Metric au Théâtre Capitole | Le système Metric à l’honneur !

Metric, groupe électro rock torontois, était de passage à Québec au Théâtre Capitole, mardi soir afin de venir présenter leur premier album en quatre ans intitulé Formentera. Formé en 1998 à New York avec en tête la chanteuse Emily Haines, le quatuor compte pas moins d’une douzaine de parutions de toutes sortes à son actif incluant plusieurs albums en concert.

Metric – The Doomscroller Tour

Portant le nom d’une île idyllique près d’Ibiza, au large de l’Espagne, Formentera est un lieu qui, pour Metric, n’existait que sur une carte postale. La carte prend vie au fils des neuf chansons qui composent l’album et dont certains extraits font partie intégrante de la tournée The Doomscroller Tour. Metric s’est associé pour cette tournée à PLUS1 afin qu’un dollar par billet soit versé à War Child, organisme voué à développer le travail d’autonomisation des enfants et des familles dans les communautés touchées par la guerre dans le monde entier.

Près de 1000 spectateurs sont venues assister au spectacle au Théâtre Capitole ce soir, ce qui représente une foule plus que respectable.

La chanson Doomscroller démarre le bal de belle façon alors que la voix d’Emily se cherche un chemin à travers la foule. La situation est rapidement corrigée et du coup, de pièce en pièce, le casse-tête musical de Metric se construit. Tantôt électro, parfois new wave, mais résolument rock, la facture musicale de Metric prend tout son sens en concert. La performance est réglée au quart de tour, les chansons s’enchaînant les unes aux autres dans une symbiose parfaite.

Le concept visuel, bien que très minimaliste, est savamment utilisé alors que les effets stroboscopiques se mélangent aux projecteurs directionnels en fond de scène. L’écran arrière projette de simples lignes horizontales multicolores et le résultat est magnifique et hypnotique dans un cachet des plus moderne.

Emily Haines arpente la scène de gauche à droite en dansant allègrement aux rythmes de ses chansons. S’accompagnant parfois à la guitare, souvent aux claviers, c’est une artiste complète et enjouée.

C’est le moment d’une petite pause acoustique avec les pièces Calculation Time et surtout Combat Baby accompagné du guitariste Jimmy Shaw.

C’est déjà la mi-parcours du spectacle et les gros canons se font entendre. Les spectateurs du parterre sautillent, chantent et dansent joyeusement à chaque refrain et à chaque invitation de la chanteuse de 48 ans.

Après 60 intenses minutes, c’est déjà le temps d’un rappel de trois chansons débutant avec What feels Like Eternity.

Le son Metric défie les styles et les genres au fil du temps. C’est fou de voir comment les nouvelles chansons de Formentera se mêlent aux classiques des albums comme Fantasies et Synthetica, datant respectivement de 2009 et 2012. Metric choisit ses salles afin qu’elles conviennent à l’éclairage, aux sons et à l’ambiance générale du spectacle créé.

Une très belle soirée dans le système Metric d’Emily Haines et ses comparses.

Bartees Strange

Le musicien américain Bartees Strange avait l’heureux privilège de réchauffer la salle en première partie de la soirée.

Musicien établi à Washington, Bartees Strange fait ses débuts sur la scène punk et hardcore lors de la dernière décennie. Il est en ville afin de promouvoir son nouvel album Farm to Table paru en juin 2022.

Changement total de registre pour cet artiste oeuvrant maintenant dans le soul et le rythm’ n’ blues épicé à la sauce pop rock. Accompagné de deux guitaristes, un bassiste et d’une percussionniste, Bartees Strange c’est le miel et le venin maîtrisant à merveille la douceur des mélodies acoustiques et la fougue des guitares électriques rappelant à l’occasion la glorieuse époque du Dave Matthews Band ou Bernaked Ladies. Plus le temps avance et plus les chansons deviennent endiablées.

Excellente mise en bouche que ce Bartees Strange. Une bonne demi-heure de chansons aux styles variés et très énergiques.