Premier Gala de l’ADISQ 2025 | Les gagnant-es et quelques propos recueillis

Mercredi soir au MTELUS se tenait le Premier Gala de l’ADISQ, second événement de l’annuel triptyque qui se conclura ce dimanche. La soirée était encore une fois animée par Sarahmée. Klô Pelgag et Lou-Adriane Cassidy, que tout le monde attendait au tournant, sont chacune reparties avec deux Félix. Pour Cassidy, en combinant ses récompenses reçues au Premier Gala et au Gala de l’industrie, ça en fait déjà huit. Et ce n’est peut-être pas fini! Nous nous sommes entretenus avec de nombreux lauréats pendant la soirée.

La cérémonie débute d’une belle manière avec un medley intéressant de Les galeries de Viviane Audet, Tromper l’ennui de thaïs, W.O.W.Y. de Claudia Bouvette et À la dure de Sarahmée. Rien que des femmes! Comme à un autre moment de la soirée, où Klô Pelgag, Ariane Roy, Ariane Moffatt, Rose Perron, Stéphanie Boulay et Marie-Pierre Arthur se partageront les micros pour interpréter Paradis, tirée de l’Album bleu.

* (de gauche à droite) Rose Perron, Klô Pelgag, Stéphanie Boulay, Ariane Roy, Ariane Moffatt et Marie-Pierre Arthur. Photo par Jean-François LeBlanc.

Lou-Adriane Cassidy, loup-garou adulée

Lou-Adriane Cassidy a complètement mis le public et la critique dans sa poche après la sortie de son Journal d’un Loup-Garou, en janvier. Et comme si ce n’était pas assez, elle a fait paraître par surprise son petit frère trois mois et demi plus tard, Triste Animal, pratiquement tout aussi adulé. 2025, c’est l’année de Lou-Adriane Cassidy.

Quand elle a remporté les Arrangements de l’année, plus tôt dans la journée au Gala de l’industrie, elle est montée sur scène pour le recevoir avec Alexandre Martel, son réalisateur. Logique, les deux noms se retrouvaient dans la nomination. Mais quand Cassidy a remporté au Premier Gala l’Album pop de l’année, où seul son nom était inscrit, elle est allée au micro encore une fois avec Martel pour partager avec lui les louanges reçues.

* Alexandre Martel et Lou-Adriane Cassidy. Photo par Jean-François LeBlanc.

« Alex, je veux dire, il est aux arrangements, c’est le réalisateur de l’album, mais il a aussi co-écrit les textes avec moi, c’est le metteur en scène de mon spectacle. Beaucoup de cet album-là, ça vient de notre collaboration, dit Lou-Adriane Cassidy après avoir reçu son premier Félix de la soirée. Je pense aussi que ma plus grande fierté, ces dernières années, c’est mon entourage, c’est les gens avec qui je fais de la musique. »

Lou-Adriane a remporté six Félix sur sept possibles au Gala de l’industrie, puis deux sur les deux possibles au Premier Gala. Il lui reste encore quatre nominations (Auteur-compositeur de l’année, Spectacle de l’année, Artiste féminine de l’année et Chanson de l’année) au Gala de dimanche, pour un total de 13 nominations. Alors, pas trop de pression de voir son nom de tous bords, tous côtés?

« On dirait que, cette année, j’étais bizarrement plus zen, lance Cassidy. Il y a du monde dans mes spectacles, j’ai tellement un bel échange avec le public, les gens, ils chantent mes chansons, mes albums. Je sais pas, je me sens tellement privilégiée que trophée, pas trophée… Je suis plus en paix, mais finalement, c’est là que j’en gagne. C’est de même que ça marche la vie, des fois. »

* Photo par Julien Faugere.

