revue et corrigée

2024 Revue et corrigée au Rideau Vert | Une soirée agréable pour une année désagréable

Encore une fois cette année, la tradition se poursuit avec 2024 Revue et corrigée, le Bye-Bye sur scène du Théâtre du Rideau Vert.  Beaucoup de perruques et de changements rapides pour les cinq interprètes de la distribution, stable depuis 2022.  En effet, à part Benoît Paquette et Marc St-Martin, qui font figure de proue depuis plusieurs années, Monika Pilon, Marie-Ève Sansfaçon et Pierre Brassard complètent l’équipe et offre des performances de très grande qualité.

Dans une revue de l’année, chacun trouve son compte selon ses goûts et ses intérêts, et même selon sa génération.  C’est le cas ici, où le spectacle semble quand même cibler une certaine tranche d’âge avec les cheveux plus blancs, malgré quelques apartés pour les plus jeunes.  C’est ainsi que l’ont fait revivre certains monuments de l’humour au Québec dans un numéro dédié à l’oraison funèbre de Juste pour Rire : Yvon Deschamps, l’oncle Georges, Ding & Dong, Dominique Michel, Michel Courtemanche, André Sauvé, Rateau, personnage emblématique de Jean-Michel Anctil. La seule issue d’une autre époque est Rosalie Vaillancourt, probablement plus facile à imiter. Il faut dire que les interprètes sont tellement sur la coche qu’ils nous font oublié le manque de gags de certains numéros et les jeux de mots parfois faciles.

* Photo par David Ospina.

Mais malgré le niveau inégal d’humour d’une scène à l’autre, il faut avouer quelques moments jouissifs : la soirée canadienne, avec une Monika Pilon désopilante incarnant la madame Brisson qui avait briser l’internet avec son « Trou laille laille » et qui a refait surface grâce à Tik Tok.  Un sketch mettant en vedette Pierre Poilièvre et Jacques Gourd en Batman et Robin, renommés Capitaine Gros bon sens et … « Jacques Gourde! »  est aussi très efficace.  On ne pouvait passer à côté de Donald Trump, imité très justement par Benoît Paquette, qui pousse la chansonnette à la guitare en ode à Elon Musk. Et finalement un numéro très drôle mélangeant toutes les comédies musicales à l’affiche cette année, avec tous les protagonistes des autres shows qui chantent Starmania.

* Photo par David Ospina.

Beaucoup de sujets s’entremêlent dans les sketchs et on voit souvent naître sous la plume des auteur.rices des amalgames surprenants et agréables. On se réjouit d’un Denis Coderre en Godzilla, d’un cycliste et un « trottineux » qui se réconcilient grâce à l’éclipse, Valérie Plante dans les glissades d’eau de Montréal, des pompiers qui débarquent dans la salle pour trouver des raisons d’annuler le show, en clin d’oeil à la fermeture des terrasses du Grand Prix et du La Tulipe.

Il faut rendre à l’équipe et à la mise en scène les honneurs qui leur reviennent.  Ils réussissent quand même à faire passer un bon moment au sujet d’une année qui fut encore une fois riche en mauvaises nouvelles.  Même pour Céline, dont la réincarnation des J.O. de Paris par Marie-Ève Sansfaçon était tout simplement sublime.  Que serait une année sans Céline ?

2024 revue et corrigée est à l’affiche du Théâtre du Rideau Vert jusqu’au samedi 4 janvier prochain. Détails et billets par ici.

* Photo par David Ospina.

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