Jack White

Osheaga 2014 – Jour 2 | Jack White, !!!, HAIM et Against Me!

La folie Osheagienne se poursuivait samedi le 2 août avec en tête d’affiche le guitar hero Jack White, le trio des soeurs californienne HAIM, l’indie rock de !!! ainsi que le punk rock de Against Me!

Against Me!

En début de journée, le groupe floridien Against Me! est venu présenter son plus récent album, Transgender Dysphoria Blues paru en janvier dernier sous une chaleur accablante à la Scène de la Rivière, avant de remettre ça pour un set plus complet en formule « after party » Osheaga au Théâtre Corona en compagnie de July Talk, le soir même.

Against Me!, photo par Karine Jacques

Against Me!, photo par Karine Jacques

Le groupe a offert beaucoup de matériel récent, sans pour autant mettre de côté des classiques comme Teenage Anarchist, New Wave ou Thrash Unreal. Le tout encadré d’une performance toujours aussi énergique comme Laura Jane Grace (anciennement Tom Gabel) et son groupe savent si bien le transmettre.

On sera d’ailleurs en mesure d’apprécier plus longuement leur répertoire le 18 septembre prochain au Métropolis avec The Gaslight Anthem.

HAIM

Fidèles à leur habitude, les trois filles de la côte ouest formant le groupe HAIM n’ont pas déçu. Leur prestation a rassemblé une très grande foule de festivaliers qui ont dansé et chanté au son de leur pop rock.

HAIM, photo par Karine Jacques

HAIM, photo par Karine Jacques

C’est qu’elles sont talentueuses les filles. Une fois l’air blasé de la plus jeune Alana et les grimaces hilarantes de la bassiste Este surmontées, on réalise à quel point elles sont polyvalentes et savent donner un bon show. Lorsqu’elles se lancent dans d’énormes jam alliant solos de guitares et percussions, elles semblent tomber en transe, totalement habitées par leur musique.

On a vécu un beau moment digne des meilleurs festivals lors de Forever, alors qu’Este a demandé aux festivaliers de monter sur les épaules les uns des autres, enchainant ensuite avec la populaire The Wire et terminant avec la très à propos Let Me Go. 

Un trio qui s’impose de plus en plus comme une valeur sûre en concert.

!!! (chk chk chk)

!!!, photo par Guillaume Joliceur

!!!, photo par Guillaume Joliceur

Plus tard en journée, !!! a envoyé tout un party à la Scène des Arbres avec son indie rock électro funk dansant. C’est que Nic Offer, chanteur à la tête du groupe, possède une folie tout à fait charmante sur scène. Toujours en train de s’activer à un bout ou l’autre de la scène, il ne cesse jamais, enchainant des chorégraphies tout à fait kitchs lorsqu’il ne crie pas ses refrains au micro ou ne se perd pas dans un bain de foule.

Offer ne se prend pas au sérieux, et c’est la toute la beauté du spectacle. Il est en totale synergie avec son public, interagissant constamment avec lui. Et la foule répond à chaque fois, le devant de la scène complètement transformé en un énorme plancher de danse.

Pour faire un rapprochement, disons que Nic Offer pourrait être la version masculine de Annie-Claude Deschênes, de Duchess Says, si ces derniers proposaient du matériel plus dansant. La même énergie folle, le même investissement dans leur interprétation…

Le groupe réussi donc l’exploit de nous faire oublier que l’on se trouve dans un énorme festival pour nous transporter dans son petit monde éclaté. Chapeau.

Jack White

Cette deuxième journée de festival se terminait avec nul autre que Jack White, qui se passe désormais de présentation. Le guitar hero du blues rock est ainsi débarqué sur les planches de la Scène de la Rivière samedi pour insuffler une bose dose de rock à la soirée, dans un décor épuré, simple, blanc et bleu.

Au menu? Beaucoup de reprises des White Stripes, en fait, au grand plaisir des fans nostalgiques de longue date du guitariste-chanteur.

La performance a débuté en trombe: que des hits pour les premières minutes, alors que White a enchainé Icky Thump, Fell in Love With a Girl (deux succès des White Stripes), continuant avec Lazaretto (premier single de l’album du même nom) et Freedom at 21 (issu de Blunderbuss).

Poursuivant ensuite avec une autre reprise des White Stripes, Hotel Yorba, les feux d’artifices présentés à La Ronde se sont aussi mis de la partie, donnant une toute autre dimension à la soirée.

Pour la fameuse reprise que White a l’habitude de faire durant ses concerts, Osheaga aura eu droit à une reprise de Sudbury Saturday Night de Stompin’ Tom Connors, suivie de deux duos avec sa choriste et violoniste, pour les superbes chansons Temporary Ground et Love Interruption. Très beau moment.

Entre deux gorgées de champagne (rien de moins), White est ensuite entré dans un segment plus blues et plus rock, où la foule s’est adonnée à des séances de bodysurf, n’oubliant pas non plus son époque avec les Raconteurs, chantant au passage Steady As She Goes. 

Le rappel a conclu cette soirée de rock épique dans une véritable apothéose, débutant par The Hardest Button to Button des Stripes, poursuivant avec Sixteen Saltines, la très jolie Would You Fight for My Love? terminant avec celle que tous attendait, Seven Nation Army, devenue un véritable hymne au fil des ans. C’était beau de voir la foule chanter à l’unisson, quelques minutes après la fin du spectacle, en chemin vers le métro.

Jour 2 en photos, par Karine Jaques et Guillaume Jolicoeur

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