Klô Pelgag, la magicienne

Journal d’un Loup-Garou a fait l’unanimité chez les critiques, mais Abracadabra de Klô Pelgag a reçu un lot de louanges équivalent à sa sortie, à la fin de l’année 2024. L’artiste gaspésienne développe davantage au sujet de son plus récent projet. « Quand je l’ai fait, j’étais très anxieuse par rapport à plein de choses. Par rapport au monde autour de nous, notamment, avoue Klô Pelgag. C’est le premier album que je réalisais seule, donc c’était beaucoup de défis pour moi, beaucoup de remise en question, de travail. Je pense que je me suis pas mis la tâche facile. »

Et Abracadabra alors, c’est quoi? « Abracadabra, c’est le mot du désespoir en fait. Quand il n’y a rien qui marche et que tu te sens impuissant, il reste juste à se tourner vers la magie. »

* Klô Pelgag et Laurence Morais-Lagacé. Photo par Jean-François LeBlanc.

Klô Pelgag a remporté deux Félix pendant la soirée. D’abord pour l’Album alternatif de l’année, puis pour le Meilleur vidéoclip de l’année, pour sa chanson Le goût des mangues, qui intègre sa jeune fille. Le vidéoclip a été réalisé par Laurence « BAZ » Morais-Lagacé, qui est monté sur scène avec Klô Pelgag pour recevoir le prix.

« J’ai mis ça entre ses mains [à Laurence Morais-Lagacé], parce que j’étais tellement épuisée après avoir fait l’album, le visuel autour, dit Klô Pelgag. Je voulais faire quelque chose de vraiment simple et doux cette fois. Les cochons dans un champ, avec mon enfant. Ça crée un beau souvenir aussi avec elle en même temps. »

Puis on l’a questionné sur la suite de ses projets. Fidèle à son sens de l’humour pince-sans-rire, Klô Pelgag nous a confié à la fin de l’entrevue qu’elle comptait peut-être quitter la musique pour devenir ébéniste l’année prochaine… On le croira quand on le verra. C’est qui est pourtant sûr, c’est qu’elle donnera une performance au Gala de dimanche, nous a-t-elle aussi avoué.

Bon Enfant, le rock se porte bien

La catégorie de l’Album rock de l’année était plutôt musclée cette année avec Bon Enfant, Les Breastfeeders, Les Dales Hawerchuk, Population II et zouz. C’est finalement Bon Enfant qui est reparti avec les honneurs. Étienne Côté, batteur de la formation, explique pourquoi la musique rock est selon lui si attrayante : « Les gens reconnaissent la puissance des vrais instruments. Une guitare électrique, une batterie… C’est peut-être ce qu’il y a de particulier avec le rock versus toute la musique actuelle, où il y a souvent deux ou trois personnes sur scène, et le reste, c’est des séquences. On joue live, ça s’entend, et ça se ressent. »

Entre l’album lauréat de Bon Enfant, Demande Spéciale, sorti l’année dernière, et le précédent, Diorama, sorti en 2021, des projets en solo se sont grandement développés parmi les membres de Bon Enfant. Étienne Côté a misé sur Lumière, son alter ego glam, Melissa Fortin s’est mise à la musique néo-classique et Alex Burger, quant à lui, a exploré davantage sa facette country. Et pourtant, selon les membres, Bon Enfant reste particulièrement spécial dans le cœur de chacun. « C’est particulier, la dynamique d’un band, y’a rien comme ça, lance Étienne Côté. Dans mon projet solo, en tout cas, pour ma part, ça ressemble pas à ça du tout. De revenir dans Bon Enfant, c’est autre chose. »

* Bon Enfant. Photo par Jean-François LeBlanc.

Un petit mot de la fin, Melissa? « Vive la musique live, vive les bands de rock et vive le prog! »

Vive le prog, pourquoi pas.

Misc, le jazz évolue

Le trio Misc a remporté cette année le Félix Album jazz pour son disque Beat bouquet. L’album comptait notamment des morceaux en collaboration avec zouz et Daniel Bélanger. Jérôme Beaulieu, claviériste de la formation, rappelle à quel point le jazz ne stagne jamais. « C’est une musique qui avance, et qui aspire toutes les influences dont elle peut se nourrir. Le name of the game de cette musique-là, c’est la liberté, l’improvisation, cette capacité à jongler avec les codes et à s’amuser avec ça. Le jazz est absolument partout. » Beaulieu donne notamment l’exemple de l’album hip-hop To Pimp A Butterfly, un des disques les plus estimés de l’histoire, qui compte sur la présence de musiciens jazz comme Kamasi Washington, Robert Glasper ou Thundercat. Et ça s’entend.

