M83

Osheaga 2012 – Jour 3: M83, Passion Pit et Buraka Som Sistema

Dimanche 5 août 2012 – Parc Jean-Drapeau (Osheaga, Montréal)

Dernière journée à Osheaga, on commence à être fatigués après trois jours, mais la programmation nous réserve tout de même de très bons groupes. La pluie nous jouera des tours, mais on termine la fin de semaine en beauté avec Passion Pit, Buraka Som Sistema, et M83.

Passion Pit

Passion Pit. Photo par Pierre Bourgault.

Ah, Passion Pit…on avait hâte de les voir sur scène. Bien que leur heure de passage ait été changée, le public attendait le groupe avec impatience.

Michael Angelakos monte sur scène habillé d’une chemise blanche et d’une cravate noire, mais la pluie se met aussitôt à tomber. Et très fort. Le groupe débute le concert avec Take a Walk tiré de leur dernier album Gossamer paru le 24 juillet dernier.

Le chanteur, à l’aise, se promène sur la scène pour crier à la fin de la chanson : « We’re Passion Pit from Boston, Massachusetts. » Le groupe continue avec Moth’s Wings alors que la pluie tombe de plus en plus fort. Michael s’adresse à la foule: « Soakin’Montreal ! Fuck this rain ! »

Lorsqu’ils enchaînent The Reeling tout d’un coup, la pluie s’estompe et le soleil apparaît. Un moment magique, la foule est en délire – comme si la bonne musique de Passion Pit avait réussi à attirer le soleil!

Passion Pit sous la pluie battante. Photo par Pierre Bourgault.

Le groupe continuera avec I’ll Be Alright et c’est à ce moment-là que Michael se tourne vers le claviériste pour lui demander sa pompe, parce qu’il fait de l’asthme. Dernièrement, ils ont annoncé publiquement dans Pitchfork que le chanteur souffre d’un désordre bipolaire depuis l’âge de dix-huit ans. C’est d’ailleurs pourquoi ils ont dû annuler plusieurs dates de concert dernièrement pour que Michael puisse s’occuper de sa santé mentale. On est donc très contents qu’ils aient pu venir à Osheaga !

On entendra ensuite Better Things, Carried Away, la belle chanson Constant Conversations et It’s Not My Fault, I’m Happy. Le public applaudit en même temps pour suivre les rythmes du groupe et apprécie la belle énergie sur scène.

Passion Pit terminera avec les bons classiques Sleepyhead et Little Secrets, mais c’est pendant cette dernière qu’on se rend compte que la voix de Michael, bien qu’elle ne fausse pas, manque de puissance. Le concert de Passion Pit, c’est comme écouter l’album, pas de jams live sur scène, pas d’arrangements ajoutés. Mais, bon, les tounes sont tellement bonnes qu’on peut leur pardonner.

Grille de chansons

1- Take a Walk
2- Moth’s Wings
3- The Reeling
4- I’ll be alright
5- Better Things
6- Carried Away
7- Constant Conversations
8- It’s not my fault, I’m happy
9- Sleepyhead
10- Little Secrets

Photos en vrac
(par Pierre Bourgault)

Buraka Som Sistema

L’après-midi passé au soleil, les fans d’Osheaga ont eu droit à de sérieuses averses juste avant le début de Buraka Som Sistema. Le groupe originaire du Portugal a débuté sous une fine pluie et s’est exclamé au public : « What’s up Montreal ! » pour enchaîner avec la fameuse chanson Hangover.

Les trois MC sont accompagnés d’un DJ. La chanteuse, Blaya, porte un top rose fluo et des « booty shorts » gris et avec ses cheveux mauves, elle sera le centre de l’attention de toute la performance. On crie sur scène « Let’s fuckin’ party ! » et Komba poursuit effectivement le party.

Le style de musique de Buraka Som Sistema se définit par une fusion de rythmes techno et le genre de musique africain appelé «kuduro ». Un peu comme le dancehall, ça se danse mieux avec un partenaire, mais on peut bien s’y amuser tout seul, parce que ça nous fait bouger sur place et l’on ne peut s’arrêter ! On a remarqué aussi que les filles étaient celles qui se déhanchaient le plus, et quand les filles se déhanchent, les gars suivent !

D’ailleurs, Blaya qui possède un charisme énigmatique sur scène plaît autant aux filles qu’aux garçons et nous montrera plus d’une fois comment on peut get down and dirty au Portugal (c’est le cas de le dire, avec la pluie, le site est devenu un simili-mini Woodstock !)

Le groupe nous fera danser sur Aqui Para Vocês, Kalemba (Wegue Wegue) et la meilleure  (We Stay) Up All Night. Tout allait bien, jusqu’à temps que la musique s’arrête tout d’un coup et que le courant s’éteigne. Restant 5 à 10 minutes à leur performance, Buraka essaie de faire quelque chose pour que les machines fonctionnent, ils restent sur scène, discutent avec la foule (c’est très apprécié d’ailleurs, ils auraient pu partir aussitôt), mais après 15 minutes, aucune chance, le concert se terminera ainsi. Ce n’est pas très grave, on aura eu notre dose de bonne musique et nos jambes commencent à avoir mal.

 

M83

M83. Photo par Marie-Pier Gagnon Nadeau

M83, projet des français Anthony Gonzalez et Nicolas Fromageau, est devenu l’un des meilleurs groupes en son genre. Mélangeant électropop, shoegaze, indietronica, musique d’ambiance, le tout à saveur années 80, le groupe a fait ses preuves et on le remarque par la foule qui est venu les soutenir.

La scène verte est presque aussi grande que la scène de la rivière ou la scène de la montagne et à notre arrivée, la foule est énorme. Très vite, on se rend compte que la performance et la production du concert sont très bien rodées ; le son et l’éclairage de qualité professionnelle.

Depuis leur passage à M pour Montréal en novembre dernier lors de leur tournée avec Active Child, on peut dire que ça change de les voir passer de la S.A.T à un énorme site ouvert devant des milliers de personnes.

M83. Photo par Marie-Pier Gagnon Nadeau

La mise en scène joue un rôle important dans le cadre de la performance de M83. Le jeux de lumière est très intense et sera tout au long du concert aux rythmes de la musique (donc très rapides, ça nous donne presque mal aux yeux !). La foule, munie de bâtons lumineux, dansera pendant toute la soirée.

Le groupe semble très content d’être là, on entendra des « Merci, Montréal ! » ou « On est ravi d’être ici ».

On aura droit, entre autres, à Teen Angst, Reunion, We Own The Sky et bien sûr, au hit Midnight City. D’ailleurs, la moitié de la foule partira après cette chanson, soit parce qu’ils voulaient seulement entendre cette chanson, soit parce que Black Keys jouaient sur la grande scène.

M83, n’a rien à se reprocher. Voilà là un autre concert live qui prend tout son sens sur scène, beaucoup plus que sur un album, saxophone live, batterie live, un excellente performance qui clôturera bien cette édition d’Osheaga 2012.

Photos en vrac
(par Marie-Pier Gagnon Nadeau)

Encore plus de photos d’Osheaga 2012!

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