* Misc. Photo par Jean-François LeBlanc.

Pendant le discours de remerciements de Misc sur la scène du MTelus, une phrase de Jérôme Beaulieu est particulièrement ressortie du lot : « Le jazz, c’est pas seulement pendant le Festival de Jazz que tu peux en écouter. » Il rebondit sur ses propos en entrevue, proposant, au public friand d’alternatives, des événements comme Le Cypher, jam sessions hebdomadaires mêlant jazz, soul et hip-hop, le Growve, rendez-vous similaire au Turbo Haüs, ou simplement des spectacles dans les Maisons de la culture, qui abondent de projets jazz.

Souldia, éternel ambitieux

Souldia a remporté le prix du meilleur Album rap de l’année pour son projet Nouvelle vie. Comme il l’a dit sur scène, c’est un « tour du chapeau », un troisième Félix en trois albums. Et pourtant, l’artiste originaire de Limoilou ne s’assoit pas sur ses lauriers. « On ne peut pas s’habituer à ça. Même si tu es dans une catégorie où c’est toi qui as vendu le plus de disques, tu sais pas qui t’a jugé, et de quelle façon tu as été jugé. Pis avec l’ADISQ, on peut souvent se faire prendre en surprise. »

* Souldia. Photo par Julien Faugere.

Le « rap kebz », bien qu’en constant développement, ne s’est pas encore complètement installé en Europe francophone. Il n’a pas reçu le même traitement de la part des médias et du public de l’Hexagone que le rap belge, disons, avait reçu il y a 10 ans. C’est pour bientôt, alors?

« Je pense que oui, parce qu’il y a déjà des gars qui sont en train d’ouvrir des portes, il faut souligner ça. Je pense que ce qui a à traverser va traverser. Après, ça, le futur nous le dira, lance Souldia. Mais il y a toujours un artiste ou deux qui réussissent en France. Et tant qu’il y en a un ou deux qui y va, on est tous winner là-dedans. Si les gens ailleurs découvrent un rappeur d’ici, forcément, ils vont en découvrir d’autres. »

Effet boule de neige.

Viviane Audet, de la Gaspésie au piano

Viviane Audet a remporté le Félix de la catégorie Musique instrumentale. Visiblement très émue, elle reconnaît que ce prix ne récompense pas seulement son album Le piano et le torrent, mais des années de travail pour y arriver. « J’ai vu ma vie défiler devant mes yeux pendant trois secondes! Ça fait longtemps quand même que je suis là. J’ai l’impression d’être une vieille routière, mais en même temps, les gens découvrent mon univers depuis pas si longtemps. »

Effectivement, le premier album de Viviane Audet, Le long jeu, remonte à 2006. L’artiste gaspésienne est reconnaissante envers des pianistes comme Alexandra Stréliski (artiste féminine de l’année au gala de l’ADISQ 2024) et Jean-Michel Blais, qui ont permis de démocratiser la musique néo-classique dans la province.

« C’est nos héros à nous, les musiciens instrumentaux, les compositeurs, parce qu’ils ont battu la trail. Le public les suit, pis ça a créé une curiosité chez lui. Si ce n’était pas d’eux, je ne pense pas que mon album aurait connu le chemin qu’il a connu depuis un an. »

* Viviane Audet. Photo par Jean-François LeBlanc.

Viviane Audet développe sur son nouveau projet qui lui a valu son Félix, sorti pendant l’hiver 2025.

« Le piano et le torrent, c’est un album de confidences, qui raconte d’où je viens, mon village, des lieux et des états. J’ai l’impression que quand les gens écoutent cet album-là, ça les plonge dans leur propre histoire. »

La 47e édition du grand Gala de l’ADISQ se tiendra ce dimanche, à 19h30, à la salle Wilfrid-Pelletier. Elle sera animée pour une deuxième année de suite par Pierre-Yves Roy-Desmarais. Vous pourrez regarder l’événement sur les ondes de Radio-Canada. Pour prendre connaissance de tous les gagnants du Premier Gala de l’ADISQ, c’est ci-bas.

---

ALBUM DE L’ANNÉE – ADULTE CONTEMPORAIN

• 2Frères — Science humaine
• Émile Proulx-Cloutier — Ma main au feu – Actes I-II-III
• Lara Fabian — Je suis là
• Pierre Lapointe — Dix chansons démodées pour ceux qui ont le coeur abîmé Gagnant
• Stéphanie Boulay — Est-ce que quelqu’un me voit?

ALBUM DE L’ANNÉE – ALTERNATIF

• Antoine Corriveau — Oiseau de nuit
• Ariane Roy — Dogue
• Choses Sauvages — Choses sauvages III
• Klô Pelgag — Abracadabra Gagnante
• Marie-Pierre Arthur — L’album bleu

ALBUM DE L’ANNÉE – ANGLOPHONE

• Claudia Bouvette — Diary for the Lonely Hearts
• Jonathan Roy — Symphony of Doubts
• Leif Vollebekk — Revelation
• Matt Lang — All Night Longer Gagnant
• The Damn Truth — The Damn Truth

ALBUM DE L’ANNÉE – BILINGUES / AUTRES LANGUES

• Alex Henry Foster — Kimiyo
• Brown Family — Durags & cœurs brisés
• Gabriella Olivo — A todos mis amores
• Pierre Kwenders — Tears on the Dancefloor Gagnant
• We Are Wolves — Nada

ALBUM DE L’ANNÉE – CHOIX DE LA CRITIQUE

• Ariane Roy — Dogue
• Jay Scøtt — Toutes les rues sont silencieuses
• Klô Pelgag — Abracadabra
• Lou-Adriane Cassidy — Journal d’un loup-garou Gagnante
• Pierre Lapointe — Dix chansons démodées pour ceux qui ont le coeur abîmé

ALBUM DE L’ANNÉE – CLASSIQUE

• Charles-Richard Hamelin — Échos : Chopin, Granados & Albéniz
• collectif9 — Rituaels
• François Dompierre — Requiem Gagnant
• Orchestre symphonique de Montréal — Schoenberg: Pelleas Und Melisande & Verldärte Nacht
• Stéphane Tétreault & Olivier Hébert-Bouchard — Claude Debussy: images retrouvées

ALBUM DE L’ANNÉE – COUNTRY

• Clément Jacques — Iris
• Francis Degrandpré — Se laisser aller
• Fred Dionne — Eldorado
• Guylaine Tanguay — C’est ma vie Gagnante
• Lendemain de veille — On s’en vient!

ALBUM DE L’ANNÉE – FOLK

• Avec pas d’casque — Cardinal Gagnants
• Dany Placard — Avoir su
• Les Hay Babies — Tintamarre
• Marie-Annick Lépine — Le cœur est un rêveur
• Tire Le Coyote — Dynastie

ALBUM DE L’ANNÉE – JAZZ

• Ariane Racicot — Danser avec le feu
• Christine Jensen Jazz Orchestra — Harbour
• Julien Fillion — ego — EP
• Misc — Beat bouquet Gagnants
• Rachel Therrien — Mi Hogar II

ALBUM DE L’ANNÉE – LANGUES AUTOCHTONES

• Artistes varié.es — On the Road — Wemotaci
• Kris Kinokewin — Pe Kiwan
• Qimutjuit — Quimutjuit Gagnant
• Régis Niquay — NIN
• Sakay Ottawa — Ni wactenimakan

ALBUM DE L’ANNÉE – MUSIQUE ÉLECTRONIQUE

• DJ Unpier & Jean L’Océan — Le tour du club
• Koko et ses machines — Loong
• Patche — Document
• Priori — This but More
• thaïs — Personne Gagnante

ALBUM DE L’ANNÉE – MUSIQUE INSTRUMENTALE

• Alex Henry Foster — A Measure of Shape and Sounds
• Christian Marc Gendron — Les heures miroirs
• Jean-Michel Blais & Lara Somogyi — désert
• Roman Zavada — Forêt pour deux pianos
• Viviane Audet — Le piano et le torrent Gagnante

ALBUM DE L’ANNÉE – MUSIQUE GLOBALE

• Diden Başar — Continuum
• Djely Tapa — Dankoroba
• Kizaba — Future Village
• Ramon Chicharron — Niebla Gagnant
• Waahli — Se7en Bubbles

ALBUM DE L’ANNÉE – POP

• Ariane Moffatt — Airs de jeux
• Billie du Page — Billie du Page
• Damien Robitaille — Ultraviolet
• Jay Scøtt — Toutes les rues sont silencieuses
• Lou-Adriane Cassidy — Journal d’un loup-garou Gagnante

ALBUM DE L’ANNÉE – R&B / SOUL

• ANJXLXE — ANJXLXE
• Blynk — Softboy actif – EP
• Malko — Émotionnellement indisponible
• Naomi — Un coin sombre pour danser
• Shah Frank — Aura Gagnante

ALBUM DE L’ANNÉE – RAP

• Raccoon — Porter le coup, oublier. Porter la marque, se souvenir
• Rymz — Vivre à mourir (deluxe)
• Sarahmée — Pelur pas ma fille, sinon maman va pleurer
• Souldia — Nouvelle vie Gagnant
• Souldia X LOST — Portrait robot

ALBUM DE L’ANNÉE – RÉINTERPRÉTATION

• Artistes varié.es — Nikamutau Florent Vollant
• Artistes varié.es — Star Académie 2025 Gagnants
• Lhasa De Sela & Yves Desrosiers — First Recordings
• Lisa LeBlanc — Live avec l’Orchestre symphonique de Québec
• Tire Le Coyote — Pulsations

ALBUM DE L’ANNÉE – ROCK

• Bon Enfant — Demande spéciale Gagnants
• Les Breastfeeders — La ville engloutie
• Les Dales Hawerchuk — Attaque à cinq
• Population II — Maintenant jamais
• Zouz — Jours de cendre

SPECTACLE DE L’ANNÉE – ANGLOPHONE

• Elliot Maginot — I Need to Stay Here
• Jonathan Roy — Symphony of Doubts
• Matt Lang — All Night Longer Gagnant
• Patrick Watson et L’orchestre FILMharmonique — Patrick Watson & l’Orchestre FILMharmonique
• Shaina Hayes — Kindergarten Heart

SPECTACLE DE L’ANNÉE – HUMOUR

• Guillaume Pineault — Vulnérable
• Mégan Brouillard — Chiendent Gagnante
• Mike Ward — Modeste
• Mona de Grenoble — De la poudre aux yeux
• Rosalie Vaillancourt — MILF

SPECTACLE DE L’ANNÉE – VARIÉTÉS/RÉINTERPRÉTATIONS

• Artistes varié.es — Beau Dommage Symphonique
• Artistes varié.es — Waitress, la comédie musicale
• Artistes varié.es — Yvon Deschamps raconte La shop
• Christian Marc Gendron — Piano man 3
• Elisapie — Inuktitut / Uvattini Gagnante

SPECTACLE DE L’ANNÉE – LANGUES AUTOCHTONES / BILINGUES ET AUTRES LANGUES

• Artistes varié.es — Héritières
• Clay and Friends — Stunt Gagnants
• Soleil Launière — Taueu
• TEKE::TEKE — Hagata
• We Are Wolves — Nada

VIDÉO DE L’ANNÉE

• Avec pas d’casque — D’autres messages suivront
• Klô Pelgag — Le goût des mangues Gagnante
• Raccoon — Free un tel
• Roxane Bruneau — D.C.D.
• Rymz — High on Life

Photos en vrac

* Claudia Bouvette et thaïs. Photo par Jean-François LeBlanc.

* Qimutjuit. Photo par Julien Faugere.

* Naomi et Shah Frank. Photo par Jean-François LeBlanc.

* Pierre Kwenders. Photo par Jean-François LeBlanc.

* Pierre Lapointe. Photo par Julien Faugere.

* Avec pas d’casque. Photo par Julien Faugere.

* Sarahmée. Photo par Julien Faugere.